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Odainath, vainqueur des Perses
Dès les années 230, les Perses sassanides – qui ont remplacé les Parthes en Mésopotamie et en Iran en 224-226 – lancent des attaques dévastatrices contre la Syrie. Devant l’incapacité des empereurs à protéger la province, un sénateur romain originaire de Palmyre, Odainath, prend la tête des opérations de défense dès le début des années 250. Il réussit, avec son fils aîné Hairan, à battre les Perses à plusieurs reprises (259) et à les poursuivre jusque sous les murs de Ctésiphon, leur capitale (260), mobilisant pour cela aussi bien la milice de Palmyre que les troupes romaines.
Odainath, au service de Rome
Des inscriptions de Palmyre témoignent de sa réussite et des titres qui sont les siens, tous romains et accordés par l’empereur, sauf un, « roi des rois », qui est un moyen de contester celui du roi perse Shapur qu’il a battu. Il n’exerce aucun pouvoir particulier à Palmyre, qui reste une colonie romaine, et rien ne montre une volonté de rupture avec l’empereur Gallien. En 267 ou 268, il est assassiné avec son fils Hairan dans des conditions inconnues.
Aussitôt, sa seconde épouse, Zénobie, transfère le titre de « roi des rois » à son fils Wahballath, un enfant ou un adolescent dont elle exerce la tutelle ; il reçoit aussi des titres romains, notamment les titres militaires de dux et d’imperator, soulignant la continuité au service de Rome.
La tutelle de Zénobie
Après la mort de Gallien, en 268, et sous le règne de Claude le Gothique (268-270), Zénobie étend son contrôle sur l’ensemble des provinces orientales, les trois provinces syriennes, l’Arabie qui est conquise par la force, tout comme l’Égypte, en 270. Même si le nom de Wahballath apparaît désormais sur des milliaires (privilège impérial en principe), rien ne témoigne d’une usurpation formelle du titre impérial à cette date.