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La sculpture en ronde-bosse de grande dimension nécessite une surface la moins fracturée possible. Aussi les magdaléniens ont-ils été obligés de s’affranchir de tout ce qui est fracturation de surface, liée à la décompression des terrains et à la gélifraction des roches. Seule la fracturation tectonique affectant la masse rocheuse ne pouvait être évitée. Les sculpteurs ont cherché à atteindre la roche saine et massive peu fracturée, apte à être gravée et sculptée.
Dans un premier temps, la masse de calcaire gélifracté a été facilement déblayée. Les occupants ont atteint la masse de calcaire décomprimé en grandes écailles. Sur celles-ci, ils ont gravé abondamment en traits fins des figures entremêlées.
Dans un second temps, afin de disposer d’une grande surface assez homogène pour recevoir une œuvre en ronde-bosse, notamment dans l’abri Bourdois, les magdaléniens ont fait chuter d’emblée tous les blocs prêts à tomber et ont arraché les écailles par martelage et par élargissement des fissures de décompression. Ce travail de dégagement de paroi est mis en évidence par la présence des morceaux d’écaille à surfaces gravées, retrouvés dans les couches d’occupation du Magdalénien moyen. Au fur et à mesure de la purge de la paroi, les écailles de décompression et les dièdres tectoniques de plus en plus massifs ont nécessité pour leur enlèvement, l’élargissement des fractures et des fissures sous forme de saignées verticales et d’encoignures.
La préparation de la surface est impressionnante, il ne reste que peu de surface naturelle, presque tout a été aménagé. La surface d’origine ne se retrouve qu’en de rares points. Après arrachement des blocs, la finition des parois en surface régulière est obtenue par piquetage et martelage systématique de la roche. Ce travail devait être relativement aisé sur une surface fraîchement dégagée dépourvue de calcin.