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- Des pierres venues de fort loin
Les sceaux-cylindres étaient gravés dans de multiples matériaux aux caractéristiques physiques les plus diverses : bien que la plupart du temps en pierre dure, ils étaient parfois aussi taillés dans de l’os, de l’ivoire, du bois, du coquillage, de l’argile ou du métal.
Étant donné la pauvreté du domaine syro-mésopotamien en ressources minérales, la plupart des pierres utilisées étaient importées des régions d’Asie centrale.
Leur circulation s’est faite au sein de vastes circuits d’échanges qui ont fonctionné pendant plusieurs millénaires. Dans cette perspective, le contexte politique, les relations diplomatiques et les possibilités d’échanges à longue distance ont bien sûr joué un rôle important. Selon les périodes, le choix des matériaux a pu varier aussi en fonction du statut et des goûts des commanditaires, de la disponibilité des minéraux et des contraintes techniques. Mais c’est dès la fin du IVe millénaire avant notre ère, que des pierres dures et semi-précieuses ont commencé à être utilisées pour confectionner des sceaux.
Le lapis-lazuli venait d’Afghanistan, du Pakistan ou du Tadjikistan ; la cornaline et l’agate provenaient d’Inde et de la Péninsule arabique ; des galets de cornaline étaient récupérés sur le plateau iranien ; l’asphalte et la stéatite sont attestés dans la région du Khouzistan, au sud-ouest de l’Iran ; des gisements d’hématite ont été localisés dans les régions montagneuses du Zagros ; les lapicides pouvaient également s’approvisionner en diorite via le golfe Persique (Magan, l’antique Oman). Mais comme il est probable que la plupart des gisements antiques des minéraux soit aujourd’hui épuisée, il n’est possible de les localiser que très approximativement, souvent à partir d’informations que donnent les textes cunéiformes qui mentionnent l’approvisionnement en matériaux bruts ou l’importation de produits finis.