Description

Dès la découverte de l’épave, quarante-deux lingots de différentes formes sont extraits du site par son inventeur. Expertisée en 1983 par le Drassm, fouillée de 1983 à 1986, elle repose dans une large crevasse localisée sous 3 mètres d’eau, à plus de 3 milles des côtes. Le gisement a livré 271 lingots, de 28 à 140 kg, soit 22 tonnes de plomb. Les inscriptions portées sur les lingots révèlent le nom de tribus celtiques de Grande-Bretagne romanisée, Icenes et Brigantes, associés à des noms propres, tels Civilis ou Clementini, et à des chiffres romains qui expriment le poids initial de chaque pièce. Probablement produites à la fin du IVe siècle apr. J.-C., ces masses de plomb matérialisent pour la première fois les voies commerciales qui, à travers la Manche puis sur les routes de la Gaule, alimentaient Rome en matières premières d’origine grande-bretonne. Réalisée avec très peu de moyens et dans des conditions de mer difficiles, la fouille si féconde d’informations de l’épave de Ploumanac’h ouvre au Drassm les routes du Grand Ouest. Cette première opération se prolonge dès 1987 dans les paysages marins de l’Aber Wrac’h.

Next slide
Previous slide

Un vrai fatras.

© Philippe Mura/Ministère de la Culture/DRASSM

Les chiffres romains donnent le poids initial du lingot. Ceux-ci peuvent être de différentes formes.

© Patrice Enault/Ministère de la Culture/DRASSM

Représentation du gisement de l'épave de Ploumanac'h en 1984.

© Michel L'Hour/DRASSM

Responsable d’opération

Michel L’Hour/Drassm (1983-1986)

Bibliographie

  • L’Hour (Michel) — Un site sous-marin sur la côte nord de l’Armorique : l’épave antique de Ploumanac’h, Revue archéologique de l’Ouest, 4 1987, p. 113-131.
  • Fiche de l'épave de Ploumana'ch