Du nouveau sur la citadelle

À la suite de la British School of Archaeology in Iraq, des fouilles polonaises, dirigées par Janusz Meuszynski, furent entreprises principalement au centre de l’acropole, là où Austin Henry Layard avait découvert l’Obélisque noir. Elles permirent, enfin, de dresser un plan précis des bâtiments au sud du Palais Nord-Ouest.

Parallèlement, Muzahim Mahmud Hussein fit, à l’occasion de travaux de restauration dans le Palais Nord-Ouest, des découvertes spectaculaires. Quatre tombes voûtées avaient échappé à toutes les investigations archéologiques. Deux en particulier se distinguaient par la profusion de bijoux et de vaisselle en métal précieux qu’elles livrèrent mais également par le fait que quatre reines y avaient été enterrées : Mulissu-Mukannisat-Ninua, reine d’Assurnasirpal II (883-859 av. J.-C.), Yaba, l’épouse de Tiglath-phalasar III (745-727 av. J.-C.), Atalia, celle de Sargon II (721-705 av. J.-C.) et enfin Hama, celle de Salmanasar IV (782-773 av. J.-C.).

L’arsenal et la ville basse

Une mission italienne, dirigée par Paolo Fiorina, s’intéressa quant à elle à l’arsenal et surtout à la ville basse qui était encore largement inconnue. En dépit de sa brièveté, ce programme apporta de précieuses informations sur l’organisation urbaine du site et sur sa longue histoire. En effet, des tessons appartenant à la période de Halaf furent ramassés, de même que de la céramique de la deuxième moitié du Ier millénaire, postérieure à la chute de l’empire assyrien.

En 1989, John Curtis choisit quant à lui de procéder à l’étude minutieuse d’une pièce de l’arsenal, afin d’obtenir une stratigraphie fine de l’occupation du bâtiment. Elle révéla deux grandes phases de travaux attribuées à Salmanasar III (858-824 av. J.-C.) et à Assarhaddon (680-669 av. J.-C.), scellées par une couche d’effondrement de plus de 2 m d’épaisseur. Cette dernière témoigne de la violence de l’incendie allumé par les Mèdes quand ils prirent la ville en 612 av. J.-C. 

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