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Quelques activités spécialisées…
En dépit des influences que nous venons de rappeler – qui traduisent l’intensité des flux d’échange qui s’établissent à travers toute le Proche-Orient –, c’est au sein même de la ville que prend place l’essentiel de la production, qui relève pour une part d’artisans spécialisés travaillant pour les grands centres de décision.
C’est le cas du « temple-manufacture » de la Ville II, où les vestiges de plusieurs ateliers ont été mis au jour par André Parrot (1974) et Jean-Claude Margueron (1999). Les supports produits y étaient transformés en instruments de précision pour la création d’éléments de décor en nacre et la confection de panneaux d’incrustation historiés.
Un artisanat essentiellement domestique
Mais l’essentiel de l’artisanat ressortit à une production de type domestique, mise en œuvre au sein-même des unités d’habitation. Ainsi, la réduction d’atelier découverte en 2001 au Chantier L (Ville I) témoigne de la production en masse d’éclats laminaires pour armer les faucilles et les outils de traitement des récoltes.
Ces supports renvoient à l’exécution de débitages simplifiés, par percussion directe dure, nécessitant des connaissances et des savoir-faire limités. En cela, ils se démarquent nettement des objets manufacturés destinés au « commerce » international, comme les grandes lames cananéennes, dont la fonction ne diffère pourtant pas fondamentalement.