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Austen Henry Layard, l’« inventeur » de Nimrud
Claudius James Rich visita les ruines de Nimrud en 1821. Le récit de son séjour de quatre mois en Irak du Nord, que sa veuve fit paraître en 1836, devint une source d’inspiration pour les premiers archéologues qui entreprirent des fouilles en Mésopotamie. Ce fut le cas d’Austen Henry Layard dont le nom est indissociable de celui de Nimrud
En 1840, il avait aperçu le site depuis le Tigre et il s’était promis un jour d’en entreprendre l’exploration, ce qu’il fit à partir de novembre 1845. Dès les premiers jours, il découvrit le Palais Sud-Ouest et surtout le palais qu’Assurnasirpal II avait bâti au nord-ouest. Très vite, il dégagea des bas-reliefs et des lamassu.
En 1851, Austen Henry Layard renonçait à l’archéologie, après avoir formé son successeur, Hormuzd Rassam, un chrétien de Mossul qu’il avait rencontré à Nimrud en 1846.
Hormuzd Rassam, William Loftus et George Smith
Hormuzd Rassam poursuivit le travail d’Austin Henry Layard en 1853-1854 puis en 1877-1879. Dans le secteur sud-ouest de la citadelle, il identifia le temple du dieu Nabu dont il mit au jour plusieurs statues.
Entre temps, deux autres missions s’étaient déroulées à Nimrud. William Loftus, qui avait participé à la commission chargée d’établir la frontière entre les empires perse et ottoman, y travailla en 1854. Ensuite, George Smith, qui le premier avait lu le récit « babylonien » du Déluge sur une tablette du British Museum, entreprit une brève campagne de fouilles en 1873. Tous deux travaillèrent sur le temple de Nabu, mais délaissèrent le Palais Nord-Ouest dont on avait alors l’impression qu’il avait été entièrement exploré.
Entre 1879 et 1949, plus aucune mission archéologique ne se rendit sur le site, ce qui explique son état de désolation lorsque Gertrude Bell le visita en avril 1909.