La nécropole se situe loin du centre urbain sur les versants extérieurs des collines orientales.

Des tombes troglodytes

Plus d’une trentaine de tombes ont été creusées dans le gypse ; pillées et servant désormais de réserves de fourrages, elles n’ont livré aucun matériel significatif. On y distingue des simples cavernes parfois précédées d’une entrée architecturée, des hypogées à salles multiples et aux niches superposées. Ces tombes cavernes s’inscrivent dans une tradition commune au Hadhramawt, attestée notamment sur les sites d’al-Huraydha et de Raybûn, à l’inverse des zones sabéennes ou qatabanites où les tombeaux ont le plus souvent la forme de tours.

Les tombes fouillées, révélant peu de matériel

Curieusement, les deux seules tombes fouillées se trouvent sur le versant occidental des collines, face à la ville. La plus majestueuse d’entre elles se compose à l’extérieur d’une entrée en pierre de taille et d’un vestibule bâti en bois donnant accès à deux salles (1 et 2) creusées à des niveaux différents. La salle 1 comporte une chambre funéraire assez fruste et un aménagement pour y déposer le défunt. Lorsque la tombe fut violée, le matériel fut éparpillé dans la salle 2, à 2,60 m. en contrebas. C’est là que furent retrouvés de nombreux vases, des assiettes et bols en albâtre ou en stéatite, des éléments d’une marqueterie en ivoire, etc., tout un matériel daté du début de notre ère.

En définitive, les tombes de Shabwa, en raison de leurs pillages, n’ayant fourni que peu de matériel nous renseignent guère sur les rites funéraires. Elles n’ont livré notamment aucune de ces têtes masculines ou féminines en albâtre sur socle, si fréquentes dans les zones qatabanites et sabéennes.