C’est en 1972, puis en 1980 qu’Henri Seyrig (1895-1973) a fait don à la BnF de l’ensemble de la collection de sceaux-cylindres orientaux (190 pièces au total) qu’il avait constituée au cours de sa carrière. Il laissa aussi à disposition trois carnets manuscrits dans lesquels est décrit chacun de ces objets.

Il avait commencé à constituer sa collection afin d’étudier la glyptique syrienne du IIe millénaire av. notre ère, qui était peu connue et peu documentée à son époque. L’essentiel de ses acquisitions a été fait entre 1934 et 1965. Il achetait régulièrement des sceaux à l’unité ou en lots, notamment auprès de marchands locaux. 

La première grande phase de ses acquisitions se situe entre 1934 à 1941, alors qu’il exerçait la fonction de Directeur des Antiquités de Syrie et du Liban. Quand il revint à Beyrouth pour fonder et diriger l’Institut Français d’Archéologie du Proche-Orient (IFAPO), poste qu’il occupa de 1946 à 1967, il s’intéressa à nouveau à sa collection qu’il compléta alors significativement. Il put le faire grâce à un vaste réseau de vingt-six marchands d’antiquités répartis dans six pays (Liban, Syrie, Turquie, Jordanie, Égypte et France), mais c’est à Beyrouth même qu’il fit l’essentiel de ses acquisitions.

Certaines pièces qu’il a acquises sont tout a fait exceptionnelles et le site web SESPOA (Sceaux et empreintes de sceau du Proche-Orient ancien) donne pour la première fois accès à l’ensemble de cette collection qui restait inédite.