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Palmyre dans les sources proche-orientales du IIIe au Ier millénaire
Le nom de Tadmor apparaît dès le XIXe siècle av. J.-C. sur une tablette provenant du comptoir assyrien de Kanesh en Anatolie centrale. Il est ensuite mentionné sporadiquement à Mari au XVIIIe siècle, à Émar (au coude de l’Euphrate) au XIVe siècle, et dans les annales royales assyriennes au XIe siècle sans que cela ne permette d’écrire l’histoire de la ville.
Refuge de brigands d’après les Assyriens, la ville semble pourtant elle-même victime des nomades. L’archéologie n’a pas permis encore de retrouver de façon significative les traces de ces hautes périodes, bien que quelques vestiges rendent probable que l’agglomération se soit située alors à l’est du site actuel, à l’emplacement de la butte artificielle où se dresse le temple de Bêl.
Palmyre ne réapparaît dans la documentation écrite qu’en 41 av. J.-C. lorsque Marc Antoine lance les troupes romaines contre la ville pour la punir, soi-disant, de son attitude favorable aux Parthes. Il s'agissait en réalité de donner aux soldats l’occasion de faire du butin – ce qui fut un échec. Mais les fouilles syro-allemandes récentes ont mis en évidence l’existence d’un vaste quartier au sud-ouest du quartier romain, au sud du wadi, dont les édifices repérés remontent au IIIe siècle av. J.-C., avec des reconstructions et embellissements jusqu’à l’époque augustéenne (fin du Ier siècle av. J.-C.-début du Ier siècle apr. J.-C.). C’est alors le cœur de la ville, vers lequel sont tournés les principaux temples existants, notamment le grand temple de Bêl à l’est et celui de Nabû au nord du wadi.