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- Urbanisme et architecture à Larsa
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Le temple de Šamaš
Au cœur de Larsa, légèrement excentrées au sud-ouest, deux buttes dominent le site antique. La plus haute d’entre elles abrite l’E.babbar de Šamaš, la « Maison brillante » du Dieu-Soleil, divinité tutélaire de la ville et figure majeure du panthéon mésopotamien. En contrebas, la deuxième éminence renferme la Ziggurat, qui s'intègre au même complexe cultuel. Ce dernier a été sans cesse remanié, probablement dès le IIIe millénaire et jusqu’à la fin de la période hellénistique, qui voit son abandon.
Un complexe religieux
Le centre cultuel de Larsa s’organise en trois grands ensembles, composés d’une suite de cours et d’édifices sur près de 300 m de long. Au sud-ouest, au point culminant du site, est établi le sanctuaire proprement dit, s’inscrivant dans une enceinte ovale peut-être double. En contrebas s’étend une enfilade de cours, étagées sur différentes terrasses, entourées de pièces disposées de façon symétrique. Les façades sont ornées de jeux de saillants, de niches et de panneaux de sept demi-colonnes torsadées. Au-delà de la cour III, plus au nord-est, se trouve la Ziggurat, elle-même entourée de nombreuses pièces. Les travaux de Jean-Louis Huot ont montré la complexité de cet ensemble composite, qui amalgame en réalité des constructions d’époques différentes, qu’il faut interpréter avec prudence.
La raison d’être de la ville
L’E.babbar était l’un des sanctuaires les plus importants de Mésopotamie. Après la chute de Larsa et la perte de sa prééminence politique et économique, la ville ne semble survivre au Ier millénaire av. J.-C. qu’au travers de son temple. Pendant des millénaires, il est resté la résidence du dieu Šamaš. Il témoigne de la longévité sans égale de la civilisation de l’ancienne Mésopotamie.