Une ville à l’entrée du désert

Située sur la même latitude que Bagdad ou Fès, Damas est aujourd’hui la plus grande ville de Syrie et sa capitale. Sise sur un plateau en bordure du désert, elle se dresse aux pieds du Djebel Qâsiyûn, à une centaine de kilomètres de la Méditerranée. Son climat est aride, mais, elle jouit de la présence du fleuve Barada, qui a permis le développement d’une riche agriculture. Damas et sa région sont ainsi considérées comme l’un des trois paradis terrestres vantés dans la littérature arabe. Les premières traces d’occupation urbaines y remontent au IVe millénaire avant notre ère.

Damas, capitale de l’empire

A la veille de la conquête arabe, la ville est relativement négligée par ses maîtres byzantins qui lui préfèrent Antioche comme chef-lieu régional. C’est donc avec un certain enthousiasme que ses habitants accueillent les conquérants arabes en 635. Sous la conduite du fondateur de la dynastie omeyyade Muʿâwiya, elle devient la capitale du tout jeune empire arabe. Ce choix permet au pouvoir d’occuper une position géographique centrale dans l’empire, jouissant de plus de la situation de Damas comme carrefour privilégié pour les hommes et les marchandises transitant vers l’est, vers l’Euphrate, et vers le sud, vers l’Arabie et l’Egypte, depuis plusieurs siècles. L’empreinte artistique de Byzance y est forte, et elle nourrit le premier art islamique dont la grande mosquée des Omeyyades de Damas est l'un des plus beaux témoins.