Ce portrait, dont on ignore l'auteur, représente Salomon Reinach, jeune, accoudé sur le large balcon en terrasse du château de Saint-Germain-en-Laye.

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Archéologue, philologue, épigraphiste, historien de l'art et des religions, Salomon Reinach a marqué son temps par sa très grande érudition.

Un archéologue de terrain, spécialiste du Bassin méditerranéen

Salomon Reinach se forme à l’archéologie durant son séjour à l’École française d’Athènes de 1880 à 1882, et fouille à cette occasion la nécropole de Myrina. Puis, il devient secrétaire de la commission archéologique de Tunisie en 1883, et fouille à Carthage. Il est élu membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres en 1896, dont il est le président en 1906. Il dirige la Revue archéologique  à partir de 1903, et,particulièrement intéressé par les civilisations et leurs mythes, il publie en 1905 le fruit de plusieurs décennies de travail : Cultes, Mythes et Religions.

Un homme de musée

En 1886, il est nommé attaché au musée des Antiquités nationales avant d’en être conservateur-adjoint en 1893, puis directeur de 1902 à 1932. Il est l'auteur de nombreux guides et catalogues sur les collections du musée, ainsi que d'ouvrages de vulgarisation. Enfin, de 1902 à 1918, il est titulaire de la chaire d'archéologie nationale à l'École du Louvre, et assure des cours d'histoire de la peinture de 1905 à 1910.

Alors qu'il est en poste au musée des Antiquités nationales, il est chargé par le ministère de l'Intruction publique de mener à terme le Dictionnaire archéologique de la Gaule. Il assure, pour cela, un suivi scientifique avec Camille Jullian et Émile Espérandieu.

Pour aller plus loin voir la notice d’Hervé Duchêne