- Accueil
- La recherche en abris sculptés
- Une recherche pluridisciplinaire
- Du vestige à l'analyse
Les abris sous-roche sont des sites stratifiés dont l'étude prend en compte la succession des niveaux d'occupation du fait de leur enfouissement. La particularité de ces sites ornés réside dans le lien stratigraphique qu'il est ainsi possible d'établir entre les parois sculptées et les couches archéologiques. Niveau par niveau les archéologues cherchent à mieux comprendre l'organisation et la cohérence des vestiges d'occupation les uns par rapport aux autres.
Seule une partie des vestiges nous est parvenue et constitue souvent des traces ténues des activités paléolithiques : chasse et pêche (armature en os ou en pierre), domestique (aiguille, racloir, lissoir...), habitat (foyers, pavages, anneaux pour architecture légère ou suspension), dimension symbolique (parures, statuettes, art mobilier, art pariétal), et sépultures.
Pour comprendre un site ou plus précisément une structure, l'archéologue est obligé de la démonter. Son geste, pourtant indispensable à la connaissance, est irréversible. Seul témoin de ce qui a été observé au moment de la fouille, l'enregistrement des données doit donc être le plus précis et exhaustif possible sans mêler observation et interprétation pour permettre une reprise ultérieure de ces données, alors devenues le seul recours des archéologues futurs.
Dans la pratique, la reprise de données issues de fouilles anciennes, comme celles de la plupart des abris sculptés magdaléniens, sont tributaires des choix opérés par les anciens fouilleurs au moment de l'enregistrement et influencés par les enjeux de la recherche de leur génération. De plus, tous ces documents n'ont malheureusement pas toujours pu parvenir jusqu'à nous. La reprise des archives de fouilles (plans, minutes de terrain publications, mobiliers...) accompagné d'un retour au site (analyse de la paroi, nouveaux relevés...) permet une réinterprétation des sites dans le contexte de la recherche actuelle.
Les recherches actuelles produisent de nouvelles observations relatives aux contextes archéologiques du site (répartition spatiale des vestiges) ainsi qu'à son environnement en faisant appel à de multiples disciplines des sciences environnementales, humaines et sociales.