L’archéologie sous-marine est intimement liée à l'évolution des progrès techniques. Pour aller toujours plus loin sous la mer, l’homme fait preuve d’ingéniosité.

De l’air, de l’air !

Dès l’Antiquité, l’homme plonge en apnée pour pêcher et, bientôt, grâce à la cloche à plongeur d'Edmund Halley (1691) puis au tonneau de John Lethbridge (1720), il entreprend d'explorer les épaves. Ces premiers systèmes de plongée seront perfectionnés jusqu’à la mise au point du scaphandre à casque, après 1823. Équipés de chaussures plombées, les scaphandriers sont alors alimentés depuis la surface par une pompe à bras, à plusieurs cylindres, qui autorise les plongées jusqu'à une quarantaine de mètres de profondeur.

L’avènement du « scaphandre autonome », en 1943, affranchit le plongeur du casque et des chaussures. Le débit de la bouteille d’air comprimé est à l'époque réglé à la main. Mais c’est la mise au point du détendeur Cousteau-Gagnan, en 1946, qui représente le vrai tournant de l’histoire de la plongée en délivrant désormais de l’air à volonté.

L’archéologie du XXIe siècle

Les découvertes se multiplient grâce au développement de la robotique et de l’informatique. Il est possible d’étudier un chargement par photogrammétrie, une cartographie en trois dimensions du site, ou de nettoyer le sédiment à l’aide d’un ventilateur ou d'un aspirateur contrôlés depuis la surface via la caméra d’un robot.

Le projet européen VENUS, qui associe l’Italie, le Portugal et la France, innove sur une épave chargée d’amphores découverte par la Comex, à Marseille, par 110 m de fond. Tout près du Grand Congloué, où elle vit le jour il y a plus de 50 ans, l’archéologie sous-marine prépare ainsi le XXIe siècle. Il sera celui des épaves profondes.

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