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- L’art rupestre
Les représentations d’art rupestre au Yémen sont connues depuis le début des années 1930. Plusieurs missions archéologiques françaises s’y sont intéressées, en particulier celle opérant dans la région de Saada et de Radâʿ de 1989 à 1992. Elle y a répertorié des scènes de chasses, des figures anthropomorphes et zoomorphes, des représentations symboliques et des inscriptions.
Un art qui remonte au Néolithique
Au Yémen, peintures et gravures rupestres témoignent d’une très longue tradition Si pour le moment, aucun art paléolithique n’a été décelé, la datation d’objets en pierre taillée et d’ossements animaux associés aux sites d’art rupestre fait remonter les premières occupations de ces abris ornés au VIe millénaire av. J.-C., au cours du Néolithique. Il n’est donc pas surprenant de voir représentées des espèces disparues à la fin de cette période, comme le buffle et l’auroch. Cette tradition artistique s’est perpétuée durant plusieurs millénaires avec la gravure d’inscriptions sudarabiques (Ier mill. av. J.-C.) puis arabes, avec des représentations de dromadaires, de chevaux et, plus récemment encore, de voitures et de fusils automatiques.
Des sites dispersés sur le territoire
Quelques gravures isolées ont été signalées autour de Sanaa, mais c’est dans la région de Saada que se trouve le plus important ensemble d’art rupestre. Toutes les formations gréseuses de ce secteur sont couvertes de gravures, peintures et inscriptions. Plusieurs sites ont été également découverts dans la région d’al-Dâliʿ, à Jarf al-Nabîrah notamment, ainsi que dans la région du Hadramawt, sur le site de Wâdî bin ʿAlî.
L’art rupestre en danger
L’importance de l’art rupestre au Yémen est maintenant reconnue grâce à la découverte de sites de plus en plus nombreux à travers le pays. Malheureusement, en dehors des travaux menés par des équipes spécialisées, très peu de recherches ont été menées sur ce sujet. Or cet art rupestre est directement menacé par l’érosion, le vandalisme, l’extraction en carrière et les aménagements modernes, notamment pour les sites implantés à proximité des agglomérations comme Saada.