À la charnière entre Mésopotamie et Méditerranée

Au cœur de la steppe syrienne, Palmyre est à mi-distance de la côte levantine et de la vallée de l’Euphrate. Sa position géographique lui permet ainsi de communiquer facilement avec la Mésopotamie à l’estet avec la Méditerranée à l’ouest, par la « trouée de Homs », brèche dans la chaîne littorale syro-libanaise.

Des caravaniers

Si le nom de la ville, Tadmor, apparaît dès le XIXe siècle av. J.-C., ce n’est pas avant les derniers siècles av. J.-C. que son rôle dans le commerce entre l’est et l’ouest est assuré, et c’est aux Ier-IIIe siècles qu’il atteint son apogée.

Les Palmyréniens, éleveurs de chameaux et de chevaux, disposaient ainsi des moyens de transport ; ils connaissaient les routes et les points d’eau, entretenaient des relations avec les tribus du désert et avec l’empire parthe, et, grâce à leur milice armée, assuraient la sécurité des caravanes.

Un réseau très étendu

Les Palmyréniens possédaient des comptoirs commerciaux en Mésopotamie, dans les vallées du Tigre (Séleucie) et de l’Euphrate (Babylone, Vologésias) ou au fond du golfe Persique (Spasinou Charax, Phorath) ; certains possédaient même des bateaux qui naviguaient jusqu'en Inde.

Des marchandises venant de tout l’océan Indien, du Yémen à l’Inde, mais aussi de Chine (soieries), étaient acheminées à proximité de Palmyre dans les caravansérails établis pour abriter les caravanes marchandes. Celles-ci ne rentraient pas dans la ville car l’octroi municipal frappait toutes les marchandises qui le franchissaient. Les affaires se discutaient néanmoins dans la ville, à l’agora marchande. Marchands venus de l’ouest et Palmyréniens y concluaient leurs contrats avant que les produits ne soient distribués dans tout le monde méditerranéen.