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La réalisation des relevés
Suite à la redécouverte des mosaïques, Victor Eustache de Lorey s’empresse de lancer une campagne de documentation. Les décors sont photographiés de manière systématique. Il souhaite également la réalisation de fac-similés. Il confie cette tâche minutieuse à trois jeunes artistes syriens issus de l’école des arts arabes modernes, nouvellement créée. Entre 1928 et 1929, Nazmi Khair, Fehmi Kabbani et Kamal Kallass, sous la direction de l’architecte Lucien Cavro, copient patiemment les mosaïques, tesselle par tesselle. Ce travail demeure inachevé et seuls neuf morceaux du décor sont relevés.
La consécration de l’art omeyyade
Eustache de Lorey considère les relevés comme des « moulages » qui doivent servir aussi bien aux recherches des archéologues qu’à la diffusion de la découverte auprès du grand public. Ils eurent un fort impact sur la recherche en arts de l’Islam. Dans leur sillage, Marguerite Van Berchem réalisa une étude des mosaïques du dôme du Rocher publiée en 1932. Les relevés apparaissent d’une grande modernité pour les observateurs des années 1930. On les compare aux œuvres d’artistes contemporains comme André Derain. Ils sont présentés dans neuf expositions autour du monde entre 1929 et 1958.
La redécouverte des relevés
Après avoir connu leur heure de gloire, les relevés d’Eustache de Lorey tombent dans l’oubli. Horrifiée par les restaurations des années 1960, Marguerite van Berchem souhaite retrouver cette documentation de premier ordre qui donne un état très fidèle des mosaïques en 1928. Elle en retrouve sept, qui avaient été légués par Eustache de Lorey au musée du Louvre. Conservée ensuite dans les réserves de longues années, la totalité des relevés est redécouverte entre 1999 et 2006.
Aujourd’hui, ils représentent le témoignage le plus authentique des mosaïques du VIIIe siècle de la grande mosquée de Damas.