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- L’Ezida de Nimrud, un centre savant
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Un projet sur les bibliothèques antiques
La modélisation du temple de l’Ezida s’inscrit dans le programme NimRoD d’étude des bibliothèques antiques du Labex Les passés dans le présent.
L’Ezida, temple du dieu des scribes Nabu, était un centre cultuel assyrien important des IXe- VIIe siècles av. J.-C. Il conservait une bibliothèque et une archive de tablettes cunéiformes retrouvées in situ.
Un bon exemple d’un centre de savoir
L’Ezida a été choisi comme exemple d’un centre de savoir mésopotamien typique car le bâtiment est assez bien connu grâce aux nombreuses fouilles et campagnes de restauration dont il fit l’objet. Sa taille d’approximativement 5600 m2 et la conservation de ses murs parfois sur plusieurs mètres de hauteur rendent réalisable sa modélisation tout en limitant le nombre d’hypothèses. Les espaces étaient clairement divisés en deux blocs. Le premier autour de la cour nord avec la « salle du trône royal » et la conservation de traités. Le second autour de la cour sud qui était l’espace le plus sacré du sanctuaire. La bibliothèque était située dans la pièce NT 12, en face de la cella de Nabu. Le plus grand nombre de tablettes du temple provient de cet espace. On voit ainsi l’existence d’une relation particulière entre le dieu et ses textes. Le lien entre Nabu, les savoirs et le roi fait de l’Ezida un sanctuaire particulièrement intéressant à modéliser.
La création d’un outil pour la recherche
Une reconstitution de ce type permet à l’historien et à l’archéologue de se poser des questions concrètes auxquelles un tel outil peut répondre. Ce dernier permet même de faire émerger des interrogations auxquelles on n’aurait pas pensé sans la nécessité de se plonger concrètement dans l’organisation d’un bâtiment complexe. La modélisation nous invite donc à envisager sous un nouveau jour un sanctuaire qui avait pour but de favoriser non seulement les activités cultuelles mais encore les travaux des scribes, tant savants qu’administratifs, et la venue régulière du roi dans ses murs. Autre atout majeur, une telle reconstitution a valeur de conservatoire de nos connaissances sur un bâtiment ayant récemment été victime de destruction partielle.