Achéménide (période)

La période achéménide correspond à la domination des Perses achéménides sur le Proche et le Moyen-Orient. L’empire fut fondé par Cyrus le Grand au VIe siècle et disparut sous les coups d’Alexandre le Grand avec la mort de son dernier roi Darius III en 330.

Adad

Dieu de l’orage mésopotamien. En Assyrie et Babylonie, il est une figure très importante du panthéon, apportant ou bien la prospérité grâce à  la pluie, ou bien la dévastation dans sa colère. Dans certaines régions de Mésopotamie comme dans le Suhu, il est, au Ier millénaire, à la tête du panthéon local. Adad est le nom akkadien du dieu, appelé Addu en amorrite, Ishkur (Iškur) en sumérien.

Adad-nerari II
911-891

Roi assyrien qui relança l’empire dans une phase d’expansion qui fut particulièrement importantes sous les règnes de ses successeurs Tukulti-Ninurta II, Assurnasirpal II (Aššurnaṣirpal II) et Salmanasar III. Pour sa part, il commença principalement à soumettre les royaumes araméens le long du Habur.

Adad-nerari III
810-783

Roi assyrien qui maintint l’empire dans les frontières établies par Salmanasar III (858-824) tout en ayant une forte influence diplomatique au Nord Levant. Il dirigea son empire avec l’aide très active de sa mère Sammuramat (qui devait donner le personnage de Sémiramis) et de grands dignitaires tel Shamshi-ilu (Šamši-ilu), général en chef des armées assyriennes.

Adê

Engagement solennel juré devant les dieux. À l’époque néo-assyrienne, il peut s’agir d’un traité entre le roi d’Assyrie et ses vassaux ou bien d’un serment que devait passer la population du pays. Dans la plupart des cas, les adê sont des engagements unilatéraux envers le roi assyrien. Cependant, quelques uns correspondent à des traités internationaux passés sur un pied d’égalité comme ce fut le cas, en 674, entre Assarhaddon et le roi d’Elam Urtaku.

Agatha Christie
1890-1976

Auteure britannique de nombreux romans policiers, elle épousa l’archéologue Max Mallowan en 1930. Elle l’accompagna ensuite lors de ses fouilles et s’inspira de ses expériences pour de nombreux récits.

Agriculture

La culture d'espèces végétales domestiquées est attestée au Levant depuis le IXe millénaire. On distingue l'agriculture dite sèche, uniquement alimentée en eau par les précipitations, et l'agriculture irriguée, à laquelle de l'eau est apportée par irrigation. L'agriculture sèche est possible dans les régions recevant plus de 200 mm/m3 d'eau par an. Un appoint d'eau pouvait cependant être apporté par irrigation dans les parties les plus arides de la zone d'agriculture sèche, en complément des précipitations naturelles.

Akitu

Fête du Nouvel An en Mésopotamie au Ier millénaire. Elle avait lieu au printemps au mois de nisan (mars/avril).

Akkadien

L'akkadien est l'une des langues parlées et écrites en Mésopotamie, depuis le IIIe millénaire av. J.-C. C'est l'une des plus anciennes langues sémitiques. Son nom provient de la ville d'Akkad fondée par Sargon Ier (2334-2279 av. J.-C.). Les derniers textes rédigés en akkadien date du Ier siècle ap. J.-C.

Anu (An)

Anu, An en sumérien, est le dieu du ciel, et le roi des dieux dans le panthéon mésopotamien. Il est tout d'abord supplanté par Enlil au IIIe millénaire puis par Marduk dans le panthéon du Ier millénaire avant notre ère. Il est particulièrement vénéré dans la ville d'Uruk.

Apkallu

Sages antédiluviens envoyés par les dieux, et tout particulièrement par Enki (aussi appelé Ea), pour apporter les savoirs essentiels aux hommes. Les apkallu avaient la forme d’hommes-poissons. Ils sont sortis des eaux pour éduquer les hommes puis y sont retournés. Le plus important d’entre eux était Adapa.

Araméen

L'araméen est une langue sémitique. Elle apparaît au Proche-Orient au Ier millénaire av. J.-C. Elle s'y diffuse, avec son écriture alphabétique, tout au long de cette période.

Aramu
860-844 (?) BCE

Fondateur d’un premier royaume urartéen autour du lac de Van.

Argile

Substance minérale (silicate d'alumine hydraté) qui a de multiples usages en Mésopotamie : construction (briques, enduits), confection de récipients (poterie) ou de petits objets (figurines), support d’écriture (tablettes).

Argishti Ier (Argišti Ier)
787-766 BCE

Roi de l’Urartu. Il profite des troubles en Assyrie pour étendre ses possessions vers le sud.  

Argishti II (Argišti II)

Roi d’Urartu. Il accède au trône après le suicide de son père Rusa Ier. Une partie de son règne est consacrée à combattre les incursions cimmériennes dans le nord-ouest de l'Empire. 

Arû (grande coudée standard)

Unité de mesure de longueur dans le système de métrologie « ancien » de la tablette de l'Esagil. Equivaut à 75 cm.

Ashipu (āšipu)

Littéralement ce terme se traduit par « incantateur ». Il s’agit plus précisément d’un prêtre exorciste chargé de purifier les hommes, les bêtes et les lieux. Ils devaient aussi être capables de contrer une malédiction, le plus souvent en la détournant vers un autre support que l’individu ou le bâtiment visé. L’ashipu était aussi un médecin. La médecine était, au début du Ier millénaire, plutôt le domaine de l’asû. Cependant, l’ashipu finit par s’attribuer ses prérogatives. C’est la raison pour laquelle on traduit souvent ce terme par exorciste-médecin.

Assarhaddon
٦٨٠-٦٦٩

Roi assyrien, fils de Sennachérib, qui dut s’imposer sur le trône en particulier en combattant son demi-frère Arad-Mullissu. Il rebâtit Babylone qui avait été détruite par son père en 689 et fut le premier roi assyrien à conquérir la Basse Égypte.

Aššur (ville)

Ville d’origine des Assyriens sur la rive droite du Tigre. De dimension modeste (70 ha), elle a abrité de nombreux palais et surtout le temple du dieu Aššur.

Assur-dan II (Aššur-dan III)
772-755

Roi assyrien de la période de relatif repli de l’empire au début du VIIIe siècle, entre les règnes d’Adad-nerari III (810-783) et de Tiglath-phalasar III (745-727).

Assur-etel-ilani (Aššur-etel-ilani)
630-627

L’un des derniers rois assyriens. Il succède à son père Assurbanipal (Aššurbanipal) mais meurt prématurément en 625 et est remplacé par son frère Sin-shar-ishkun (Sin-šar-iškun).

Assur-nerari (Aššūr-nerari) V
754-745

Dernier roi assyrien de la période de relatif repli de l’empire au début du viiie siècle, depuis la fin du règne d’Adad-nerari III (810-783). La montée sur le trône de son successeur, Tiglath-phalasar III (745-727), coïncide avec une rébellion qui eut lieu dans la capitale Kalhu (auj. Nimrud).

Assurbanipal (Aššurbanipal)
668-627 BCE.

Assurbanipal est souvent vu comme le dernier des grands rois assyriens. Sous son règne, l’Assyrie envahit l’Égypte jusqu’à Thèbes à l’ouest et vainquit l’Elam à l’est dont l’une des capitales, Suse, fut détruite. La grande bibliothèque royale de Ninive porte son nom car il en enrichit sensiblement le catalogue. Cependant, à partir des années 650, les difficultés ne manquèrent pas avec, en particulier, la révolte du roi de Babylone Shamash-shum-ukin (Šamaš-šum-ukin), son propre frère. L’Égypte fut aussi perdue à la fin de cette décennie. Assurbanipal (Aššurbanipal) est le souverain qui a donné le personnage classique de Sardanapale, fusion du roi assyrien et de son frère Shamash-shum-ukin (Šamaš-šum-ukin).

Assurnasirpal (Aššurnaṣirpal) II
883-859

Roi assyrien qui étendit son empire sur le moyen Euphrate et jusqu’à la grande boucle syrienne de ce fleuve, dans la région alors appelée Bīt-Adini. Ce dernier royaume se soumit à Assurnasirpal II mais fut détruit par son fils Salmanasar III. Assurnasirpal II déplaça la capitale assyrienne d’Aššur à Kalhu (auj. Nimrud) qui garda ce statut jusque sous le règne de Sargon II (721-705).

Assyrie

L'Assyrie désigne à la fois la zone dominée par les souverains assyriens, ainsi qu'une région de haute Mésopotamie comprise entre les villes de Ninive, Erbil et Aššur, souvent appelée triangle assyrien.

Assyrien

État de la langue akkadienne parlé et écrit en Mésopotamie du Nord (Assyrie).

Astrologue

L’astrologue porte le nom de « scribe de (la série astrologique) Enuma-Anu-Enlil » (tupšar Enuma-Anu-Enlil).

Austen Henry Layard
1817-1894

Archéologue et homme politique britannique. Entre 1845 et 1851, il explora les tells de Kuyunjik (Ninive) et surtout de Nimrud (Kalhu). En 1854, Il participa ensuite à la création du Nineveh Court au Crystal Palace à Londres.

Azamû

L'azâmu, dans la tablette de l'Esagil, est un élément architectural qu'il faut interpréter comme le coin d'un bâtiment pénétrant dans la surface de la Grande Cour, en réduisant ainsi la superficie. Il est relié à une autre cour appelée Ubshu-ukkinna.

Babylone (ville)

Ville connue dès le IIIe millénaire par des textes, elle fut la capitale de Hammurabi (1792-1750) et atteint son apogée sous le règne de Nabuchodonosor II (604-562). Elle abritait le temple de Marduk (Esagil). C’est la plus grande des villes mésopotamiennes (976 ha).

Babylonie

La Babylonie correspond à la basse Mésopotamie, région située entre Bagdad et le Golfe Persique. Elle recouvre l'ancien pays de Sumer et d'Akkad.

Babylonien standard

État de la langue akkadienne utilisée par les lettrés et les savants mésopotamiens à partir de la fin du IIe millénaire et tout au long du Ier millénaire en Assyrie et en Babylonie. Le Babylonien standard est marqué par des formes grammaticales empruntées initialement au paléo-babylonien. À partir du début du Ier millénaire, il s’uniformise et se fixe devenant la langue de rédaction des œuvres littéraires et sapientiales. Son usage est également en vigueur en Assyrie, où il sert à rédiger les inscriptions royales et les annales.

Bagbartu

Déesse et parèdre du dieu Ḫaldi. Il s’agit très certainement d’une déesse locale de la musique. 

Balikh

Affluent de la rive gauche de l’Euphrate, long d’environ 100 km.

Bari (pays de)

Province du pays de Sangibutu, frontalière de l’Urartu. La province est spécialisée dans l’élevage des troupeaux (ovins) royaux. Le roi souligne que les plaines sont parcourues par de vastes enclos destinés à parquer les animaux. Le pays de Bari correspondrait actuellement aux rivages septentrionaux du lac d’Ourmia, en Iran.

Bibliothèque d’Assurbanipal

La bibliothèque dite d’Assurbanipal (668-630/627) se composait de plusieurs fonds qui constituaient, à Ninive, la collection de référence des rois assyriens du VIIe siècle. Il est difficile de dénombrer exactement le nombre de tablettes qui furent découvertes dans cette bibliothèque. Il y en aurait, à l’heure actuelle, dans les 15 000. Des inventaires de tablettes de bois recouvertes de cire, parfois aussi appelées écritoires, permettent de voir que l’argile n’était pas le seul support employé pour écrire les textes littéraires et savants. Aucune n’a cependant survécu. La bibliothèque de Ninive est attribuée à Assurbanipal bien qu’avant lui son père Assarhaddon s’en soit beaucoup préoccupé. Cependant, Assurbanipal la développa énormément comme l’indique les lettres qu’il envoya en Babylonie pour se fournir en tablettes. Après la destruction de Ninive en 612, la bibliothèque fut abandonnée. Cependant, quelques tablettes trouvèrent leur chemin jusqu’à Uruk.

Bit-Adini

État de la grande boucle de l’Euphrate, définitivement vaincu par Salmanasar III (858-824).

Bitume

Mélange d'hydrocarbures formant naturellement une pâte visqueuse.

Plusieurs sources de bitume existaient en Mésopotamie, notamment autour de Hit, sur le moyen Euphrate. Le bitume était très utilisé par les Mésopotamiens, à des fins d'imperméabilisation ou de calfatage (canalisations, terrasses, embarcations), de colle (pour la fabrication d'outils notamment) ou de peinture noire (décors architecturaux ou d'objets). On trouve en basse Mésopotamie des calcaires bitumineux (imprégnés d'hydrocarbures), qui ont été utilisés pour la sculpture : tendres et faciles à travailler, ils imitaient cependant les pierres dures (diorite, basalte).

British School of Archaeology in Iraq

Fondé en 1932 grâce à un legs de Gertrude Bell, son premier directeur a été Max Mallowan. Il est devenu en 2007 The British Institute for the Study of Iraq (Gertrude Bell Memorial). Il édite annuellement depuis 1934 la revue IRAQ

Calame

Stylet permettant d’imprimer les signes cunéiformes dans l’argile fraîche.

Calotype

Procédé photographique inventé par William Henry Fox Talbot et breveté en 1841. C'est le premier procédé qui permet d'obtenir des négatifs sur papier, qui servent ensuite à obtenir des tirages d'images positives.

Campagne militaire

Une campagne militaire est un important déplacement de l’armée avec un objectif guerrier. Le plus souvent, elles consistent à mener des opérations durant lesquelles les rois perçoivent le tribut, prélèvent le butin, écrasent les révoltes et apportent un soutien aux vassaux qui reconnaissent leur autorité. Les campagnes visent également à étendre le territoire impérial, en annexant systématiquement les régions vaincues.

Cella
or naos

Terme désignant la pièce d’un temple dans laquelle se trouvait la statue divine. Il s’agit d’un endroit sacré où seuls les desservants des sanctuaires ayant la pureté rituelle indispensable pouvaient se rendre. Ce groupe très limité portait le titre d’erib biti, littéralement « ceux entrant dans la pièce ».

Claudius James Rich
1787-1821

Voyageur et archéologue britannique. Grand spécialiste des langues et des civilisations orientales, il visita de nombreux sites tels Babylone et Ninive dont il dressa les plans. À sa mort, sa veuve vendit au British Museum la très riche collection d’objets mésopotamiens qu’il avait acquise.

Colophon

Partie finale d’un texte, généralement séparée du reste de la tablette par une ligne. Le colophon comportait des indications importantes pour situer un texte dans une œuvre comportant plusieurs tablettes (certaines œuvre pouvant dépasser la centaine de tablettes). Le scribe notait ainsi le titre de la série, celui du chapitre et enfin de la partie. Le cas échéant, il pouvait comptabiliser les lignes. Très souvent le colophon comportait le nom du propriétaire de la tablette, celui du scribe s’il était différent, le lieu de rédaction et, nettement plus rarement, la date. Les colophons étaient indispensables pour retrouver un texte dans les bibliothèques assyriennes et babyloniennes.             

Cunéiforme

Système d’écriture inventée en Mésopotamie du sud et utilisé pour transcrire plusieurs langues dont l’assyrien, le babylonien et l’urartéen. Le cunéiforme s’écrit et se lit de gauche à droite. Les signes sont tracés dans l’argile fraîche à l’aide d’une baguette en roseau taillée en biseau. Un signe signifie soit un mot, soit une syllabe.

Cyaxare
625-585

Roi des Mèdes qui, allié à Nabopolassar, roi de Babylone, réussit à vaincre l’empire assyrien entre 614 et 610.

David Oates
1927-2004

Archéologue britannique. Il dirigea plusieurs fouilles en Mésopotamie du Nord, en particulier à Kalhu (auj. Nimrud) où il prit la succession de Max Mallowan. Il dirigea notamment la fouille de l’arsenal de Salmanasar III (858-824) et du temple de Nabu.

Divination

La divination était une discipline importante pour toute une série de professions. On peut la définir a minima comme l’interprétation de la volonté des dieux ce qui implique que l’on ne s’intéressait pas uniquement à l’avenir mais aussi au présent, voire au passé lorsqu’il s’agissait de trouver la cause à une situation donnée. Deux grandes catégories de divination étaient pratiquées : la divination spontanée, c’est-à-dire l’envoi par les dieux d’un message aux hommes et la divination provoquée. Dans ce dernier cas, le mouvement était inverse puisque c’étaient les hommes qui s’adressaient aux dieux pour en obtenir une réponse.

Dur-Sharrukin/Khorsabad

Ville neuve créée par Sargon II (721-705). Les travaux débutèrent en 717. L’acropole abritait le « palais sans rival », une ziggurat et différents temples, dont un dédié à Nabu, dieu des scribes et des savoirs.  

Ea (Enki)

Ea, ou Enki en sumérien, est le dieu de l’intelligence et des techniques dans le panthéon mésopotamien. C'est le frère d’Enlil et le père de Marduk.

Ebla/Tell Mardikh

Ville de Syrie principalement occupée aux IIIe et IIe millénaires. Le Palais G a livré près de 17000 tablettes datant vers 2350-2250 av. J.-C.

Enlil

Dieu de la royauté dans le panthéon mésopotamien ancien. 

Enuma-Anu-Enlil 

Il s’agit de la grande série astrologique mésopotamienne. Elle servait à interpréter les signes célestes, l’aspect du ciel et même les éventuels phénomène tectoniques. Son titre est un incipit, c’est-à-dire les premiers mots du texte, et signifie « Lorsque Anu (dieu du ciel) et Enlil (dieu des vents) ».

Esagil

L'Esagil est le nom du sanctuaire (ensemble de bâtiments, de temples et de chapelles) dédié au dieu Marduk, à Babylone. Son existence est attestée historiquement depuis le IIe millénaire av. J.-C. Son nom signifie "le temple (é) dont la tête (sag) est élevée (íl)".

Euphrate

Fleuve long de 2780 km qui traverse la Turquie, la Syrie puis l’Irak. Plusieurs grandes villes se trouvent sur ses rives, notamment Mari et Babylone. Avant la construction des barrages, il était soumis à de fortes crues entre mars et mai. Il possède deux grands affluents le Balikh et le Khabur. Il rejoint le Tigre à Qurna, dans le Shatt-el Arab, qui débouche sur le golfe Persique.

Exorcisme

La procédure d'exorcisme a pour but de conjurer le mal, en faisant appel à une intervention divine. On a par exemple recours à l'exorcisme pour soigner une maladie, contrer un mauvais présage, mais aussi pour se garantir contre les pertes d'argent ou favoriser une relation amoureuse. Le prêtre exorciste est l'ashipû (ašipû). Le savoir des exorcistes leur a été transmis, à l'origine, par les dieux Ea et Asalluhi. 

Exorciste

Les prêtre "conjurateurs" sont des spécialistes de l'exorcisme. Ils doivent suivre une longue formation ; un manuel d'exorciste retrouvé à Assur (Aššur) énumère plus de cent titres d'ouvrages.  

Ezida

Ezida est le nom que porte beaucoup de temples de Nabu, le dieu des scribes, de la sagesse et des savoirs. Il s’agit d’un nom sumérien qui peut se traduire par « temple de vérité ».

Épopée de la création (Enûma-eliš)

Ce texte littéraire babylonien a été composé à la fin du IIe millénaire av. J.-C. Il raconte l'histoire de l'origine du monde et de l'aparition des dieux et des hommes. Au départ, il n'existait que deux entités : Tiamat, l'eau salée, et Apsû, l'eau douce. Les autres dieux sont leur descendance. L'épopée raconte les conflits qui naquirent entre les dieux. Marduk en est le vainqueur, après un combat cosmique contre Tiamat. Marduk utilise alors le corps de Tiamat pour créer le monde, puis incite son père Ea à créer les hommes (Ea est à l'origine de la création de l'homme, dans les textes littéraires plus anciens). Ce poème, à la gloire de Marduk, justifie le statut de roi des dieux qu'il acquiert à la fin du IIe millénaire av. J.-C., et qui est étroitement lié à l'influence politique croissante de la ville de Babylone en Mésopotamie.

Fête du Nouvel An

Le nouvel an (généralement au printemps) était l'occasion d'une fête durant plusieurs jours, avec de multiples cérémonies cultuelles et processions. La fête du Nouvel An (akîtu) est attestée en Mésopotamie de la fin du IIIe millénaire av. J.-C. à la période achéménide.

George Smith

(1840-1876).
Assyriologue britannique. Autodidacte, il est célèbre pour avoir lu le 3 décembre 1872 le récit du Déluge dans l’épopée de Gilgamesh. Il conduisit ensuite des fouilles à Kalhu et à Ninive et profita de ses séjours en Orient pour y acheter de nombreuses tablettes issues de sites de Mésopotamie du Sud, tels Sippar et Babylone.

Gertrude Bell
1869-1926

Voyageuse, exploratrice et fonctionnaire britannique. Grande voyageuse, elle contribua à la création de l’Irak et au Musée d’Irak à Bagdad.

Gilgamesh, épopée de (Gilgameš)

Cette épopée raconte les aventures du roi d'Uruk, Gilgamesh (Gilgameš), et sa quête de l'immortalité. Elle était célèbre dans le monde Mésopotamien et a été recopiée de nombreuses fois. Sa version la plus ancienne remonte au IIe millénaire av. J.-C. 

Halaf (période du)

Culture qui s’est étendue au VIe millénaire en Mésopotamie du Nord.

hellénistique / séleucide (période)
١٣١-١٤١ ق.م.

La période hellénistique débute, en Mésopotamie, avec la conquête de Babylone par Alexandre le Grand en 331. Il est maintenant d’usage de parler de période macédonienne pour le règne d’Alexandre et les guerres entre les Diadoques, ses successeurs. L’ère séleucide lui succède. Elle commence officiellement en 312-311 selon les calendriers (macédonien ou babylonien) mais plus concrètement à la reprise de Babylone par Séleucos en 305. Ce dernier se proclame roi en faisant remonter le début de son règne à 312-311, moment où il revint une première fois en Babylonie. La période séleucide en Babylonie prend fin lors de la conquête de la région par le roi parthe Mithridate Ier (165-131) en 141 av. J.-C.

Hormuzd Rassam
1826-1910

Archéologue et diplomate, né à Mossul et naturalisé britannique. Il fut l’assistant d’A.H. Layard avant de diriger au nom du British Museum plusieurs fouilles dont celles de Kalhu, Babylone et Sippar.

Irrigation

L'irrigation à partir des eaux du Tigre et de l'Euphrate est indispensable à la pratique de l'agriculture en Mésopotamie. La région ne reçoit pas assez de précipitations pour pratiquer la culture sèche. L'eau était menée jusqu'aux champs à travers des réseaux complexes de canaux construits par l'homme, en utilisant la force de la gravité.  Les cultures les plus courantes étaient l'orge, les légumineuses et les palmiers dattiers. Le dieu des pluies et de l'orage, Adad, était le protecteur de l'irrigation.  

Ishtar (Ištar)

Déesse de l’amour et de la guerre dans le panthéon mésopotamien. Fille du dieu Soleil Shamash (Šamaš). 

Kalhu/Nimrud

Ville assyrienne fondée par Salmanasar Ier (1263-1234) puis choisie comme capitale par Aššurnaṣirpal II (883-859). Couvrant 357 ha, elle comprend une acropole où étaient concentrés palais et temple ainsi qu’un vaste palais-arsenal.

Kalhu/Nimrud

Ville assyrienne fondée par Salmanasar Ier (1263-1234) puis choisie comme capitale par Aššurnaṣirpal II (883-859). Couvrant 357 ha, elle comprend une acropole où étaient concentrés palais et temple ainsi qu’un vaste palais-arsenal.

Lamassu

Originellement divinités protectrices féminines, les lamassu sont aussi, au Ier millénaire, des génies gardiens de porte, en particulier les taureaux ailés androcéphales des palais assyriens.

Leonard Woolley
1880-1960

Archéologue britannique. Il a dirigé les fouilles du site d’Ur, en Irak du Sud, entre 1922 et 1937. Il est souvent considéré comme le premier des archéologues « modernes », car il fouillait lui-même, enregistrait soigneusement ses découvertes et portait un grand intérêt à la préservation et à l’étude des matériaux périssables.

Levant

Région bordant le côté orientale de la Méditerranée

Malédiction

Les malédictions, sur les kudurrus, sont des formules placées à la fin du contrat pour frapper de malheur toutes personnes qui contesteraient la décision ou qui porteraient atteinte à la stèle elle-même. Les malédictions invoquent la puissance des dieux, capables de libérer des pouvoirs maléfiques contre quiconque ne respecterait pas les clauses du contrat. Il existe des rituels destinés à détourner les malédictions qui se seraient abattues sur un individu.

Marduk

Marduk est le dieu principal du panthéon de la ville de Babylone. À l'origine, il s'agit d'une divinité agraire mineure. Marduk doit sa promotion à la puissance politique gagnée par Babylone au temps de Hammurabi (XVIIIe siècle av. J.-C.) L'épopée de la création, rédigée à la fin du IIe millénaire av. J.-C., raconte comment Marduk a vaincu Tiamat, la déesse primordiale, et gagné de cette manière le statut de roi des dieux. 

Max Mallowan
1904-1978

Archéologue britannique. Assistant de Leonard Woolley à Ur, il conduisit ensuite plusieurs de fouilles en Mésopotamie du Nord. Son sondage profond à Ninive (1931) et ses fouilles à Arpachiyeh constituent les fondements de nos connaissances du la protohistoire de la Mésopotamie. En 1930, il épousa la romancière Agatha Christie. 

Mède

Les Mèdes sont une population iranophone tout d’abord organisés en chefferies puis en un royaume unifié. La capitale mède se trouvait à Ecbatane. Cyaxare, roi mède du viie siècle, s’allia aux Babyloniens contre les Assyriens. Il participa à la conquête du pays, en particulier des villes d’Aššur, Kalhu (auj. Nimrud), Ninive et Arbèles (auj. Erbil).

Médecin

Les "médecins" (asû) sont une une catégorie d'exorcistes qui semblent agir, de manière privilégiée, par l'administration de remèdes.

Médio-assyrienne (époque)
14th century - late 2nd millennium BCE.

Période qui voit la naissance d'un État assyrien puissant, qui prend son indépendance avec Aššur-Uballit (1365-1330 av. J.-C.). C'est le règne d'Adad-Nêrârî Ier (1307-1275 av. J.-C.) qui voit l'extention territoriale de l'État assyrien, vers l'ouest et vers le sud. Tukultî-Ninurta Ier (1244-1208 av. J.-C.) parachève cette expansion avec la prise de Babylone. Les années qui suivent son règne sont celles d'une crise de l'Assyrie, qui ne prend fin qu'à la fin du XIIe siècle, avec notamment le règne de Tiglath-Palazar Ier (1114-1076 av. J.-C.). Mais les affontements répétés avec les Araméens causent la perte des territoires conquis par l'Assyrie à la fin du IIe millénaire.

Mullissu

Mullissu est la parèdre d’Aššur, dieu de la ville du même nom. Aššur a été assimilé au roi des dieux Enlil au XVIIIe siècle av. J.-C. Ninlil, sa parèdre est donc devenue celle d’Aššur sous le nom de Mullissu. Malgré l’apparent éloignement entre les deux noms, Mullissu dérive Mulliltu, prononciation assyrienne de Ninlil.

Mythe

Un grand nombre de mythes existent dans la culture mésopotamienne ; ils prennent la forme d'hymnes, de récits, ou encore d'épopées. Parmi les plus célèbres se trouvent l'épopée de Gilgamesh, l'épopée d'Erra, la descente d'Ishtar aux Enfers, Atra-hasîs, le mythe d'Anzû, Etana, l'épopée de la création.

Nabopolassar

(626-605)

Nabopolassar est le premier roi de l’empire néo-babylonien et père de Nabuchodonosor II (604-562). Il libéra la Babylonie de la tutelle assyrienne puis conquit le moyen Euphrate et, avec l’aide de son allié Cyaxare, roi des Mèdes, se lança dans la conquête de l’Assyrie qui tomba entre 614 et 610. À partir de cette date, Nabopolassar porta ses armes au Levant contre les Saïtes de la XXVIe dynastie égyptienne qui étaient venus en aide aux Assyriens. Il rénova Babylone et légua à son fils un empire reprenant, dans les grandes lignes, le tracé de celui des Assyriens.

Nabu

Dieu mésopotamien des scribes, de la sagesse et de l’écriture. Il est appelé Nebo dans la Bible. Il est considéré comme le fils de Marduk, divinité poliade de Babylone, et, comme son père, peut être représenté par un dragon, le mushussu (mušhuššu). Ses temples portent le plus souvent le nom d’Ezida, « le temple de vérité ».

Nabuchodonosor Ier
1126-1105 BCE

Nabuchodonosor Ier occupe le trône de Babylone entre 1126 et 1105 av. J.-C. Il est célèbre pour avoir remporté une grande victoire contre les Elamites, et pour avoir récupéré la statue du dieu Marduk qui avait été volée et emportée à Suse. C'est sous son règne que le dieu Marduk est établi à la tête du panthéon Mésopotamien et que Babylone devient la capitale religieuse de la Mésopotamie. À cette période, l'Epopée de la Création, texte mythologique justifiant la prééminence de Marduk, est rédigée.

Nabuchodonosor II
٦٠٤ - ٥٦٢ ق.م.

Nabuchodonosor II est l'un des plus grands rois de l'époque néo-babylonienne. Son règne (604-562) correspond à l'apogée de l'empire néo-babylonien. Il succède à Nabopolassar. Son nom signifie "dieu Nabû, protège ma descendance". Son règne est marqué par d'importantes conquêtes militaires, notamment contre le royaume de Juda, dont il déporte une partie de la population après le siège de Jérusalem (597 av. J.-C.). Il opère d'importants travaux dans la ville de Babylone, lui donnant l'allure monumentale que l'on connaît grâce aux découvertes archéologiques. 

Néo-assyrienne (époque)
بين القرنين العاشر والسابع قبل الميلاد

Période historique comprise entre le Xe et le VIIe siècle av. J.-C. Elle voit la renaissance d'un État assyrien fort après les coups portés à l'Assyrie par l'établissement d'Etats araméens. L'Assyrie reconquiert alors ses territoires perdus, et mène des campagnes jusqu'en Anatolie, en Elam et en Egypte.

Néo-babylonien

Au sens premier, il s'agit d'un état de l'écriture cunéiforme et de la langue akkadienne. Cet adjectif désigne aussi la période politique correspondante, qui s'étend au sens strict de 626 à 539 av. J.-C. (époque de l'empire néo-babylonien) et au sens large sur l'ensemble du Ier millénaire av. J.-C. 

Ninive

Ville assyrienne occupée dès le VIIIe millénaire av. J.-C. Sennachérib (704-681) en fit sa capitale et y conduisit de nombreux travaux. La ville comprend deux tells, Kuyunjik, le site d’origine et Nebi Yunus, sur lequel Assarhaddon (680-669) bâtit un arsenal.

Ninurta

L’un des principaux dieux de la guerre dont le principal sanctuaire se situait dans la ville de Nippur.

Orge

L'orge est la céréale la plus cultivée en Mésopotamie. Sa culture est attestée depuis le VIe millénaire av. J.-C.

Parèdre

Il s’agit, dans le cas mésopotamien, de la compagne d’un dieu. Les couples divins sont biens attestés comme, par exemple, Marduk et Sarpanitu, Shamash et Aya, Nabu et Tashmetu ou encore Assur et Mullissu.

Poliade (divinité)

Les termes de « divinité poliade » désignent la principale divinité, dieu ou déesse, d’une ville (polis en grec). En Mésopotamie, la ville était réputée appartenir à la divinité poliade qui y résidait et la protégeait. Lorsqu’elle était prise d’assaut, c’est que ladite divinité s’en était détournée. Le vainqueur déportait alors la statue de culte de la divinité poliade, et toutes les autres présentes dans la ville, levant ainsi pour longtemps la protection divine d’une ville. Cette pratique est loin d’être uniquement mésopotamienne et se retrouve à Rome par exemple.

 

Qarqar (bataille de)

La bataille de Qarqar, ville située dans la vallée de l’Oronte, opposa, en 853, l’armée assyrienne dirigée par le roi Salmanasar III (859-824) à une coalition de royaumes levantins (Hama ; Damas ; Israël ; plusieurs villes phéniciennes) renforcés par une troupe égyptienne et un contingent arabe. La bataille ne fut pas la grande victoire proclamée par le roi assyrien. Elle fut, au mieux, indécise.

 

Reginald Campbell Thompson
1876-1941

Assyriologue et archéologue britannique. Il travailla en Iran, en Turquie, au Soudan, en Égypte et en Mésopotamie où il dirigea en particulier la fouille de Kuyunjik (Ninive) en 1904-1905 puis en 1927-1932. Il y découvrit les temples de Nabu et d’Ištar.

Rituel

Les rituels sont les ensembles de gestes accomplis et de paroles prononcées lors des cérémonies religieuses, qui suivent des règles strictes. L'accomplissement des rituels est réservé à des spécialistes.

Salmanasar IV
782-773

Roi assyrien de la période de relatif repli de l’empire au début du VIIIe siècle, entre les règnes d’Adad-nerari III (810-783) et de Tiglath-phalasar III (745-727).

Salmanazar III
858-824 BCE

Roi d’Assyrie. Il mène deux campagnes militaires victorieuses contre l’Urartu, encore appelé le pays de Naïri. 

Salmanazar V
728-722 BCE

(= Salmanasar V).

Roi d’Assyrie (726-722). Il est probablement le frère de Sargon II et de Sîn-ahu-usur (Sîn-aḫu-uṣur). Il est renversé en 722 par une révolte des notables urbains. 

Sammuramat

Reine d’Assyrie, mère d’Adad-nerari III (810-783). Elle apparaît plusieurs fois aux côtés de son fils dans des inscriptions et joua certainement un important rôle politique, ce dont témoigne sa postérité sous le nom Semiramis dans les sources classiques.

Sargon II
٧٢١ - ٧٠٥

Sargon II est un roi d’Assyrie de la période néo-assyrienne [IXe-VIIe siècles], qui a régné entre 721 et 705 av. J.-C., sur une grande partie du Proche-Orient. Il est le fils du roi Tiglath-Phalazar III et frère du roi Salmanazar V, qui ont été ses prédécesseurs sur le trône. Il est le second souverain assyrien, après Sargon Ier d’Assyrie, à porter le nom de "roi légitime". Sargon II incarne le prototype du souverain assyrien et son règne, bien documenté, correspond à une période d’essor politique et économique pour l’Assyrie. Il est un roi de guerre, par excellence, il mène plus d’une dizaine de campagnes militaires victorieuses dans l’ensemble du Proche-Orient et de sa périphérie, et il repousse les frontières de l’Assyrie jusqu’aux confins de l’Anatolie centrale, parvenant ainsi à soumettre de vastes royaumes et à vassaliser d’importants souverains. En 714, il défait le roi d'Urartu Rusa Ier sur les pentes du Mont Wa'ush. Sargon II est également un roi bâtisseur et l’un des faits marquants de son règne reste la fondation d’une nouvelle capitale, Dûr-Sharrukîn, la forteresse de Sargon, située à proximité de l’actuel village de Khorsabad en Irak. Après la « 8e campagne », Sargon II règne encore une dizaine d’années, poursuivant une politique expansionniste, en menant plusieurs campagnes militaires en Babylonie et au Levant. En 705, à un âge mûr, le roi se lance une nouvelle fois dans une campagne militaire en Anatolie du sud-est. Les incursions cimmériennes ont complètement bouleversé la situation politique locale et Sargon II intervient pour apporter un soutien à un royaume client. Défait militairement, le roi est tué et son corps n’est pas retrouvé, ce qui le prive de sépulture. Cette fin tragique marque profondément les contemporains et au premier chef le fils et successeur de Sargon II, le roi Sennachérib. Ce dernier consulte plusieurs devins et prend les oracles pour comprendre les circonstances qui ont poussé les dieux à se détourner de son père. Les réponses aux questions de Sennachérib ne sont pas parvenues jusqu’à nous, toutefois, il semble que l’une des raisons invoquées soit liée à la manie de Sargon II de briser les serments engagés avec les autres souverains. 

Sennachérib
٧٠٤-٦٨١

Sennachérib est un roi assyrien qui eut à faire face à trois grands ennemis : les Kushites au Levant, les Elamites, et les Babyloniens ces deux derniers étant alliés. La grande affaire du règne fut la remise en question de la domination assyrienne sur la Babylonie qui provoqua plusieurs offensives de Sennachérib vers le sud. Exaspéré par les révoltes continuelles de Babylone, il détruisit la ville en 689 en la noyant, dit-il, sous les eaux de l’Euphrate. Il mourut assassiné et son fils Assarhaddon dut mener une guerre contre son frère Arad-Mullissu avant de pouvoir s’asseoir sur le trône.

Shamash (Šamaš)

Šamaš signifie « soleil » en akkadien, son nom est Utu en sumérien. Il est le dieu de cet astre mais endosse d’autres fonctions comme celles de dieu de justice (il apparaît au sommet du Code de lois d’Hammurabi), des voyageurs et de la divination. Ses temples, portant le nom d’E.babbar « temple brillant », sont notamment présents à Larsa et Sippar.

Shamash-shum-ukin (Šamaš-šum-ukin)
667-648

Fils du roi assyrien Assarhaddon, frère certainement aîné d’Assurbanipal (Aššurbanipal) et roi de Babylone. Assarhaddon décida de partager son empire entre Assurbanipal, roi d’Assyrie, et Shamash-shum-ukin, roi de Babylone. Ce dernier restait cependant sous l’autorité diplomatique et militaire de son frère. Pendant une quinzaine d’année, Shamash-shum-ukin régna comme n’importe quel roi babylonien en en respectant les codes et les devoirs. Shamash-shum-ukin finit par se révolter à la toute fin de 652. Après avoir été plusieurs fois vaincus, les Babyloniens furent assiégés dans leur ville pendant deux ans. Elle tomba à l’été de 648. Shamash-shum-ukin mourut dans l’incendie de son palais. Sa figure et celle de son frère fusionnèrent pour donner le personnage de Sardanapale.

Shamshi-Adad V (Šamši-Adad)
823-811

Roi assyrien, fils et successeur de Salmanasar III (858-824). Il dut affronter une situation difficile au début de son règne puisque non seulement certaines régions de son empire, comme Hindanu sur le moyen Euphrate, s’étaient révoltées, mais encore, parce que la fin du règne de son père avait été perturbée par des rébellions de dignitaires assyriens et de villes et provinces du pays. Il dut faire appelle à l’aide babylonienne en la personne du roi Marduk-zakir-shumi (Marduk-zakir-šumi) Ier (854-819).

Shamshi-ilu (Šamši-ilu)

Shamshi-ilu était un haut dignitaire assyrien portant le titre de turtanu, général en chef. Il reçut cette fonction du roi Adad-nerari III (810-783) vers 800 et la conserva sous ses trois successeurs, Salmanasar IV (782-773), Assur-dan (Aššur-dan) III (772-755) et Assur-nerari (Aššur-nerari) III (754-745). Shamshi-ilu mena de nombreuses campagnes avec ou sans le roi. Il s’opposa en particulier au royaume de l’Urartu qui, jusqu’à la 8ème campagne de Sargon II (721-705), fut le principal adversaire de l’Assyrie au VIIIe siècle. Shamshi-ilu commémora ses victoires sur des lions de style syro-hittite retrouvés à Til-Barsip (auj. Tell-Ahmar). Avec Nergal-eresh (aussi appelé Palil-eresh), il fait partie des dignitaires les plus actifs et autonomes de la première moitié du VIIIe siècle.

Signe omineux

Il s’agit des signes envoyés par les divinités comme messages aux hommes. On parle généralement dans ce genre de situation de divination spontanée, puisque l’on ne sollicite pas les dieux, mais que ces derniers prennent l’initiative de la communication. Les signes peuvent être de différentes natures. Il peut s’agir de phénomènes célestes (étoile, planète ou partie du croissant de lune voilée par exemple), d’événements de la vie quotidienne (comportement animal inhabituel etc.), de naissances dites « monstrueuses » et ainsi de suite. Ces signes devaient être interprétés par les devins, astrologues et exorcistes. Ces derniers avaient de plus la charge, le cas échéant, de détourner de son objectif l’éventuelle colère divine ainsi annoncée.

Sin-shar-ishkun (Sin-šar-iškun)
627-612

Il se proclama roi d’Assyrie à la mort de son frère Aššur-etel-ilani et s’allia à Nabopolassar (le futur roi de Babylone) contre le chef des eunuques Sin-šum-lešir qui avait pris le pouvoir en Assyrie. Après l’avoir vaincu, il régna sur l’Assyrie jusqu’à la chute de Ninive en 612.

Sumérien

Il s'agit de la première langue connue en Mésopotamie, elle était parlée par le peuple Sumérien qui occupait le sud de l'Irak au IIIe millénaire av. J.-C. L'écriture cunéiforme a été utilisée pour noter la langue sumérienne, avant d'être employée pour la langue akkadienne. Le Sumérien n'est apparenté à aucune autre langue connue. Elle est dite "agglutinante", car elle fonctionne par l'ajout de préfixes et de suffixes sur une racine invariable. Bien que le Sumérien cesse d'être une langue vivante en Mésopotamie à partir du IIe millénaire av. J.-C., elle est toujours utilisée dans certains textes littéraires et savants après cette date, et une partie des idéogrammes sumériens sont toujours en usage.

Tablette (d'argile)

Généralement quadrangulaire, la tablette d'argile est le principal support des documents écrits au Proche-Orient ancien. Les signes y étaient gravés à l'aide d'un calame, ou roseau taillé en biseau, qui leur conféraient une forme de clou caractéristique. Certaines tablettes pouvaient être cuites après inscription, mais la plupart restaient en argile crue séchée.

Tashmetu (Tašmetu)

Déesse mésopotamienne, parèdre de Nabu, dieu de l’écriture et des savoirs.

Tashmetum (Tašmetum)

Déesse mésopotamienne, épouse de Nabû dans le panthéon babylonien.

Tell

Le mot arabe tell désigne une colline artificielle qui résulte des occupations humaines successives, chaque nouvelle occupation étant construite sur les ruines de la précédente. À la fouille, les couches les plus profondes sont donc les plus anciennes, et les plus hautes sont les plus récentes. 

Tell Tayinat

Site archéologique turc principalement occupé au IIIe millénaire et au début du Ier millénaire. L’un de ses rois Suppiluliuma résista aux attaques menées par Salmanasar III (858-824), mais la ville fut ensuite intégrée à l’empire assyrien.

Textes de la pratique 

Tous les documents produits quotidiennement par une société en dehors des textes littéraires et savants et des inscriptions officielles. Cette catégorie regroupe donc les textes administratifs (inventaires, billets d’ordre), juridiques (comme les contrats), les lettres, les brouillons etc.

Tiglath-Phalazar III
747-728 BCE

(= Tiglath-phalasar III). Roi d’Assyrie (745-727). Il parvient à mettre fin à plus d’un siècle d’expansion de l'Urartu. Il entame une campagne militaire particulièrement ambitieuse qui le mène jusqu'à la capitale Tushpa, située sur les bords du lac de Van, qu'il assiège. Il réorganise profondément l'empire assyrien en transformant en provinces d'anciens royaumes vassaux. En 729-728, il monte sur le trône de Babylone sous le nom de règne de Pulu.

Tigre

Long de 1900 km, le Tigre prend sa source en Turquie. Les capitales assyriennes Aššur, Nimrud et Ninive se trouvaient sur ses rives. Il possède trois grands affluents le Grand Zab, le Petit Zab et la Diyala. Il rejoint l’Euphrate à Qurna, dans le Shatt-el Arab, qui débouche sur le golfe Persique.

Tukulti-Ninurta Ier
1233-1197

L’un des plus grands rois d’Assyrie. Il mena des campagnes militaires contre les Hittites et contre les Babyloniens dont il captura le roi Kaštiliaš IV qui fut déporté en Assyrie. Il fit édifier une nouvelle ville au nord d’Aššur, Kar-Tukulti-Ninurta.

Tukulti-Ninurta II
890-884

Roi assyrien qui continua la politique expansionniste menée par son prédécesseur Adad-nerari II. Il incorpora en particulier le triangle du Habur et la vallée de cette rivière dans l’empire assyrien renaissant et mena des campagnes jusqu’à la frontière de la Babylonie et le long du moyen Euphrate.

Ur

Ville de basse Mésopotamie, elle correspond au site actuel de Tell Muqqayar à 20 km de l’Euphrate. Occupée à partir du Ve millénaire, Ur est une des villes sumériennes les plus importantes au milieu du IIIe millénaire, ce dont témoignent les célèbres « tombes royales ». Elle fut brièvement la capitale d’un puissant empire (dit d’Ur III) à la fin du IIIe millénaire. Résidence de Sîn/Nanna, le dieu-lune, la ville abrite un quartier sacré voué à la divinité où se dresse la ziggurat (très bien conservée) et de nombreux bâtiments. Bien qu’elle ait perdu sa prédominance politique, Ur resta une des principales cités du sud de la Mésopotamie au IIe et au Ier millénaire. Le site de Tell Muqqayar, identifié dès le milieu du XIXe siècle, a été principalement fouillé entre 1919 et 1934 par des équipes anglaises. De nouveaux travaux de terrain sont entrepris depuis 2015.

Van (Lac)

Lac salé d’origine volcanique, situé en Turquie orientale. Il couvre actuellement une superficie de 3700 km2. Il est le cœur géographique de la confédération du Biainili, territoire de Van, en urartéen. 

Walter Andrae
١٨٧٥-١٩٥٦

Architecte, archéologue et conservateur allemand. Après avoir été formé sur la fouille de Babylone, il dirigea l’exploration du site d’Aššur, la première des capitales assyriennes, entre 1903 et 1914. Entre 1928 et 1951, il fut le directeur des antiquités proche-orientales aux Musées de Berlin.

William Kennett Loftus

Géologue, naturaliste et archéologue britannique. Il conduisit des fouilles dans le sud de l’Irak à Ur et Uruk, à Suse et en Assyrie à Ninive et Nimrud.

Ziggurat

Édifice caractéristique de l'architecture religieuse mésopotamienne des IIe et Ier millénaires av. J.-C. en forme de pyramide à étages, dont le sommet, qui pouvait servir à l'observation des astres, portait un sanctuaire, et dont la fonction essentielle était probablement d'établir une sorte de niveau intermédiaire entre les dieux et les hommes.

Ziggurat

Une ziggurat est une tour à étages, dont la base est carrée ou rectangulaire. Les ruines de certaines ziggurats sont encore visibles au Proche-Orient (notamment à Ur). Elles sont bâties en briques crues superposées, et on pouvait y accéder par des escaliers ou des rampes. La fonction des ziggurats est encore incertaine. Néanmoins, nous savons que des cérémonies avaient lieu dans les temples qui se situaient à leurs sommets. Ces bâtiments avaient une forte dimension symbolique, ils matérialisaient le lien entre le ciel et la terre.