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- Les preuves du cannibalisme à la Caune de l’Arago
Certains os humains de la Caune de l’Arago présentent des stries et des fractures réalisées sur des os frais. Ces altérations de la surface osseuse ont été identifiées comme d’origine anthropique.
Les os concernés
Des traces d’activités humaines ont été identifiées sur différents types d’os : mandibule, fémur et tibia. Apparemment les os des bras ne sont pas concernés par cette pratique. Quant aux thorax, aux mains et pieds, leur quasi absence n’autorise pas à tirer des conclusions fondées sur l’identification de traces anthropiques mais cette absence étonnante au regard des autres restes interroge sur leur exploitation.
Intensité et localisation de l’activité
Les os ne semblent que partiellement affectés par l’activité humaine avec des stries présentes mais discrètes. Effectivement, elles sont peu nombreuses et d’une incision peu marquée. Elles ne semblent pas être le fruit d’une activité intensive. Les stries les plus remarquables se situent sous le col du fémur et sur sa surface poplitée (à l’arrière de la cuisse, proche du genou), ainsi que sous le corps mandibulaire. Les fracturations des os indiquent une exploitation partielle avec des fémurs uniquement fragmentés en leur milieu.
Hommes et carnivores
L’observation des os humains a révélé des traces de carnivores (et de rongeurs) parfois sur les mêmes os que ceux ayant subi un traitement par l’Homme. Au moins une clavicule, un fémur et un tibia ont eu leur surface altérée par des dents de carnivores. Les carnivores seraient intervenus peu de temps après que les Hommes aient laissé la dépouille de leur congénère.