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- L’apogée du Hadramawt au IIIe siècle
L’apogée du Hadramawt se situe aux trois premiers siècles après J.-C.
Les limites du royaume du Hadramawt
Vers l’Ouest il s’étend dans la région de Tamna’, la capitale du puissant royaume de Qataban au Ier siècle. Vers l’Est, alors que les villes du Hadramawt central déclinent peu à peu, des habitants de Shabwa s’installent dès le Ier siècle avant J.-C. sur l’Océan Indien à Sumhurân (l’actuelle Khor Rûrî) dans une région productrice d’encens. Au Sud vers l’Océan Indien, le royaume dispose des points fortifiés de Mayfa’at et d’al-Binâ ’ pour s’assurer les accès au port de Qanî, où il se dote d’une flotte. Plus loin encore, à 400 km au sud, il conquiert l’île de Suqutra (Socotra) ; le Hadramawt s’oriente ainsi vers les voies maritimes au détriment des routes caravanières.
La zone d'influence du royaume
Des inscriptions témoignent de la zone d’influence du Hadramawt. Tout proche de Shabwa, dans le temple d'al-‘Uqla, lors des cérémonies d’investiture du roi Ili’azz Yalut, se côtoient des ambassadeurs himyarites et indiens, des Chaldéens, des Palmyréniens, des Indiens et des femmes « arabes » de la tribu des Quraysh. Dans la grotte de Hôq à Suqutra (Socotra), des Palmyréniens, des Éthiopiens, des Hadhramis et des Indiens y font une escale prolongée sur la route reliant la mer Rouge à l’Inde, c’est dire l’étendue des relations commerciales hadramies.
Mais les plus belles pièces de cette époque proviennent du Wâdî Dura’, à une centaine de kilomètres au sud-ouest de Shabwa : vases en argent doré, bols et louches en argent, coutelas, coffrets d’ivoire appartenant aux lignages Tarafum ou Habbum, ornés de dédicaces au nom de Siyân, et datées pour certaines d’entre elles du règne de Ilia’zz Yalut.
La prise de Shabwa par les Sabéens
La prise de Shabwa par les Sabéens vers 225-230 marque un coup d’arrêt à sa prospérité, mais la ville survit encore jusqu’au Ve siècle. Quelques textes himyarites font mention de la divinité Rahmân vers le IVe siècle, marquant la fin ou du moins le déclin du polythéisme.