Mari
Mari est une importante capitale mésopotamienne des IIIe et IIe millénaires av. J.-C. Haut lieu de la recherche en archéologie orientale, elle a récemment été affectée par la crise syrienne mais continue d’être publiée et étudiée.
Une ville des bords de l'Euphrate
Mari se situe sur l’Euphrate, au niveau de l’actuelle frontière syro-irakienne. Fondée vers 2900 av. J.-C. la ville a vécu 1200 ans environ et subi deux destructions complètes, en 2300 puis 1759 av. J.-C. Les recherches archéologiques ont permis d’explorer 8% de la superficie du site, et de retrouver un palais royal, plusieurs temples, des quartiers artisanaux et des maisons. On connaît aussi cette cité par des textes qui attestent de son importance dans les réseaux commerciaux et diplomatiques de l’époque.
Un site majeur pour la recherche archéologique
Les exceptionnelles découvertes archéologiques et philologiques réalisées ont fait de Mari l'un des sites les plus prolifiques de ce domaine de recherches. Ce sont notamment les conditions de l’urbanisation de la Syrie et la nature des contacts entre le monde suméro-akkadien (en Mésopotamie) et le monde syrien (plus à l’ouest, dans les terres) qui sont étudiées.
La position unique du site, les conditions de conservation de ses vestiges en ont fait un chantier-école où étudiants et chercheurs français eurent la possibilité de travailler avec les chercheurs issus du pays hôte mais aussi des pays limitrophes, Liban, Jordanie et Irak notamment. Sous la direction d’André Parrot, Jean-Claude Margueron puis Pascal Butterlin, les fouilles se sont déroulées jusqu'en 2010.
La mission archéologique française de Mari et la crise syrienne
Les collections de Mari au musée du Louvre
D'importantes collections issues des fouilles de Mari sont conservées au département des Antiquités orientales du musée du Louvre, dont les statues d'Ebih-Il, d'Idi-Ilum,ou la peinture dite "de l'investiture".
La lutte contre le vol et le trafic illicite des biens culturels est l'une des priorités du ministère de la Culture, qui prête une grande attention à l'ensemble de ces problématiques, notamment par son rôle régalien de contrôle de la circulation des biens culturels.