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À l’intérieur de cette tradition de la sculpture pariétale, deux faciès symboliques se distinguent. Un faciès s’étend de la Vienne à la Charente. Les sculptures sont peu épaisses, avec un creusement peu marqué. Le bouquetin y occupe une place de premier ordre. Les figurations sont très détaillées, avec l’indication soignée des principaux organes, des reliefs osseux et des masses musculaires. Elles sont aussi très dynamiques, représentées dans des attitudes stéréotypées. Ce faciès rassemble les frises du Roc-aux-Sorciers et de la Chaire-à-Calvin.
Cap Blanc se singularise par ses sculptures très épaisses au modelé très prononcé, obtenues par un creusement large et profond. Les sculptures in situ de Reverdit partagent cette technique, peut-être seulement du fait de la nature très homogène du support qui a rendu possible un tel creusement. Les figurations de Cap Blanc marquent une tendance plus schématique. Elles sont linéaires, souvent incomplètes et moins détaillées (sabot, reliefs osseux et musculaires), le dessin stylisé des muscles étant notamment remplacé par le travail de modelé. La raideur des silhouettes s’accordent avec leur statisme.
Les rapports chronologiques entre ces deux faciès demeurent incertains : sont-ils contemporains ? Les contextes chrono-culturels des frises de Cap Blanc et de Reverdit sont trop imprécis pour trancher cette question.