À une période incertaine, mais probablement dès les VIIe- VIe siècles av. J.-C., la ville entreprend la construction d’une longue muraille de pierre. Son tracé géométrique, forme un vaste trapèze, dont la base orientée nord-sud mesure 350 mètres environ, le sommet (de Husn al-Mâ’ à Dâr al-Kafir) 240 mètres environ et la hauteur (d’est en ouest) 500 mètres environ. 

La muraille trapézoïdale

De façon plus précise, cette muraille suit la ligne de crête de l’arête d’al-‘Aqab jusqu’à sa retombée à l’ouest au-dessus du lit du wâdî Ma’shâr, un bras du wâdî Irma’. Au-delà, vers le nord-ouest, la muraille rejoint la tour d’angle de Dar al-Kâfir, la mieux conservée de toute la muraille, et, à partir de là, se retourne vers le nord-est. Après une première porte (n° 2), le tracé du rempart apparaît plus nettement et montre une succession régulière de tours et de courtines ; il est alors percé de deux portes n° 3 et  n°4.

Enfin, l’éminence basse qui relie al-‘Aqab à la colline d’al-Hajar, est couronnée d’un mur de moindre ampleur qui mène aux systèmes défensifs extérieurs et à la citadelle. Celle-ci, large de 25 mètres et longue de 40 mètres environ, apparaît comme un élément distinct du système original, relié postérieurement à la muraille intérieure. L’existence de cette citadelle constitue un trait original des systèmes défensifs sudarabiques. 

Une deuxième muraille plus légère

Postérieurement, la ville entreprend de fortifier l’ensemble du site au moyen d'un système assez léger. Un mur de galets présentant des décrochements réguliers et renforcé aux sommets de bastions, suit les hauteurs de Qârat al-Hadîda et de Qârat al-Burayk et rejoint la citadelle d’al-Hajar.