Jules Barthoux (1881-1965) ou Jules Couyat-Barthoux
Avant de travailler en Afghanistan Jules Barthoux, sous le nom de Jules Couyat, titulaire d’un doctorat en géologie, travailla comme géologue pour la Compagnie universelle du canal de Suez. C’est probablement par ce biais qu’il en vint à s’intéresser à l’archéologie, comme en témoignent les publications qu’il consacra à l’Egypte ancienne.
À l’invitation d’Alfred Foucher, il arrive à Kaboul le 25 septembre 1925 et restera en Afghanistan jusqu’en juin 1928. Très vite, il décide de s’affranchir des directives données par Alfred Foucher et se lance dans une série de reconnaissance archéologique à Païtava et Begram sans aboutir à des résultats qui soient satisfaisant à ses yeux. Il entreprend également un grand voyage dans le Nord qui lui permit de visiter le site d’AÏ Khanoum.
En février 1926 il décide d’ouvrir un nouveau chantier à Hadda là où André Godard et Alfred Foucher avaient déjà reconnus des vestiges bouddhiques d’un très grand intérêt. Très rapidement il dégage les éléments d’un monastère bouddhique et sa décoration, faite de statues de pierre et d’argile. Cette découverte suscite l’irritation des mollahs locaux et le site est pillé. Jules Barthoux doit interrompre ses travaux. Ils reprennent en février 1928 et durent jusqu’en avril de la même année. Les résultats sont partagés entre la France et l’Afghanistan selon le protocole signé par Alfred Foucher et les pièces destinées au Musée Guimet acheminées en France.
En juin 1928 Jules Barthoux regagne la France usé par trois années de travail de terrain très chargées. Il reviendra en Afghanistan en novembre 1930 et part dans le Séistan pour y faire une prospection qui se révélera décevante. Fin décembre 1931 il regagne Paris. Jules Barthoux se désintéressera alors de l’Afghanistan même s’il publia une bonne partie des résultats des fouilles d’Hadda dans la collection des Mémoires de la DAFA. « Bon archéologue, caractère difficile » dira de lui Josepg Hackin illustrant de façon lapidaire le rôle de Jules Barthoux à la DAFA.
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Jules Barthoux
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