L’intégration à l’empire romain

Vers 17-19 apr. J.-C. sans doute, Palmyre est annexée à l’empire romain. En 19 est lancée la reconstruction du principal sanctuaire, celui de Bêl, consacré en avril 32, mais dont les travaux se poursuivent jusqu’au milieu du IIe siècle.

Palmyre se dote peu à peu des institutions d’une cité (polis) comme les autres villes de Syrie, reçoit une garnison et un poste de douanes romains, et voit son commerce prospérer comme en témoignent les inscriptions caravanières qui s’égrènent de 19 aux années 260.

Un essor architectural

Grâce à cet enrichissement, les principaux temples sont rénovés, et les Palmyréniens entreprennent la construction d’une grande rue à colonnade d’ouest en est au nord du wadi, de part et d’autre de laquelle s’organise désormais la cité, avec des monuments inédits comme des thermes, un théâtre, une agora marchande, un bouleutérion. Là aussi prennent place de riches maisons de style gréco-romain, ornées de mosaïques à thèmes mythologiques. Commencée à l’ouest à la fin du Ier siècle au plus tôt, cette grande voie à portiques, dont les changements d’orientation sont masqués par un tétrapyle et un arc monumental, n’est pas encore achevée au milieu du IIIe siècle dans sa partie est, près du temple de Bêl.

Les honneurs de Palmyre

Les visites impériales (Hadrien en 130, Sévère Alexandre en 232), tout comme les générosités des bienfaiteurs palmyréniens, sont célébrées dans la meilleure tradition grecque par de longues inscriptions gravées sur les colonnes et sur les consoles supportant les statues votées en leur honneur par le conseil des notables et le peuple. Bien intégrée à l’empire, Palmyre est même promue au rang de colonie romaine vers 212-214.