Collection Grands Sites Archéologiques
Par delà le temps et l’espace, la collection Grands sites archéologiques présente l'histoire et la vie des hommes à travers les recherches des plus grands spécialistes de l’archéologie française.
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Archéologie Française à Djibouti
Tous deux avaient auparavant été impliqués en Éthiopie dans les fouilles du site paléolithique de Melka Kontouré (J. Chavaillon) ou dans les recherches sur le mégalithisme et l’art rupestre (R. Joussaume).
Après cette première évaluation qui donna des résultats encourageants, Jean Chavaillon pour la Préhistoire ancienne et Roger Joussaume pour la Préhistoire récente organisent à partir de 1984 des missions régulières en République de Djibouti en collaboration avec le département des sciences humaines et sociales de l’ISERST. Roger Joussaume dirige notamment les premières campagnes de fouille sur l’habitat d’Asa Koma dans le bassin du Gobaad qu’il attribue au Néolithique, plusieurs relevés de gravures dans les principaux sites du pays et des sondages et prospections sur les amas coquilliers du Ghoubbet sur le littoral djiboutien.
1988 sur le site d’Asa Koma © Roger Joussaume
Dans les années 1990, dans la continuité de ces travaux, Xavier Gutherz reprend la direction de la mission. Ce dernier constitue alors une équipe interdisciplinaire autour d’un programme centré sur l’étude des « Premières sociétés de production dans la Corne de l’Afrique ». Ce nouveau programme reçoit à partir de 2001 l’accréditation du ministère français de l’Europe et des Affaires Étrangères. Il ne s’appuie alors plus seulement sur des terrains djiboutiens, mais repose aussi sur des fouilles au Somaliland et en Éthiopie. En 2013, Jessie Cauliez, Chercheur au CNRS, prend la direction du programme, qui se poursuit encore à l’heure actuelle.
Prospections, sondages, fouilles archéologiques de sites d’habitat, de monuments funéraires et étude de l’art rupestre permettent aujourd’hui d’approfondir nos connaissances sur les derniers chasseurs-cueilleurs et les premiers éleveurs dans cette région du monde qu’est la Corne de l’Afrique.
2018. Sur les sites d’art rupestre du massif du Dakka © Wandrille Lanos
Les missions annuelles de terrain, d’une durée de 4 semaines, ont lieu aux mois de janvier et février. Elles rassemblent une dizaine de chercheurs et une trentaine de collaborateurs locaux employés sur place pour les fouilles. Les travaux d’étude à partir des données et vestiges recueillis sur le terrain sont poursuivis toute l’année au sein des laboratoires affiliés au programme.
Dans son intégralité, l’équipe de recherche est constituée de 26 membres issus de plusieurs UMR (unités mixtes de recherche) en France, de diverses universités françaises (Toulouse Jean Jaurès, Montpellier III Paul Valery, Bordeaux Montaigne, Nice Côte d’Azur), de l’Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (INRAP), de services archéologiques de collectivités territoriales françaises et, pour le partenaire djiboutien, de l’Institut de Recherches Archéologiques et Historiques de Djibouti (IRAH). L’équipe est interdisciplinaire, puisqu’elle rassemble des archéologues, des spécialistes de l’art rupestre, des anthropologues, des spécialistes de la datation des sites archéologiques et des séquences géologiques, des géologues, des paléo-climatologues et des paléo-environnementalistes. Elle se compose de chercheurs, de professeurs, de maîtres de conférences, d’ingénieurs et de techniciens de recherche, ainsi que de plusieurs étudiants en doctorat et de post-doctorants.
Dr. Jessie CAULIEZ, Chargée de recherches CNRS, jessie.cauliez@univ-tlse2.fr
Laboratoires Travaux et Recherches Archéologiques sur les Cultures, les Espaces et les Sociétés, UMR 5608 TRACES, Toulouse