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Depuis ses débuts, la recherche conduite par l'équipe a reposé sur des principes directeurs de multidisciplinarité étendue au-delà de l’art pariétal : modernité et originalité scientifique dans les démarches et les techniques, et formation des jeunes chercheurs.
Un travail d’équipe multidisciplinaire
C’est la première fois au monde qu’une équipe multidisciplinaire aussi diverse, a été conçue et réunie pour l’étude d’un site rupestre majeur. Cela ne put se faire qu’en raison de l’appui, en particulier financier, du ministère de la Culture et de la Communication. Depuis, diverses équipes ont vu le jour en France et aussi ailleurs dans le monde, en particulier aux États-Unis, en Afrique du Sud et en Australie. Un tel travail en équipe implique une diversité des approches, une diffusion régulière et rapide des connaissances. Une chronique vidéo des recherches a également été mise en œuvre dès les premières campagnes.
Les disciplines suivantes sont représentées
- Climatologie souterraine
- Archéologie : matériel lithique et osseux, aménagements anthropiques et structures de combustion, tracéologie
- Archéologie des parois ornées : relevés, étude technologique, analyses de pigments
- Karstologie, géologie, sédimentologie, géomorphologie, hydrologie, taphonomie des parois rocheuses
- Datation 14C en SMA, U/Th (TIMS)
- Études paléoenvironnementales : paléontologie, palynologie, anthracologie, spéléothèmes, biogéochimie
- Archéozoologie et éthologie animale
- Ichnologie humaine et animale
- Biologie moléculaire
- Anthropologie culturelle
Méthodes d’investigation modernes
Les moyens d’étude les plus performants sont associés à une réflexion méthodologique de pointe :
- Le recours aux méthodes de datation les plus performantes (Datations 14C en Spectrométrie de Masse par Accélérateur ; datations de spéléothèmes par U/Th-TIMS) pour permettre la datation des pigments, des charbons au sol et des vestiges osseux. Un programme international d’intercomparaison des dates 14C en SMA, impliquant plusieurs laboratoires d’Europe et d’Amérique, a été initié en 2004, à l’initiative du Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement (LSCE, Hélène Valladas). La grotte Chauvet est le site d’art rupestre le mieux daté du monde.
- L'investigations biogéochimiques de l’état de conservation des ossements préliminaires aux datations 14C en SMA et aux analyses d’isotopes stables.
- L'identification d’ADN fossile d’Ursus spelaeus grâce à l’amplification de l’ADN.
- Les méthodes de relevé, sans contact avec les parois, sont basées sur un traitement informatique des images. Les panneaux ornés font l’objet de photographies numériques assemblées sur ordinateur en mosaïques d’images (photogrammétrie par corrélation dense) qui servent de support à un relevé face à l’original.
- Une cartographie des sols prend en compte l’ensemble des données naturelles (sédiments, empreintes, bauges) et anthropiques (traces, déplacements de matériels...).
- La falaise où s’ouvre la grotte a fait l’objet d’un scan laser 3D afin de préciser les modalités de l’effondrement du pan de falaise qui a scellé l’entrée.
- Le relevé 3D par laser à balayage de l’ensemble de la cavité, a été financé par le Conseil général de l’Ardèche et la DRAC Rhône-Alpes. Il procéde par placage de photographies numériques sur un maillage dense.
- Une recherche sur la taphonomie des sols et des parois, regroupant pariétalistes et géolarchéologues, a pour but l’étude des interactions entre facteurs d’altération et vestiges archéologiques.
Formation et diffusion
L’équipe scientifique contribue à former de jeunes chercheurs et des étudiants français ou étrangers spécialisés en art rupestre. Elle porte une grande attention à la régularité de ses publications et à la couverture d’une large diversité de publics et de communautés scientifiques.