Le site d’Étiolles se place dans la vallée de la Seine à la confluence entre ce fleuve et un petit cours d’eau, le ru des Hauldres, qui descend du plateau de Sénart.

Un habitat qui s’étend de part et d’autre du ru des Hauldres

Grâce aux fouilles et à de nombreux sondages complémentaires, la surface où les niveaux préhistoriques sont susceptibles d’être conservés a été délimitée, elle couvre environ un hectare. C’est en bordure du ru des Hauldres qu’ont été mis au jour les restes de campements préhistoriques. L’essentiel des découvertes a été réalisé sur sa rive droite au lieu-dit « les Coudray ». Deux grands secteurs (« locus ») de 900 et 300 m2 ont été explorés, livrant chacun une dizaine de niveaux magdaléniens superposés, enfouis dans trois mètres de dépôts alluviaux. La jonction entre ces deux locus est en cours afin de rétablir une continuité entre les niveaux fouillés de part et d'autre.

L’habitat magdalénien se prolonge sur la rive opposée du ru des Hauldres au lieu-dit « la Fontaine au Soulier ». Les dépôts du Tardiglaciaire y sont nettement moins épais (un mètre au plus) et les conditions de conservation ne sont pas aussi optimales qu’aux « Coudray ». L’organisation spatiale des vestiges est globalement préservée mais les restes organiques, notamment la faune, ont totalement disparu.

Des campements partiellement explorés

On sait, par des sondages ponctuels, que l’occupation magdalénienne se poursuit au-delà des secteurs explorés ou en cours de fouille. Bien que le site ne puisse être connu dans sa totalité, en raison du creusement du lit de la Seine qui s’est produit dès la fin du Tardiglaciaire et au début de l’Holocène, les surfaces décapées permettent d’appréhender les Magdaléniens dans leur habitat et de reconstituer leur mode de vie.