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- L'abri du Roc-aux-Sorciers
- Le contexte
L’abri s’ouvre plein Sud, au pied d’une falaise calcaire haute d’une quarantaine de mètres. Il se développe sur près de 50 mètres et peut être divisé en trois secteurs : la cave Taillebourg, la réserve archéologique et l'abri Bourdois.
La partie amont dite cave Taillebourg présente un encorbellement profond, de type cave dont le plafond orné s’est entièrement effondré à l’époque magdalénienne. À l’aval, une zone intermédiaire constitue une réserve archéologique. Enfin, l’abri sous-roche sculpter dit abri Bourdois de faible profondeur s’étend sur une vingtaine de mètres.
Chronologie des occupations et stratigraphie
L’occupation du site a pu être décrite dans les deux secteurs fouillés. La stratigraphie la plus développée est celle mise en exergue par Suzanne de Saint-Mathurin devant la frise sculptée encore in situ. Elle présente une longue séquence dont un premier ensemble se rattache au Magdalénien supérieur (autour de 12 000 – 10 000 ans) avec des traces d’occupations suggérant de brefs séjours des chasseurs-cueilleurs. Le second, scellé par l’effondrement de blocs, est attribué au Magdalénien moyen (autour de 15 000 ans) et se retrouve également dans la cave Taillebourg. Les traces d’occupations s’avèrent plus denses au Magdalénien moyen, temps des sculpteurs.
Contexte archéologique
Plusieurs occupations archéologiques ont pu être décrites, mais les fouilles étant anciennes, leur durée et fréquence ne peuvent malheureusement être abordées avec précision. La faible épaisseur, la discontinuité des couches du Magdalénien supérieur ainsi que le mobilier archéologique qui leur est associé, attestent d’occupations sporadiques telles que des haltes de chasseurs. Cependant, l’épaisseur des couches d’occupation attribuées au Magdalénien moyen ainsi que l’étude, notamment de la faune, révèlent des occupations de longue durée. L’étroite association entre les traces relevant d’occupations domestiques et les éléments symboliques (parure, art mobilier et art pariétal) place ce gisement dans une fonction particulière, différente de celle de « sanctuaire » souvent attribuée aux grottes profondes.