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Le minaret de la mariée
Surnommé ainsi en raison de sa beauté, le minaret nord semble avoir été fondé dès l’origine par al-Walîd Ier. Il s’agirait donc du tout premier minaret jamais construit. Amnéagé contre le mur d’enceinte, il a mieux résisté aux tremblements de terre : la partie inférieure de son élévation est d’origine. Cependant, l’important incendie de 1174 a fait s’effondrer la partie supérieure, et disparaître le décor de mosaïque qui l’ornait d’après les sources. Une deuxième reconstruction eut lieu après le tremblement de terre de 1759, avec ses quatre terrasses et son sommet bulbeux.
Le minaret de Jésus
Situé à l’angle est de la salle de prière, ce minaret présente une base carrée qui supporte une haute tour crayon octogonale rythmée par deux terrasses. La partie inférieure de la base carrée est la tour d’angle du temenos antique. Elle était probablement utilisée pour l’appel à la prière lorsque musulmans et chrétiens se partageaient l’espace du temple. Cependant, rien n’indique qu’elle fonctionnait toujours dans la mosquée conçue par al-Walîd, ni qu’elle ait fait l’objet de travaux d’aménagement avant le XIe siècle, date de la première mention textuelle de son existence comme minaret. Les nombreuses lignes de rupture dans son élévation témoignent des effondrements et des restaurations successives que le minaret a connus. La base carrée témoigne d’une première phase probablement inspirée du minaret de la mariée, et d’une seconde, du XVIe ou du XVIIe siècle, d’influence ottomane.
Le minaret de Qaytbay (al-Meskiya)
Ce minaret, le dernier à avoir été érigé, tire son nom du sultan qui l’a fondé, ainsi que du souk qu’il surplombe. Il se compose de deux parties distinctes : la tour antique du temenos, probablement utilisée comme base du clocher pour l’église byzantine, et une haute tour octogonale. Aucun aménagement n’a eu lieu à cet endroit avant le XIVe siècle, date à laquelle il fut vraisemblablement construit en bois et brique, matériaux peu résistants à l’incendie de 1479 qui le ravagea. Le minaret de style mamelouk, tel qu’il est visible aujourd’hui, fut ordonné par le sultan Qaytbay, avant d’être modifié à deux reprises. La dernière modification suivit le tremblement de terre de 1759, qui avait vu s’effondrer l’édicule sommital du minaret.