On peut schématiquement envisager deux grandes catégories de prêts dans cette archive répondant à deux objectifs différents.

Les prêts de petites quantités

Tout d’abord, des agriculteurs empruntaient de petites quantités de grain, le plus souvent au printemps. Il s’agissait du moment dit de la « soudure », lorsqu’un homme de condition modeste n’avait plus de réserve d’orge pour se nourrir et ne pouvait pas encore récolter son champ. Dans ces conditions, il assurait sa subsistance et celle de sa famille en empruntant de quoi manger pour la durée de cette période.

Les prêts de grandes quantités

Trois prêts de grandes quantités de grains, cette fois, sont aussi présents dans cette archive. Ils n’entrent pas dans la catégorie précédente, mais ont plutôt comme fonction de servir d’apport de capitaux pour des activités, sans doute, commerciales.

Le temple est alors ici dans son rôle de banque en contribuant à la réunion des capitaux nécessaires à toute entreprise. Les prêts n’étaient pas toujours en grain et pouvaient également être en argent.

Deux autres tablettes indiquent que certains prêts étaient effectués à partir des offrandes régulières (ginû) faites au temple. Le temple s’assurait sur ces sorties importantes en prenant en gage un bien immobilier appartenant au débiteur, le plus souvent un champ ou une maison. Il pouvait aussi s’agir d’un membre de sa famille.

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