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- Conservation des abris sculptés
Dès lors que les sites sont découverts et fouillés, les parois ornées des abris sculptés sont soumis à l’action d’agents naturels physico-chimiques et/ou biologiques et également aux actions humaines malveillantes.
Le site de la Chaire-à-Calvin (propriété du département de la Charente), est protégé par une clôture Lippi alors que les abris de Cap Blanc (propriété de l'État, géré par le Centre des monuments nationaux), Reverdit (propriété privée) et du Roc-aux-Sorciers (propriété de l’État) sont protégés par une toiture et/ou un mur. Outre la protection physique contre d’éventuels actes de vandalisme, la toiture permet d’atténuer les amplitudes thermiques, de protéger la paroi contre l’ensoleillement direct et les ruissellements d’eau qui peuvent entraîner des pertes de matière des parois ornées.
La présence des propriétaires eux-mêmes (Reverdit), de guides (Cap Blanc), ou de personnes responsables (Roc-aux-Sorciers, Chaire-à-Calvin) rend possible le contrôle et l’accompagnement des visiteurs ainsi qu’une surveillance très fréquente de l’état de conservation : la veille visuelle permet de déceler de possibles variations sur les parois : apparitions ou disparitions minérales ou biologiques. Un entretien régulier du site est aussi réalisé par ces personnels d’encadrement.
Des surveillances plus poussées sont généralement effectuées. Les suivis climatique et biologique sont, des indicateurs de la stabilité du site, en particulier s’il est ouvert au public : augmentation de température, variation de l’humidité relative ou variation de la pollution biologique interne. Ces paramètres permettent de mettre en place les actions adéquates à mener : traitements à effectuer (Reverdit), travaux à accomplir (Chaire-à-Calvin). La surveillance de l’environnement proche des sites est également indispensable (agriculture, urbanisme, voirie…) car ces abris sont des milieux ouverts en relation constante avec leur contexte karstique et paysager (écoulement d’eau, fracturation, végétation…).
Enfin, tous les travaux d’aménagement ou de programme liés à des projets de valorisation ou de restitution doivent faire l’objet de cahiers des charges stricts prévoyant :
- la nature des matériaux qui seront utilisés de façon à s’assurer de leur innocuité ;
- la façon dont les travaux seront réalisés et la manière dont leur impact pourra être surveillé.
Ainsi, si il y a quelques années dans le cas de projet de valorisation des moulages pouvaient être réalisés (Roc-aux-Sorciers), aujourd’hui, les techniques d’enregistrement topographique numérique en 3 dimensions permettent d’éviter cet impact direct sur les parois (Chaire-à-Calvin).