Djibouti - il y a 5 000 ans

Des gravures par milliers sur les basaltes du Dakka

Le bassin du Gobaad où se déploie le programme de recherche Premières sociétés de production dans la Corne de l’Afrique est un vaste fossé tectonique délimité au nord comme au sud par des reliefs tabulaires constitués d’épais épandages basaltiques découpés par de nombreuses failles. Les abrupts de faille abritent souvent des ensembles étendus de gravures rupestres étudiées dans le cadre du programme de recherche depuis une dizaine d’années.

Le site d’art rupestre de Yo’oren © Yoann Thouvenot

Un ensemble encore peu connu…

La Corne de l’Afrique est un des grands foyers africains d’art rupestre, cet art gravé ou peint sur les rochers et les parois des grottes, dont le plus connu est sans doute celui qui occupe les massifs gréseux du Sahara central (Hoggar Tassili, Messak).

Comme pour toute province d’art rupestre comprise dans ces vastes territoires africains parfois difficiles d’accès, il ne se passe pas une dizaine d’années sans que la découverte de nouveaux sites ornés ne vienne enrichir le corpus mais aussi réinterroger les classifications chrono-stylistiques bâties par les chercheurs occidentaux depuis près d’un siècle. En effet, on sait que cet art ne correspond pas à une période donnée mais qu’il évolue sur plusieurs millénaires, depuis l’époque des premiers éleveurs de bétail jusqu’à l’apparition des premières écritures.

Présentation de la mission

La mission Premières Sociétés de Production dans la Corne de l’Afrique (Ministère français de l’Europe et des Affaires Étrangère et IRAH à Djibouti) est dirigée depuis 2013 par J. Cauliez (CNRS, UMR 5608 Toulouse). Elle a été créée en 1984 par R. Joussaume et dirigée de 2001 à 2013 par X. Gutherz.

Projet soutenu par le ministère de l'Europe et des Affaires Étrangères sur l’avis de la Commission des fouilles. 

D'autres sites de la mission :