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- Travail et circulation de l’obsidienne
L’obsidienne est une roche volcanique vitreuse noire très prisée pour ses qualités et sa couleur. Taillée comme le silex, les lieux de sa découverte attestent d’échanges à longue distance dès le Paléolithique.
L’étude des outils en pierre taillée
La technologie lithique atteste des activités cognitives des hommes préhistoriques. L’étude de la taille de la pierre et de l’obsidienne a permis d’analyser les techniques de débitage pour la fabrication d’outils et d’en comprendre toute la chaîne opératoire, depuis l’acquisition de la matière première à sa transformation en outil et à son utilisation.
L’obsidienne au Yémen
La première mention d’une industrie de taille d’obsidienne paléolithique date des années 1970. Ce sont le plus souvent des outils en obsidienne dispersés à la surface du sol, mêlés aux outils en silex et qui en adoptent plusieurs types de formes : grattoirs, burins, lames et lamelles. L’outillage en obsidienne a continué à être utilisé après le Paléolithique, associée aux pointes de flèches néolithiques et plus tard encore à des tessons de céramique. Les gisements les plus importants se situent sur les hauts plateaux yéménites, à proximité des volcans éteints du sud-est de la plaine de Dhamâr.
La circulation de l’obsidienne
L’obsidienne est un excellent marqueur des contacts et des échanges techniques et culturels entre les régions du Yémen, du reste de la péninsule Arabique et d’Afrique de l’Est. L’étude de la provenance de la roche par analyse chimique montre que les populations yéménites sont loin de former un ensemble culturel homogène. Les communautés du littoral sont tournées vers la mer Rouge et échangent principalement avec l’Afrique. L'obsidienne des hauts plateaux circule dès le Néolithique jusque dans la région du Dhofar (Oman) et de Mundafan, dans le sud de l'Arabie saoudite.