En 1973, le Yemeni Center for Culture and Archaeological Research d’Aden invite Jacqueline Pirenne à choisir un chantier de fouilles pour la France ; après avoir hésité entre plusieurs sites dont Tamna’, elle porte son choix sur Shabwa où elle ouvre le premier chantier en 1974.

Organisation des fouilles depuis les années 1970

L’un de ses premiers axes de recherche était de comprendre les stratégies d’installation et de développement de cette capitale dans un milieu particulièrement aride, elle initie alors un programme d’étude de l’irrigation. En 1975, Jean Deshayes suggère une stratigraphie du tell qui devait révéler une occupation discontinue du milieu du second millénaire av. J.-C. au IVe siècle apr. J.-C.

En 1978, Jean-François Breton reprit la direction de la fouille et poursuivit le dégagement des édifices intra (notamment le château royal) et extra-muros (un quartier d’habitation) co-financé par le Yemeni Center. Parallèlement, d’autres programmes de prospection de thématiques diverses furent lancés, et en 2000-2001, un nouveau sondage stratigraphique fut mené à bien. Enfin, pour des raisons de sécurité, la Mission se déplaça dans le wâdî Dura’, au sud-ouest de Shabwa, où prospections et fouilles furent entreprises de 1989 à 1993.

Valorisation des découvertes

Dès 1983, le Gouverneur de Shabwa construit un musée à ‘Ataq, la capitale moderne du Gouvernorat, et demande à la mission française d’y présenter ses découvertes. Un catalogue informatique de près de 900 entrées est désormais disponible.