Les grottes ornées sont des milieux à l’équilibre fragile. Leurs conditions naturelles de conservation jouent des hasards heureux de la nature. La découverte de tels sites est une source potentielle de déséquilibres qui peuvent être lourds de conséquence à très courts termes.
Ainsi, la majorité des cavités ornées et en particulier les plus récemment découvertes, sont fermées au public. Les désordres qu’a pu connaitre la grotte de Lascaux quelque 15 ans après son ouverture au public ont fait réfléchir les autorités. La médiatisation de tels événements a eu des effets pédagogiques sur le grand public et aujourd’hui tout un chacun a conscience de la nécessité impérieuse de préserver ces monuments particuliers pour les générations futures. Néanmoins, cet état de conscience s’est assorti d’une demande croissante d’accès aux biens qu’ils recèlent.
Depuis le début des années 1980, des répliques par divers procédés sont proposées en contrepartie des fermetures de grottes. Lascaux encore une fois a été précurseur avec les premiers procédés par reproductions photographiques puis en copies picturales sur des volumes recréés par photogrammétrie. Aujourd’hui, les modélisations 3D sont la base pour ces restitutions mais surtout c’est l’intégration des travaux des scientifiques dans l’élaboration des projets tournés vers le public qui est mise en avant. Ainsi, la proposition est faite comme pour Chauvet ou Lascaux d’une immersion la plus vivante possible mais aussi de la présentation des analyses et de l’état de la recherche contemporaine.
La valorisation des recherches se fait aussi par l’intermédiaire de nombreux ouvrages et articles, des documentaires audiovisuels. Les nouvelles technologies sont également sollicitées, comme la collection multimédia Grands sites archéologiques qui témoigne d’un grand intérêt pour ces sujets avec plus de 900 000 visites pour Chauvet et un million pour Lascaux en 2014.
Les recherches archéologiques en France sont menées sur des fonds publics et une présentation des résultats au plus grand nombre n’en est qu’un juste retour.