Palmyre
Située au nord-ouest du désert syrien, l’oasis de Palmyre est le point de convergence de plusieurs pistes dans le désert. Citée par les sources textuelles dès le IIe millénaire av. J.-C., la ville connaît son apogée à l’époque gréco-romaine et sera ensuite définitivement associée au nom de Zénobie.
Palmyre, autrefois appelée Tadmor, existe au moins depuis le XIXe siècle av. J.-C. Bien que les vestiges de cette époque n’aient pas été retrouvés archéologiquement, on sait par les sources épigraphiques qu’il s’agissait d’une oasis à la frontière entre deux importants royaumes de l’époque : Mari et Qatna.
Une cité de l'empire romain
Aux alentours de 19 av. J.-C., Palmyre est intégrée à l’empire romain : elle appartient à la province de Syrie. Elle se dote alors des éléments constitutifs de la cité romaine. Son centre est composé d’édifices publics : place de marché, rue à colonnade, temples, théâtre et thermes.
Une cité orientale
Les influences romaines à Palmyre sont indéniables. Pour autant, l’architecture est empreinte d’influences proche-orientales. Le temple de Bêl est un bon exemple de ce double héritage : son plan périptère est typiquement romain, mais son entrée, située à l’ouest, et l’emplacement des statues divines dans des niches haut placées qui se font face correspondent à des traditions locales.
Palmyre et la reine Zénobie
Personnage emblématique de Palmyre, Zénobie est l'épouse d’un chef local, Odainath. Après l’assassinat de son mari en 267, elle entre en conflit en 271 avec l’empereur romain Aurélien, les titres de son mari n’étant pas transmissibles à son plus jeune fils. Zénobie dispose d’une armée puissante, qui est toutefois anéantie en 272. Palmyre est prise et Zénobie capturée. La reine est emmenée à Rome où elle figure dans le triomphe d’Aurélien.
Déclin de Palmyre
Après le pillage de 272, l’attrait pour la ville commence à décliner : même si elle est reconstruite et dotée d’un camp militaire romain, le commerce via le golfe Persique avec l’Inde s’estompe, avec l’utilisation d’une autre voie terrestre, la route de la soie.
Des recherches internationales
De premières fouilles générales sont menées par les archéologues allemands Otto Puchstein et Theodor Wiegand, en 1902 et 1917. En 1929, le Français Henri Seyrig commence le dégagement intensif du site. Depuis 1958, Palmyre a accueilli des archéologues polonais, des équipes menées par les antiquités syriennes, et une mission française dirigée de 2001 à 2008 par Christiane Delplace.
Les fouilles sont arrêtées depuis 2011, année marquant le début du conflit en Syrie. D'importantes collections issues de Palmyre sont conservées au Département des Antiquités Orientales du Musée du Louvre.
Un classement sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO
- Le Centre du patrimoine mondial sur le Site de Palmyre : consultez le rapport de mission d’évaluation d’urgence d’avril 2016 et autres documents relatifs à l’inscription du site dans l’onglet "document".
- Les rapports annuels d’état de conservation du bien
- Rapport de l'atelier d’assistance technique de Palmyre (décembre 2016)
- Recommandations de la réunion pour le relèvement du site (décembre 2019)
En savoir plus
- Consultez l'article Palmyre sur Bibliothèques d'Orient (collection "Patrimoines partagés" de la Bibliothèque nationale de France) ou accédez directement aux documents.
- Visitez la page consacrée à Palmyre sur le site de l'UNESCO.
- Projet Collart-Palmyre sur le sanctuaire de Baalshamin (Université de Lausanne)
- Explorez en ligne les archives des Hauts-de-Seine, et découvrez de superbes photos anciennes de Palmyre en cliquant sur l'onglet "Images".
Ce site prolonge l'exposition Sites Éternels. De Bâmiyân à Palmyre présentée au Grand Palais du 14 décembre 2016 au 9 janvier 2017. Cette exposition proposait une immersion au cœur de quatre grands sites archéologiques en danger, s’appuyant sur le travail de relevés 3D de la société Iconem.
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