Simon Coencas, lors de l’inauguration de la plaque en hommage aux quatre inventeurs, Montignac décembre 2017

Simon Coencas, le dernier des quatre inventeurs de la grotte de Lascaux s’est éteint le 2 février 2020.

La grotte dans la tête

Agé de 13 ans au moment de la découverte, celui qui a survécu aux horreurs de la guerre, aura, sa vie durant été marqué par cette découverte majeure. Comme il aimait le dire, encore récemment, « j’avais la forme de la grotte dans la tête…même aujourd’hui je la dessinerai presque ».

Une découverte exceptionnelle

Né à Montreuil en 1927, Simon Coencas trouve refuge avec sa famille à Montignac, alors situé en zone libre, en juin 1940. C’est aux côtés de ses camardes George Agniel, Jacques Marsal et Marcel Ravidat qu’il découvre la grotte de Lascaux, le 12 septembre 1940. Emerveillé par ce qu’il voit, il sera tout au long de sa vie habité par la beauté et la puissance de ces peintures. L’ordonnance allemande du 27 septembre 1940 obligeant tout juif à se faire recenser, contraint Simon Coencas à rentrer à Paris. Arrêté en 1942 avec sa famille, il est interné au camp de la Muette à Drancy. Son jeune âge permit à la Croix-Rouge de le faire sortir du camp avec sa sœur Éliette, contrairement aux autres membres de sa famille, déportés et exterminés à Auschwitz.

Retour à Lascaux

Ce n’est qu’en 1986 qu’il reviendra à Lascaux, à l’occasion de la sortie de l’ouvrage de Mario Ruspoli, Lascaux, un nouveau regard. Simon Coencas participera également aux cérémonies du 50e anniversaire de la découverte aux côtés de François Mitterrand, et du 70e anniversaire en présence de Nicolas Sarkozy. Il assistera à l’inauguration par François Hollande du Centre international de l’art pariétal, en 2016. Décoré de l’ordre du Mérite en 1991, Simon Coencas est fait officier des Arts et lettres en 2011.

Celui que la vie n’a pourtant pas épargné a toujours gardé son sourire espiègle et son regard pétillant, en particulier lorsqu’il parlait de la grotte.