Archéologie sous-marine du Débarquement
Au large des plages du Débarquement, les fonds de la Baie de Seine conservent l’un des plus vastes champs de vestiges sous-marins au monde. Environ 150 épaves de navires, barges de débarquement, blindés et restes de ports artificiels témoignent de la variété des moyens mis en œuvre par les Alliés.
Depuis les années 2000, plongeurs, hydrographes, historiens et archéologues américains, anglais, canadiens et français s’attachent à localiser et étudier les vestiges maritimes du débarquement de Normandie.
Un inventaire d'environ 150 sites maritimes
Le projet d’inscription sur la liste du patrimoine mondial des vestiges du Débarquement, piloté par la Région Normandie, a été l’occasion pour le Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (DRASSM, Ministère de la Culture) de remettre à plat et vérifier l’ensemble de ces données. Un inventaire d’environ 150 sites maritimes a été établi à l’issue du dépouillement des données existantes et de nouvelles campagnes de recherches sur le terrain. Il met en évidence la variété des moyens mis en œuvre par les Alliés pour organiser la plus grande opération de débarquement maritime jamais mise en œuvre.
Un titre dans la collection Grands sites archéologiques
La création d'un titre dans la collection Grands sites archéologiques vise à rendre accessible à tous, plongeurs et non plongeurs, novices et initiés, ce corpus qui constitue aujourd’hui l’un des plus vastes ensembles vestiges sous-marins de la planète. La présentation du contexte historique de l’événement rappelle que le débarquement de Normandie est d’abord une opération maritime, qui débute le 6 juin 1944 et se prolonge jusqu’à la fin de l’année 1944. Il s'agit de présenter également les menaces qui pèsent sur ce patrimoine et les méthodes spécifiques qui facilitent leur étude. Il met aussi en évidence la variété typologique des vestiges préservés et témoigne de ce qu’ils révèlent d’innovations en termes d’ingénierie et de logistique développées par les Alliés.
Le projet de recherche
Ce corpus a été établi et financé par le DRASSM (Ministère de la Culture), avec une aide ponctuelle de la Région Normandie. Il a associé des archéologues du DRASSM, de l’association ADRAMAR et de la société Ipso Facto ainsi que, des plongeurs bénévoles, des photographes et des marins. Les données exploitées sont en partie issues des ouvrages publiés par des plongeurs de Caen Plongée. Elles proviennent aussi pour partie d’opérations conduites par le Naval History and Heritage Command (NHHC) de l’US Navy, l’United Kingdom Hydrographic Office (UKHO), et les sociétés MC4 et Antéa.