- <em>Lorica squamata</em>
Utilisées aussi bien par les cavaliers que par les légionnaires, les armures de type lorica squamata sont des défenses corporelles qui s’inspirent des écailles de poisson, d'où le nom sous lesquelles elles sont connues (lorica : nom des défenses corporelles ; squamata : « recouvert d’écailles »).
- Abside
Construction qui termine le chœur d'une église, soit par un hémicycle, soit par des pans coupés, soit par un mur plat.
- Achéménide (période)
La période achéménide correspond à la domination des Perses achéménides sur le Proche et le Moyen-Orient. L’empire fut fondé par Cyrus le Grand au VIe siècle et disparut sous les coups d’Alexandre le Grand avec la mort de son dernier roi Darius III en 330.
- Adad
Dieu de l’orage mésopotamien. En Assyrie et Babylonie, il est une figure très importante du panthéon, apportant ou bien la prospérité grâce à la pluie, ou bien la dévastation dans sa colère. Dans certaines régions de Mésopotamie comme dans le Suhu, il est, au Ier millénaire, à la tête du panthéon local. Adad est le nom akkadien du dieu, appelé Addu en amorrite, Ishkur (Iškur) en sumérien.
- Adê
Engagement solennel juré devant les dieux. À l’époque néo-assyrienne, il peut s’agir d’un traité entre le roi d’Assyrie et ses vassaux ou bien d’un serment que devait passer la population du pays. Dans la plupart des cas, les adê sont des engagements unilatéraux envers le roi assyrien. Cependant, quelques uns correspondent à des traités internationaux passés sur un pied d’égalité comme ce fut le cas, en 674, entre Assarhaddon et le roi d’Elam Urtaku.
- Agora
Dans la cité grecque, lieu où se réunit à l'origine l'assemblée des citoyens, puis qui devient la place principale de la cité : centre politique, économique, religieux autour duquel se range une partie des édifices publics.
- Agriculture
La culture d'espèces végétales domestiquées est attestée au Levant depuis le IXe millénaire. On distingue l'agriculture dite sèche, uniquement alimentée en eau par les précipitations, et l'agriculture irriguée, à laquelle de l'eau est apportée par irrigation. L'agriculture sèche est possible dans les régions recevant plus de 200 mm/m3 d'eau par an. Un appoint d'eau pouvait cependant être apporté par irrigation dans les parties les plus arides de la zone d'agriculture sèche, en complément des précipitations naturelles.
- Akitu
Fête du Nouvel An en Mésopotamie au Ier millénaire. Elle avait lieu au printemps au mois de nisan (mars/avril).
- Akkad
Akkad est le nom d'une région mésopotamienne située en Irak actuel, entre le Tigre et l'Euphrate. Elle désigne aussi une entité politique qui prospéra à la fin du IIIe millénaire av. J.-C. : l'empire d'Akkad, fondé par Sargon d'Akkad, le premier dirigeant à unifier les cités-Etat mésopotamienne sous son égide. La capitale de cet empire s'appelait également Akkad. Connue par les textes, on ne l'a pas retrouvée archéologiquement et on ne connaît donc pas sa localisation exacte.
- Akkadien
L'akkadien est l'une des langues parlées et écrites en Mésopotamie, depuis le IIIe millénaire av. J.-C. C'est l'une des plus anciennes langues sémitiques. Son nom provient de la ville d'Akkad fondée par Sargon Ier (2334-2279 av. J.-C.). Les derniers textes rédigés en akkadien date du Ier siècle ap. J.-C.
- Akkadien
L'akkadien est l'une des langues parlées et écrites en Mésopotamie, depuis le IIIe millénaire av. J.-C. C'est l'une des plus anciennes langues sémitiques. Son nom provient de la ville d'Akkad fondée par Sargon Ier (2334-2279 av. J.-C.). Les derniers textes rédigés en akkadien date du Ier siècle ap. J.-C.
- anthropique
Se dit d'un paysage, d'un sol, d'un relief dont la formation résulte directement ou indirectement de l'action de l'homme.
- Anthroposystème
L’anthroposystème est la combinaison d’aspects sociaux et d’aspects naturels, fonctionnant dans un même système et sur une durée.
- Antu
Déesse, parèdre du dieu Anu, le dieu du ciel.
- Anu (An)
Anu, An en sumérien, est le dieu du ciel, et le roi des dieux dans le panthéon mésopotamien. Il est tout d'abord supplanté par Enlil au IIIe millénaire puis par Marduk dans le panthéon du Ier millénaire avant notre ère. Il est particulièrement vénéré dans la ville d'Uruk.
- Araméen
L'araméen est une langue sémitique. Elle apparaît au Proche-Orient au Ier millénaire av. J.-C. Elle s'y diffuse, avec son écriture alphabétique, tout au long de cette période.
- Aramu
- 860-844 (?) BCE
Fondateur d’un premier royaume urartéen autour du lac de Van.
- Archère
Meurtrière oblongue pratiquée dans les murs d'un château fort ou d'une forteresse par laquelle les archers tiraient de l'arc ou de l'arbalète.
- Argishti Ier (Argišti Ier)
- 787-766 BCE
Roi de l’Urartu. Il profite des troubles en Assyrie pour étendre ses possessions vers le sud.
- Argishti II (Argišti II)
Roi d’Urartu. Il accède au trône après le suicide de son père Rusa Ier. Une partie de son règne est consacrée à combattre les incursions cimmériennes dans le nord-ouest de l'Empire.
- Arû (grande coudée standard)
Unité de mesure de longueur dans le système de métrologie « ancien » de la tablette de l'Esagil. Equivaut à 75 cm.
- Aslu (coudée standard)
Unité de longueur dans le système de métrologie « récent » de la tablette de l'Esagil. Equivaut à 50 cm.
- Assommoir
Ouverture pratiquée dans l'arc d'une porte ou dans le couvrement d'un passage pour permettre une défense verticale.
- Assur-etel-ilani (Aššur-etel-ilani)
- 630-627
L’un des derniers rois assyriens. Il succède à son père Assurbanipal (Aššurbanipal) mais meurt prématurément en 625 et est remplacé par son frère Sin-shar-ishkun (Sin-šar-iškun).
- Assyrie
L'Assyrie désigne à la fois la zone dominée par les souverains assyriens, ainsi qu'une région de haute Mésopotamie comprise entre les villes de Ninive, Erbil et Aššur, souvent appelée triangle assyrien.
- Assyrien
État de la langue akkadienne parlé et écrit en Mésopotamie du Nord (Assyrie).
- Attaque
Se dit du front le plus faible, et donc le plus menacé, d'une forteresse.
- Azamû
L'azâmu, dans la tablette de l'Esagil, est un élément architectural qu'il faut interpréter comme le coin d'un bâtiment pénétrant dans la surface de la Grande Cour, en réduisant ainsi la superficie. Il est relié à une autre cour appelée Ubshu-ukkinna.
- Baalshamin
La nature de ce dieu se révèle au travers des inscriptions qui le désignent comme un maître suprême. Son nom en grec est Zeus Hypsistos. Maître du monde, « maître des cieux », il gouverne le Soleil (Malakbêl) et la Lune (Aglibôl), que l’iconographie nous montre comme étroitement liés à sa personne. En tant que maître des cieux il est symbolisé par un aigle éployé régnant sur les astres. Il est ainsi le chef d’une triade divine différente de celle de Bêl.
Il est, de plus, le dieu qui amène les pluies et assure ainsi les récoltes. Dans une région comme Palmyre où le commerce est surtout caravanier, il assure à ses fidèles, qui sont éleveurs ou cultivateurs, de les préserver de la sécheresse. Il fait donc aussi l’objet d’un culte agraire, symbolisé par le port d’un bouquet d’épis et de fruits ou d’une vigne pleine de grappes.
- Babylonien standard
État de la langue akkadienne utilisée par les lettrés et les savants mésopotamiens à partir de la fin du IIe millénaire et tout au long du Ier millénaire en Assyrie et en Babylonie. Le Babylonien standard est marqué par des formes grammaticales empruntées initialement au paléo-babylonien. À partir du début du Ier millénaire, il s’uniformise et se fixe devenant la langue de rédaction des œuvres littéraires et sapientiales. Son usage est également en vigueur en Assyrie, où il sert à rédiger les inscriptions royales et les annales.
- Bagbartu
Déesse et parèdre du dieu Ḫaldi. Il s’agit très certainement d’une déesse locale de la musique.
- Baignoires en pierre
Les baignoires en pierre sont une catégorie de mobilier plutôt rare dans le bassin oriental de la Méditerranée : on connaît une dizaine d’exemplaires chypriotes datés du Bronze récent et de l’âge du Fer et au moins trois exemplaires palestiniens datés de l’âge du Fer. La cité d’Ougarit livre ainsi le seul corpus connu pour le Levant septentrional. Cette documentation inédite se révèle particulièrement intéressante dans le cadre de l’étude de l’interculturalité en Méditerranée orientale au Bronze récent et au début de l’âge du Fer.
- Bailli
Au Moyen-Âge, représentant du roi ou d'un seigneur, dans une circonscription où il exerce par délégation un pouvoir administratif et militaire ainsi que des attributions judiciaires.
- Barbacane
En architecture, ce terme désigne en général un ouvrage avancé qui précède une porte. Il peut aussi s’appliquer à une enceinte basse qui double l’enceinte principale. En Orient, on parle de bâchûra.
- Barcasses
Terme utilisé par André Parrot pour désigner des réceptacles à libations de forme allongée aux extrémités arrondies généralement en plâtre, parfois en bronze, en pierre ou en bitume. Ils sont situés le plus souvent à la base et autour des tables d'offrande, des podiums, parfois à la base des murs.
- Bari (pays de)
Province du pays de Sangibutu, frontalière de l’Urartu. La province est spécialisée dans l’élevage des troupeaux (ovins) royaux. Le roi souligne que les plaines sont parcourues par de vastes enclos destinés à parquer les animaux. Le pays de Bari correspondrait actuellement aux rivages septentrionaux du lac d’Ourmia, en Iran.
- Bétyle
Mot d'origine sémitique signifiant « maison de Dieu ». Il s'agit en général de pierres dressées sacrées qui manifestaient la présence du dieu.
- Borsippa
Importante ville située au sud-ouest de Babylone. Borsippa abrite l'Ezida, le temple du dieu Nâbu (dieu de l'écriture et du savoir).
- Borsippa
L'une des grandes ville de Mésopotamie au Ier millénaire av. J.-C., située à 20 km au sud-ouest de Babylone, et étroitement associée à elle par des liens économiques et culturels, siège du temple du dieu Nabu, dieu de l'écriture.
- Bossage
En architecture, partie proéminente réservée sur la face de certains blocs d'un édifice en pierre ou en bois. Il est plus ou moins soigné : on parle de bossage rustique ou d’économie, de bossage tabulaire.
Sa fonction est sujette à débat. Selon les auteurs antiques, ils servaient à protéger les blocs en amortissant les impacts des projectiles des machines de jet, mais ils servaient aussi parfois à orner la face d’un édifice. Ils peuvent enfin témoigner d’une volonté de réduire le temps de dressement des parements et donc d’accélérer la construction de l’édifice.
- Bretèche
En architecture militaire, construction en encorbellement garnie de créneaux.
- Brisé
Un arc brisé est formé de deux demi-arcs symétriques s'appuyant l'un sur l'autre.
Une voûte brisée repose sur une série d'arcs brisés.
- Broyes
Figure d'héraldique représentant un objet dentelé qui évoque un instrument à broyer le chanvre ; d'autres y voient un mors.
- Calathos
Corbeille tressée étroite en bas et s'évasant vers le haut. Symbole de fertilité, il est l'attribut de plusieurs divinités gréco-romaines.
- Calotype
Procédé photographique inventé par William Henry Fox Talbot et breveté en 1841. C'est le premier procédé qui permet d'obtenir des négatifs sur papier, qui servent ensuite à obtenir des tirages d'images positives.
- Campagne militaire
Une campagne militaire est un important déplacement de l’armée avec un objectif guerrier. Le plus souvent, elles consistent à mener des opérations durant lesquelles les rois perçoivent le tribut, prélèvent le butin, écrasent les révoltes et apportent un soutien aux vassaux qui reconnaissent leur autorité. Les campagnes visent également à étendre le territoire impérial, en annexant systématiquement les régions vaincues.
- Caravansérail
Lieu pour héberger les caravanes. C'est un monument rectangulaire, clos, pourvu d'une entrée bien défendue. Il renferme une cour centrale sur laquelle ouvrent de grandes galeries adossées au mur d'enceinte qui renferment des espaces de stockage, d'hébergement, etc.
- Caucase
Le Caucase est une chaîne de montagne qui marque la limite entre l’Europe et l’Asie. Par extension, ce terme désigne aussi une région, à cheval sur trois pays actuels : la Géorgie, l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Au temps de Jacques de Morgan, cette région était au croisement de trois empires : russe, au Nord, perse, au Sud-Est, et ottoman à l’Ouest.
- Cella
- or naos
Terme désignant la pièce d’un temple dans laquelle se trouvait la statue divine. Il s’agit d’un endroit sacré où seuls les desservants des sanctuaires ayant la pureté rituelle indispensable pouvaient se rendre. Ce groupe très limité portait le titre d’erib biti, littéralement « ceux entrant dans la pièce ».
- Champs ouverts
Dans les champs ouverts étaient cultivés le blé, l’orge en hiver, et le sorgho en été. Jusqu’aux années 1980, les céréales constituaient une part importante de l’économie de l’Oasis d’Al-Ula.
- Colophon
Partie finale d’un texte, généralement séparée du reste de la tablette par une ligne. Le colophon comportait des indications importantes pour situer un texte dans une œuvre comportant plusieurs tablettes (certaines œuvre pouvant dépasser la centaine de tablettes). Le scribe notait ainsi le titre de la série, celui du chapitre et enfin de la partie. Le cas échéant, il pouvait comptabiliser les lignes. Très souvent le colophon comportait le nom du propriétaire de la tablette, celui du scribe s’il était différent, le lieu de rédaction et, nettement plus rarement, la date. Les colophons étaient indispensables pour retrouver un texte dans les bibliothèques assyriennes et babyloniennes.
- Comptoir (commercial)
Établissement commercial hors de la zone d'influence directe de l'entité dont il dépend.
- Coudée
Unité de longueur correspondant à la distance du coude au bout des doigtsn, soit environ 50 cm. Sa dimension exacte et ses subidvisions ont varié selon les époques et les systèmes d'unités de mesures en vigueur.
Il existait également une « grande coudée » d'environ 75 cm.
- Croissant fertile
Aire géographique au Proche Orient qui correspond à la zone de répartition des céréales sauvages, où l'indice pluviométrique est supérieur à 200 mm par an et permet une agriculture sans irrigation.
- Croissant fertile
Région du Proche-Orient où le climat, plus favorable, a rendu l'agriculture (sèche ou irriguée) possible à partir du IXe millénaire av. J.-C. Il s'étend du golfe Persique à la côte méditerranéenne en formant un arc le long des massifs du Taurus et du Zagros. C'est dans cette zone qu'ont eu lieu premières domestications des plantes et des animaux.
- Cuivre
Absent de Mésopotamie, il était importé de régions parfois lointaines : l'Iran et l'Afghanistan à l'époque préhistorique, ou la péninsule d'Oman au IIIe millénaire av. J.-C. Au IIe et au Ier millénaire av. J.-C., l'essentiel du minerai de cuivre vient de Chypre ou des monts Taurus (Anatolie). Le cuivre est utilisé pour fabriquer du bronze, en alliage avec de l'arsenic aux époques préhistoriques, et surtout, à partir du IIIe millénaire, avec de l'étain. Plus robuste que le cuivre, le bronze vient rapidement remplacer ce dernier pour la fabrication des outils et des armes.
- Cul-de-four (voûte)
Voûte en quart de sphère.
- Cunéiforme
Système d’écriture inventée en Mésopotamie du sud et utilisé pour transcrire plusieurs langues dont l’assyrien, le babylonien et l’urartéen. Le cunéiforme s’écrit et se lit de gauche à droite. Les signes sont tracés dans l’argile fraîche à l’aide d’une baguette en roseau taillée en biseau. Un signe signifie soit un mot, soit une syllabe.
- Cunéiforme
Le terme cunéiforme désigne l'écriture "en forme de clou" (du latin cuneus, clou, coin), utilisée pour noter de nombreuses langues du Proche-Orient ancien. Les plus anciennes traces d'écriture étaient composées d'idéogrammes qui avaient la forme de dessins ou de symboles. Puis, les dessins ont été simplifiés et transformés en un assemblage de lignes droites, les clous, car il était plus facile de les tracer (par impression) dans l'argile, à l'aide d'un calame taillé en biseau. L'écriture cunéiforme a évolué dans le temps. Les Sumériens furent les inventeurs de cette écriture, qui a ensuite été empruntée par les Akkadiens pour noter leur propre langue. Diverses langues, sémitiques et indoeuropéennes, ont été écrites en cunéiforme (sumérien, akkadien, hittite, hourrite, élamite, perse).
- Datations C14
La datation C14 est une méthode de datation absolue. Elle se base sur la mesure du taux de radioactivité du carbone 14 (14C) contenu dans une matière organique végétal ou animal. À la mort de l’organisme, le taux de radioactivité du 14C décroît à un rythme régulier. Les scientifiques calculent alors le taux de radioactivité pour estimer l’âge de l’organisme (c’est-à-dire le temps écoulé depuis sa mort).
- Déambulatoire
Nef courbe permettant au fidèle de démambuler autour du lieu saint.
- Démon
Les démons sont des créatures maléfiques. Il en existe un répertoire très varié. Au départ considérés comme des agents des dieux, chargés d'exécuter leurs ordres, ils deviennent, au Ier millénaire av. J.-C., des entités autonomes, sorties des enfers pour tourmenter les humains.
- Démons
Les mauvais démons sont les instruments de la colère divine, ils envahissent le monde pour tourmenter les hommes. Ils sont tenus pour responsable des maux quotidiens, en particulier la mauvaise fortune, la maladie, et la mort. Souvent invisibles et immatériels, ils représentent les peurs des hommes.
- Dépôt de fondation
Ensemble d'objets (figurines, textes, tablettes...) déposé dans ou sous un mur lors de la construction d'un édifice important, ayant notamment pour vocation d'apporter une protection symbolique à ce dernier.
- Devin
Le devin (barû) est le spécialiste de l'hépatoscopie, c'est-à-dire de l'observation des entrailles et du foie des animaux sacrifiés, le plus souvent des moutons. Les rois avaient coutume de solliciter les services des devins afin d'interroger les dieux avant de prendre une décision politique. L'examen du foie était minutieux et il était réalisé dans l'ordre inverse des aiguilles d'une montre. De nombreux modèles de foie en argile avec des annotations ont été découverts.
- Divination
La divination était une discipline importante pour toute une série de professions. On peut la définir a minima comme l’interprétation de la volonté des dieux ce qui implique que l’on ne s’intéressait pas uniquement à l’avenir mais aussi au présent, voire au passé lorsqu’il s’agissait de trouver la cause à une situation donnée. Deux grandes catégories de divination étaient pratiquées : la divination spontanée, c’est-à-dire l’envoi par les dieux d’un message aux hommes et la divination provoquée. Dans ce dernier cas, le mouvement était inverse puisque c’étaient les hommes qui s’adressaient aux dieux pour en obtenir une réponse.
- Dîwân
Dans le monde islamique, bureau ou service administratif.
- Donjon
Terme utilisé au Moyen-Âge pour désigner le centre symbolique d'une seigneurie, et non, comme on le lit parfois une tour principale. Cette dernière était appelée « Grande Tour », « Grosse Tour » ou tout simplement « Tour ».
- Ea (Enki)
Ea, ou Enki en sumérien, est le dieu de l’intelligence et des techniques dans le panthéon mésopotamien. C'est le frère d’Enlil et le père de Marduk.
- Encorbellement
Construction formant une saillie sur le plan vertical d'un mur et soutenue en porte-à-faux par des corbeaux ou des consoles.
- Encorbellement (voûte)
Type de voûte ou d'arc dans lequel les éléments de construction sont posés horizontalement, chaque bloc ou brique étant en surplomb par rapport à celui sur lequel il repose.
- Enlil
Dieu de la royauté dans le panthéon mésopotamien ancien.
- Epigraphie
L’épigraphie, ou l’étude des inscriptions gravées sur des matériaux non périssables (pierre, métal, argile…), nous renseigne sur les aspects politiques, religieux ou socio-économique d’une société. Comparées aux sources archéologiques, les sources épigraphiques représentent des témoignages directs d’un événement et nous renseigne sur des noms, des dates, des localisations, là où les artefacts et monuments restent parfois difficiles à interpréter.
- Erebuni
L’une des capitales de l’empire d’Urarṭu, actuelle Erevan (Arménie). La ville est fondée vers 782 ( ?) par Argišti Ier et s’impose peu à peu comme la véritable capitale de l’Urarṭu, éclipsant ainsi la ville de Tušpa, (Van Kalesi, Turquie)
- Ereshkigal (Ereškigal)
Déesse des enfers, épouse du dieu Nergal.
- Esagil
Grand temple de Babylone dédié au culte du dieu Marduk et aux autres divinités du panthéon babylonien.
- Estampage
Avec le dessin, la prise de photos et de moulage en plâtre, la prise d’estampage en papier est l’une méthodes encore utilisées par les épigraphistes pour d’obtenir une reproduction précise d’une inscription incisée sur de la pierre, du métal ou de la terre cuite. L’estampage reproduit en négatif et dans les dimensions exactes l’inscription originale. Résistants et facilement transportables, ils représentent des copies fidèles de l’inscription. Ils sont souvent mieux protégés que les inscriptions originales.
- Etemenanki
Grande ziggurat de Babylone dont la tablette de l’Esagil donne les dimensions. Elle se présente comme une tour à 7 étages, le dernier étage étant un temple. Cette tour a donné naissance au mythe de la tour de Babel.
- Etemenanki
L'Etememanki est le nom de la ziggurat de Babylone. Son nom signifie "plate-forme de fondation du ciel et de la terre".
- Exorcisme
La procédure d'exorcisme a pour but de conjurer le mal, en faisant appel à une intervention divine. On a par exemple recours à l'exorcisme pour soigner une maladie, contrer un mauvais présage, mais aussi pour se garantir contre les pertes d'argent ou favoriser une relation amoureuse. Le prêtre exorciste est l'ashipû (ašipû). Le savoir des exorcistes leur a été transmis, à l'origine, par les dieux Ea et Asalluhi.
- Exorciste
Les prêtre "conjurateurs" sont des spécialistes de l'exorcisme. Ils doivent suivre une longue formation ; un manuel d'exorciste retrouvé à Assur (Aššur) énumère plus de cent titres d'ouvrages.
- Exorciste
Les exorcistes ont pour rôle de faire fuir le mal en invoquant le pouvoir des divinités. Ils associaient incantations magiques, gestes rituels, et potions à administrer au patient, pour obtenir sa guérison. L’exorciste utilisait aussi parfois des remèdes à base de plantes pour guérir le patient.
- Élam
L’Élam est une région historique située sur le plateau iranien, au sud-ouest du pays. Elle jouxte le sud de la Mésopotamie et le golfe Persique. Sa ville principale est Suse.
- Époque paléo-élamite (2400-1500 av. J.-C.)
- Époque médio-élamite (1455-1105 av. J.-C.)
- Époque néo-élamite (1000-539 av. J.-C.)
- Élamite
Langue parlée dans le pays d'Élam (sud-ouest iranien). Cette langue, de type agglutinant, n'est pas une langue sémitique et ne se rattache à aucun grand groupe linguistique connu. Elle n'est pas déchiffrée, mais nous est partiellement accessible par des transcriptions anciennes en écriture cunéiforme.
- Électromagnétique (prospection)
Étude des variations de champs magnétiques ou électriques produites par des différences de résistivité rencontrées dans le sous-sol.
La prospection électromagnétique est utilisée en archéologie pour identifier et cartographier des vestiges de constructions enterrés, avant ou en complément des travaux de fouille.
- Élévation
Représentation par le dessin d'un édifice dans sa projection géométrale et verticale.
- Épigraphie
Science ayant pour objet l'étude des inscriptions, généralement anciennes, gravées ou parfois peintes sur des supports imputrescibles (pierre, argile ou métal).
- Épopée de la création (Enûma-eliš)
Ce texte littéraire babylonien a été composé à la fin du IIe millénaire av. J.-C. Il raconte l'histoire de l'origine du monde et de l'aparition des dieux et des hommes. Au départ, il n'existait que deux entités : Tiamat, l'eau salée, et Apsû, l'eau douce. Les autres dieux sont leur descendance. L'épopée raconte les conflits qui naquirent entre les dieux. Marduk en est le vainqueur, après un combat cosmique contre Tiamat. Marduk utilise alors le corps de Tiamat pour créer le monde, puis incite son père Ea à créer les hommes (Ea est à l'origine de la création de l'homme, dans les textes littéraires plus anciens). Ce poème, à la gloire de Marduk, justifie le statut de roi des dieux qu'il acquiert à la fin du IIe millénaire av. J.-C., et qui est étroitement lié à l'influence politique croissante de la ville de Babylone en Mésopotamie.
- Ère quaternaire
Ère géologique qui a débuté il y a 2,58 millons d'années.
- Ère tertiaire
Ère géologique s'étendant de -66 millon d'années à -2,58 millions d'années.
- Étude géomorphologique
Une étude géomorphologique est une analyse des formes du relief terrestre et du rôle de l'érosion dans la formation des paysages. Elle permet de mieux saisir la nature du paysage, ses avantages environnementaux et ainsi, de comprendre les schémas d’implantation humaine.
- Fer
D'abord rare et difficile à obtenir, le fer était réservé à un usage précieux aux IIIe et IIe millénaires. Il a été utilisé de façon beaucoup plus importante au Ier millénaire av. J.-C. (à Khorsabad, les réserves de fer atteignaient 106 tonnes).
- Fête du Nouvel An
Le nouvel an (généralement au printemps) était l'occasion d'une fête durant plusieurs jours, avec de multiples cérémonies cultuelles et processions. La fête du Nouvel An (akîtu) est attestée en Mésopotamie de la fin du IIIe millénaire av. J.-C. à la période achéménide.
- Fibule
Agrafe, le plus souvent en métal, servant à fixer les extrémités d'un vêtement.
- Génie
Les génies sont des créatures bénéfiques, qui protègent les hommes. Ils ont le pouvoir de contrer les entités maléfiques. Des représentations des génies, sous la forme de statues ou d'amulettes, étaient couramment placées près des portes et des fenêtres pour en écarter le mal. C'est par exemple le cas des aladlammû, les taureaux ailés qui protègent les portes des palais Assyriens.
- Génies
Les génies protecteurs correspondent à la notion moderne d’ange gardien. Ces êtres surnaturels protègent les hommes du mal. Ils interviennent dans les rituels de protection et leurs images sont souvent placées aux portes et fenêtres des bâtiments. Ce sont les serviteurs des grands dieux.
- Gilgamesh, épopée de (Gilgameš)
Cette épopée raconte les aventures du roi d'Uruk, Gilgamesh (Gilgameš), et sa quête de l'immortalité. Elle était célèbre dans le monde Mésopotamien et a été recopiée de nombreuses fois. Sa version la plus ancienne remonte au IIe millénaire av. J.-C.
- Glacis
En architecture militaire, un glacis désigne un talus défensif. Cet espace en pente oblige les agresseurs à avancer à découvert.
- Glaçure
Mélange alkalin de carbonates et de silicate de chaux, pouvant être coloré à l'aide d'oxydes métalliques. Au Ier millénaire av. J.-C., les briques à glaçure (plates ou en relief) ont été employées en Assyrie et en Babylonie pour rehausser le décor architectural ou créer des panneaux décoratifs.
- Grand Zab
(ou Zab supérieur) est un est un affluent de la rive gauche du Tigre qu’il rejoint au sud de Mossul. Il prend sa source en Turquie près du lac de Van et parcourt environ 400 km. Son bassin couvre plus de 40 000 km2.
- Grande mosquée
La grande mosquée est l'oratoire, généralement de grandes dimensions, où l'on a le droit de célébrer officiellement la prière du vendredi midi, prière congrégationnelle au terme de laquelle est prononcée le prêche depuis le minbar.
- Gutti, Pays
Nom désignant un peuple dans les sources du IIIe millénaire et du IIe millénaire, et une zone géographique située dans les régions montagneuses du nord du Zagros.
- Habhu, Pays (Ḫabḫu)
Pays de montagnes voisin du pays de Musasir (Muṣaṣir).
- Haldi, dieu (Ḫaldi)
Dieu originaire du pays et de la ville de Musasir (Muṣaṣir), Haldi (Ḫaldi) est initialement une divinité liée aux montagnes et aux forces chtoniennes. La conquête et l’intégration de la région de Musasir dans l’orbite urartéenne par Ishpuini Ier (Išpuni Ier) (830/25-810/5) propulsent Haldi à la tête du panthéon. Il est alors constamment mentionné dans les inscriptions royales et monumentales, où il est associé à la monarchie, aux côtés de Teisheba (Teišeba), dieu de l’orage et de Shivini-Artin, dieu du soleil, formant ainsi la triade urartéenne. Il occupe également une place prépondérante dans le calendrier religieux et politique, plusieurs fêtes sont célébrées en son nom tout au long de l’année, et il est la divinité qui reçoit le plus grand nombre d’offrandes, animaux (moutons, chèvres et chevaux), objets précieux et notamment des armes. Dieu de la dynastie, la diffusion de son culte est conditionnée à l’efficience de la politique royale. Il donne son consentement, depuis son temple de Musasir, au candidat au trône de Biainili (Urartu). Ainsi, au fur et à mesure de l’implantation de la dynastie, Haldi acquiert des allures martiales, il devient le fer de lance d’une politique expansionniste, il mène les troupes aux combats et de nombreuses conquêtes sont effectuées au nom de sa grandeur. Il existe de nombreuses analogies entre Haldi et son adversaire le dieu Assur (Aššur), manifestement ce dernier aurait en partie inspiré la place de Haldi en Urartu. À bien des égards, les deux dieux partagent un destin commun; originaires du nord de la Mésopotamie, ils passent du statut de divinité locale, liée à la montagne, à celui de "dieux nationaux", porte-étendards d’une politique impérialiste.
- Hammam
Bain oriental. Dans l’architecture islamique des XIIe et XIIIe siècles, le hammam fut, au côté de la mosquée et de la résidence palatiale, l’une des composantes principales des complexes militaro-palatins érigés par les princes ayyoubides, les sultans mamelouks et leurs émirs. Généralement présenté comme une annexe de la mosquée, en tant que lieu de purification rituelle avant la prière, le bain remplissait aussi des fonctions plus pragmatiques liées à l’hygiène corporelle, mais aussi ludiques héritées de l’Antiquité ; c’était enfin un lieu de sociabilité.
- Hanpa, dieu (Ḫanpa)
Le dieu Hanpa est le père du démon Pazuzu.
- Harmakki (Ḫarmakki)
- 8th century.
Érudit, scribe du roi et père de Nabû-shallim-shunu (Nabu-šallim-šunu), le scribe de la huitième campagne de Sargon II.
- Herse
Grille en bois, généralement renforcée d'une plaque de fer, qui coulisse dans des rainures situées de part et d'autre de la porte. C'est un élément d'arrêt qui était actionné à l'aide de treuils ou de contrepoids.
- Hourds
Galerie en bois en encorbellement disposée en partie haute des ouvrages (tour, courtine) pour permettre une défense verticale.
- Hypogée
En architecture, situé en dessous du niveau du sol.
- Hypostyle
En architecture, se dit d'un édifice dont le plafond est soutenu par des colonnes.
- Ikû
Unité de mesure de surface dans le système de métrologie « ancien » de la tablette de l'Esagil. Equivaut à 8100 m2.
- Iranzû
- ?- 719 BCE
Seigneur du pays de Massi, l’un des royaumes Mannéens, et vassal de l’Assyrie. Il est le père d’Izā et d’Ullusunnu. Sargon II mène une campagne en 719 pour lui apporter un soutien militaire.
- Ishpuni Ier (Išpuini Ier)
- 830/25-810/5
Roi d’Urartu, il est considéré comme le véritable fondateur de l’empire. Il conquiert une grande partie des territoires situés au nord de l’Assyrie, dont le pays de Musasir (Muṣaṣir) et le pays Mannéen. Sous son règne, le dieu Haldi (Ḫaldi) devient la divinité majeure du panthéon urartéen.
- Ishtar (Ištar)
Déesse de l’amour et de la guerre dans le panthéon mésopotamien. Fille du dieu Soleil Shamash (Šamaš).
- Isin II, dynastie
La seconde dynastie d'Isin tire son nom de la ville d'Isin, d'où elle était originaire. Il s'agit de la dynastie qui régna sur la Babylonie à la fin du IIe millénaire av. J.-C., et son roi le plus célèbre est Nabuchodonosor Ier.
- Issar-duri
- 8th century.
Nom du gouverneur assyrien de la ville d’Arrapha, qui a donné son nom à l’année assyrienne, correspondant à la date de 714 av. J.-C..
- Iwân
Terme architectural d'origine persane qui désigne une chambre ou une salle ouverte sur une cour par un arc monumental.
- Izâ
- ?-719
Seigneur du pays de Massi, l’un des royaumes Mannéens, et frère d’Ullusunnu. Il succède à son père Iranzû et devient vassal de l’Assyrie. Il est défait lors de la première bataille du mont Wa'ush (Wa’uš) en 716 et son corps est jeté dans un ravin.
- Jardins horticoles
Les jardins horticoles étaient consacrés à la culture des palmiers dattiers mais d’autres arbres fruitiers étaient également cultivés sous leur ombrage, comme les agrumes (citronniers, orangers…) et les figuiers, la vigne ainsi que des légumes (poivrons, oignons…).
- Jardins suspendus
Les jardins suspendus de Babylone sont une des sept merveilles du monde selon les auteurs grecs antiques. Aucune trace de telles installations n'a cependant été retrouvée à Babylone, ni dans les textes ou l'art néo-babylonien. Il est possible que ces jardins se soient en réalité trouvés à Ninive, pour laquelle on dispose d'une documentation abondante sur la création de jardins royaux.
- Ka-Sikilla
Porte d'entrée principale du sanctuaire de l'Esagil, menant à la voie processionnelle et à la Porte d'Ishtar. Le roi y entrait pour rendre un culte au dieu Marduk lors des cérémonies importantes, et c'est par cette porte que le dieu sortait du temple lors des processions. L'enceinte du Ka-Sikilla représente sans doute un espace situé au niveau du parvis du temple.
- Kalhu/Nimrud
Ville assyrienne fondée par Salmanasar Ier (1263-1234) puis choisie comme capitale par Aššurnaṣirpal II (883-859). Couvrant 357 ha, elle comprend une acropole où étaient concentrés palais et temple ainsi qu’un vaste palais-arsenal.
- Kislimu
Mois du calendrier babylonien : novembre-décembre.
- Kudurru
Dans la Mésopotamie kassite, stèle sur laquelle sont inscrites des donations de terre, ornée de nombreux symboles divins, destinés à protéger la propriété de la terre de toute revendication. Les kudurru étaient conservés dans les temples.
- Kudurru
Dans la Mésopotamie kassite, stèle sur laquelle sont inscrites des donations de terre, ornée de nombreux symboles divins, destinés à protéger la propriété de la terre de toute revendication. Les kudurru étaient conservés dans les temples.
- Lamashtu
Démone qui s'attaque aux nourrissons et aux femmes enceintes. Lamashtu est à l'origine une déesse, mais elle a été déchue de ce statut par les autres dieux pour avoir demandé à manger de la chair humaine.
- Lamashtu (Lamaštu)
La Lamashtu (Lamaštu) est une démone qui s'attaque en priorité aux femmes enceintes et aux nouveau-nés, qu'elle cherche à dévorer. Elle a le statut de déesse déchue. Les dieux l'ont bannie de leurs rangs après qu'elle eut exigé de manger de la chair humaine. De très nombreuses amulettes destinées à la repousser ont été retrouvées, notamment en Assyrie.
- Lamassu
Originellement divinités protectrices féminines, les lamassu sont aussi, au Ier millénaire, des génies gardiens de porte, en particulier les taureaux ailés androcéphales des palais assyriens.
- Latrines
Lieux retirés destinés à la satisfaction des besoins naturels.
- Le Plio-Quaternaire
Cette période géologique recouvre la fin du Tertaire et le début du Quaternaire, entre -5,2 millions d'années et -0.,9 millons d'années.
- Les temps protohistoriques
Période de l’Histoire qui rassemble le Néolithique et le Chalcolithique. Elle se situe entre l’époque des chasseurs-cueilleurs nomades du Paléolithique et les sociétés à écriture de l’Antiquité.
- Lihyanite / Dadanite
Royaume de Lihyan qui avait pour capitale Dadan (al-Khuraybah), près d’AlUla, du IVe au IIe siècle av. J.-C.
- Lilû
Le démon Lilû est, au départ, un démon de la tempête. Plus tard, il représente l'incube, démon de la nuit qui s'unit aux femmes dans leur sommeil. Les équivalents féminins des Lilû sont les succubes, les démones Lilîtu et Ardat-Lilî.
- Loculus
(Pluriel : loculi)
Cellule d'un columbarium.
- Mâchicoulis
En architecture militaire, galerie à encorbellement établie dans le haut d'un ouvrage de fortification, percée de meurtrières à sa base dans un but défensif (observation de l'ennemi) et offensif (envoi sur l'attaquant de projectiles et de matières brûlantes).
- Majlis
Le majlis, littéralement « l’endroit où l’on s’assied » est un bâtiment ou une enceinte servant de salle d’accueil et de repos, composé de trois côtés fermés et d’un quatrième côté ouvert, généralement au Nord. Toujours à niches et à grandes fenêtres, il peut être intégré au bâtiment principal, adossé à ce dernier ou isolé dans la parcelle. D’autres majlis sont simplement matérialisés par quatre piliers soutenant une treille.
- Malaisie
La Fédération de Malaysia est un pays d’Asie du Sud-Est situé au sud de la Thaïlande. Sa capitale est Kuala-Lumpur. Placé sur la route maritime entre l’Inde et la Chine, le pays prend très vite une importance dans les échanges commerciaux.
Au cours de XVIIIe et XIXe siècles, il passe peu à peu sous domination britannique. Une partie de son essor est liée à la production d’étain et de caoutchouc. Refusant que leurs sujets soient employés par les Britanniques, les sultans malais font importer une main d’œuvre venue d’Inde et de Chine, ce qui explique la diversité des origines des habitants.
- Malédiction
Les malédictions, sur les kudurrus, sont des formules placées à la fin du contrat pour frapper de malheur toutes personnes qui contesteraient la décision ou qui porteraient atteinte à la stèle elle-même. Les malédictions invoquent la puissance des dieux, capables de libérer des pouvoirs maléfiques contre quiconque ne respecterait pas les clauses du contrat. Il existe des rituels destinés à détourner les malédictions qui se seraient abattues sur un individu.
- Mangonneau
Machine de guerre utilisée au Moyen-Âge pour lancer des pierres ou d'autres projectiles.
- Mannéens, Pays des
Conglomérat de royaumes établis le long de la façade orientale des monts Zagros et sur les plateaux situés au sud du lac d’Ourmia. Le pays Mannéen compte plusieurs royaumes et provinces, dont le pays de Missi, le pays d’Andia, le pays de Zikirtu, le pays de Washdish, le pays de Zaranda, le plus septentrional des royaumes Mannéens. Le pays Mannéen est l’objet d’âpres luttes entre l’Assyrie et l’Urartu. Il est le principal théâtre des opérations militaires menées au cours de la huitième campagne.
- Marduk
Marduk est le dieu principal du panthéon de la ville de Babylone. À l'origine, il s'agit d'une divinité agraire mineure. Marduk doit sa promotion à la puissance politique gagnée par Babylone au temps de Hammurabi (XVIIIe siècle av. J.-C.) L'épopée de la création, rédigée à la fin du IIe millénaire av. J.-C., raconte comment Marduk a vaincu Tiamat, la déesse primordiale, et gagné de cette manière le statut de roi des dieux.
- Mariage
L'organisation de la société Mésopotamienne étant patriarcale, lors du mariage, la fiancée rejoint la famille de son époux. Habituellement, le mariage est décidé entre deux familles, et il donne lieu à des transferts de bien (la dot et le douaire, ainsi que divers cadeaux). De nombreux contrats de mariage ont été découverts. Même si l'époux gère en temps normal le patrimoine familial, celui-ci peut être confié à l'épouse en son absence. Ainsi, les femmes des marchands assyriens s'occupent des affaires familiales lorsque leurs époux se rendent en Anatolie pour le commerce.
- Matines
Dans la liturgie catholique, première partie de l'office divin qui se dit au point du jour, voire au milieu de la nuit.
- Mauvais démons
Les mauvais démons, utukku lemnûtu, sont les sept démons maléfiques qui entourent le dieu des enfers Nergal. Leurs noms sont Vent-du-Sud, Dragon, Panthère, Vipère, Lion, Tourbillon, Ouragan.
- Mède
Les Mèdes sont une population iranophone tout d’abord organisés en chefferies puis en un royaume unifié. La capitale mède se trouvait à Ecbatane. Cyaxare, roi mède du viie siècle, s’allia aux Babyloniens contre les Assyriens. Il participa à la conquête du pays, en particulier des villes d’Aššur, Kalhu (auj. Nimrud), Ninive et Arbèles (auj. Erbil).
- Médecin
Les "médecins" (asû) sont une une catégorie d'exorcistes qui semblent agir, de manière privilégiée, par l'administration de remèdes.
- Médio-assyrienne (époque)
- 14th century - late 2nd millennium BCE.
Période qui voit la naissance d'un État assyrien puissant, qui prend son indépendance avec Aššur-Uballit (1365-1330 av. J.-C.). C'est le règne d'Adad-Nêrârî Ier (1307-1275 av. J.-C.) qui voit l'extention territoriale de l'État assyrien, vers l'ouest et vers le sud. Tukultî-Ninurta Ier (1244-1208 av. J.-C.) parachève cette expansion avec la prise de Babylone. Les années qui suivent son règne sont celles d'une crise de l'Assyrie, qui ne prend fin qu'à la fin du XIIe siècle, avec notamment le règne de Tiglath-Palazar Ier (1114-1076 av. J.-C.). Mais les affontements répétés avec les Araméens causent la perte des territoires conquis par l'Assyrie à la fin du IIe millénaire.
- Médio-babylonien
Ce terme désigne un état de l'écriture cunéiforme et de la langue akkadienne propre au sud de la Mésopotamie, pendant la seconde moitié du IIe millénaire av. J.-C. Il qualifie également la période politique qui s'étend de la chute de la première dynastie de Babylone (1595 av. J.-C.) au début du Ier millénaire avant notre ère.
- Ménua (805-788),
- 805-788
Roi d’Urartu, fils d’Argishti Ier (Argišti Ier). Il est connu essentiellement grâce aux inscriptions bilingues trouvées dans les montagnes de Turquie du Sud-est. Souverain énergique, il poursuit la politique expansionniste de son père en direction de l’Anatolie orientale et centrale et vise les possessions syriennes de l’Assyrie.
- Merlon
En architecture, partie d'un parapet se plaçant entre deux créneaux.
- Métallurgie
En Mésopotamie, le métal servait à fabriquer des outils et des armes, mais aussi des figurines, amulettes et bijoux, ainsi que des pièces d'apparat. L'or et l'argent étaient rares mais utilisés depuis les époques anciennes. À partir du IVe millénaire, on utilise essentiellement le cuivre, puis le bronze, et, à partir du Ier millénaire av. J.-C., le fer.
Le métal peut être martelé pour lui donner la forme voulue ou moulé : le métal fondu était coulé dans un moule. Les moules pouvaient être monovalves ou bivalves. La technique du moule à la cire perdue était également utilisée pour les petites pièces (un modèle en cire est recouvert de terre, puis cuit ; le métal fondu est alors versé dans le moule e t en chasse la cire fondue).
- Mettati
- 8th century.
Seigneur du Zikirtu et d'Andia, provinces du pays Mannéen. Il est l’un des relais de la politique urartéenne dans la région et participe aux deux batailles du mont Wa’ush (Wa'uš), en 716 et en 714, aux côtés de Rusa Ier. Vassal et partisan de la dynastie urartéenne, il multiplie les actions contre l’Assyrie et ses vassaux. L’un des objectifs de la huitième campagne consiste notamment, Pour Sargon II, à mettre fin à ses actions en pays Mannéen.
- Mihrâb
Élément d'architecture et décoratif indiquant la direction de la prière, aménagé dans le mur de qibla d'une salle de prière.
- Milliaire
Borne, colonne qui marquait les milles sur les voies romaines.
- Minbar
Chaire à prêcher, installée dans la salle de prière à droite du mihrâb. L'imam qui guide la prière y monte pour prononcer le sermon lors de la prière du vendredi midi, et l'invocation au nom du souverain régnant.
- Minéennes
Le royaume minéen (appelé aussi Ma'in) était l'un des principaux royaumes d’Arabie du Sud (actuel Yémen) et de l'Arabie du Sud-Ouest au Ier millénaire av. J.-C.
- Mineur
Soldat spécialiste du creusement de galeries souterraines qui étaient enflammées afin de faire s’effondrer la base d’un édifice, d’une tour ou d’une portion de courtine.
- Module romain
En architecture romaine, l'utilisation du module se réfère à l'adoption de mesures standardisées pour la construction. Les architectes romains utilisaient souvent des proportions et des unités de mesure spécifiques pour créer une esthétique harmonieuse dans leurs structures. Cela contribuait à l'équilibre visuel et à la solidité des édifices.
- Mulugu
Le mulugu ne constitue pas la dot de l'épouse, mais un cadeau qui s'y ajoute, et qui lui est remis par son père. À la différence de la dot qui est gérée par le mari, le cadeau mulugu reste à la disposition de l'épouse.
- Muqarnas
Motif ornemental de l'architecture islamique en forme de nids d'abeilles.
- Musasir (Muṣaṣir)
Musasir (Muṣaṣir) désigne à la fois un pays et une ville, situés au nord-est de l’Assyrie. Musasir correspond très certainement au village moderne de Mudjesir situé dans le Kurdistan irakien, non loin de la frontière iranienne. La ville abrite le temple du dieu Haldi et le siège d’une principauté acquise à l’empire urartéen. Elle est prise et saccagée au cours des premiers jours du mois de novembre 714 par les armées de Sargon II.
- Musharu (mušaru)
Unité de mesure de surface dans le système de métrologie « ancien » de la tablette de l'Esagil. Equivaut à 81 m2.
- Mythe
Un grand nombre de mythes existent dans la culture mésopotamienne ; ils prennent la forme d'hymnes, de récits, ou encore d'épopées. Parmi les plus célèbres se trouvent l'épopée de Gilgamesh, l'épopée d'Erra, la descente d'Ishtar aux Enfers, Atra-hasîs, le mythe d'Anzû, Etana, l'épopée de la création.
- Nabatéens
Nomades d’origine arabe devenus des commerçants caravaniers engagées depuis la fin du IVe siècle av. J.-C. dans le négoce de la myrrhe, de l’encens et autres aromates, qui étaient acheminés depuis l’actuel Yémen. Le royaume nabatéen perdure jusqu’en 106 apr. J.-C., date à laquelle il est annexé par l’empereur Trajan, qui en fait la province romaine d’Arabie.
- Nabû
Dieu mésopotamien de l’écriture. Fils de Marduk dans le panthéon babylonien.
- Nabû-shallim-shunu (Nabû-šallim-šunu)
Scribe assyrien, fils de Harmakki et scribe de la huitième campagne de Sargon II.
- Nabuchodonosor Ier
- 1126-1105 BCE
Nabuchodonosor Ier occupe le trône de Babylone entre 1126 et 1105 av. J.-C. Il est célèbre pour avoir remporté une grande victoire contre les Elamites, et pour avoir récupéré la statue du dieu Marduk qui avait été volée et emportée à Suse. C'est sous son règne que le dieu Marduk est établi à la tête du panthéon Mésopotamien et que Babylone devient la capitale religieuse de la Mésopotamie. À cette période, l'Epopée de la Création, texte mythologique justifiant la prééminence de Marduk, est rédigée.
- Naïri (pays de )
Nom donné à l'Urartu dans les sources cunéiformes du IIe millénaire. Les territoires du Naïri sont situés entre les lacs de Van et les rivages occidentaux du lac d’Ourmia. La huitième campagne traverse une partie des terres du Naïri.
- Nâru
Ce terme akkadien désigne une stèle, qui peut être un support de l'écrit.
- Néo-babylonien
Au sens premier, il s'agit d'un état de l'écriture cunéiforme et de la langue akkadienne. Cet adjectif désigne aussi la période politique correspondante, qui s'étend au sens strict de 626 à 539 av. J.-C. (époque de l'empire néo-babylonien) et au sens large sur l'ensemble du Ier millénaire av. J.-C.
- Néolithisation
La Néolithisation désigne le long processus (près de cinq millénaires) au cours duquel se mettent en place un ensemble de mutations sociales, techniques, économiques et culturelles qui partant d’un mode de vie basé sur une économie de prédation (chasseurs-cueilleurs) ont conduit à l’émergence de sociétés sédentaires dont l’économie repose sur la production alimentaire (agriculture et élevage).
- Nergal
Dieu des enfers, maître du monde souterrain. Il est vénéré à Kutha, une ville proche de Babylone, dans le sanctuaire de l'Emeslam.
- Nindanu
Unité de mesure de longueur utilisée dans la tablette de l'Esagil. Selon le système de mesures "ancien", 1 nindanu = 9 mètres ; selon le système de mesures "récent", 1 nindanu = 6 mètres.
- Ninive
Ville assyrienne occupée dès le VIIIe millénaire av. J.-C. Sennachérib (704-681) en fit sa capitale et y conduisit de nombreux travaux. La ville comprend deux tells, Kuyunjik, le site d’origine et Nebi Yunus, sur lequel Assarhaddon (680-669) bâtit un arsenal.
- Nuska
Dieu ministre d'Enlil.
- Oasis
Les oasis sont des paysages anthropiques dynamiques, maintenus par des sources pérennes d’eau. Leur système économique et leur longévité dépendent de la gestion à long terme des ressources en eau, des ressources agro-pastorales locales, ainsi que de l’évolution des sols, tous soumis à des changements climatiques décisifs au cours du temps.
- Omeyyades
Première dynastie califienne régnant sur l’empire islamique de 660 à 749. La famille arabe et originaire de La Mecque dont cette dynastie est issue appartenait à la tribu du prophète Muhammad.
- Orge
L'orge est la céréale la plus cultivée en Mésopotamie. Sa culture est attestée depuis le VIe millénaire av. J.-C.
- Orthostate
Bloc de pierre posé de chant (sur sa face la plus étroite) à la base des murs. Dans les palais assyriens, ces orthostates peuvent atteindre une grande hauteur et être décorés de reliefs sculptés.
- Ourmia, lac
Lac salé situé dans le nord-ouest de l’Iran. Son bassin avoisine les 5200 km2 et mesure 145 km de longueur et 56,5 km de large. Il est le principal théâtre des opérations de la huitième campagne.
- Paléographie
La paléographie est l'étude des écritures anciennes.
- Pânu
Mesure de capacité en grains selon la surface, dans le système de mesure "récent" de la tablette de l'Esagil : 1 pânu = 6 sûtu = 2700 m2
- Périptère
Type de plan dans lequel un bâtiment quadrangulaire est entouré de colonnes sur les quatre côtés.
- Philologie
La philologie est l’étude linguistique, historique et littéraire d’une langue ancienne. Elle connaît un essor important au XIXe siècle. La pratique philologique accompagne notamment le développement de l’archéologie afin de mieux comprendre les peuples antiques.
- Plan basilical
En architecture, un plan basilical désigne un plan en longueur, dont la salle centrale est entourée d'une colonnade qui soutient la couverture. Fréquent dans les édifices religieux de l'empire romain puis de l'empire byzantin, il est aussi employé dans des bâtiments civils.
- Portique
Galerie couverte dont la voûte est soutenue par des colonnes ou des arcades sur au moins un côté, souvent accolée à un bâtiment et s'ouvrant sur un espace découvert.
- Poterne
En architecture militaire, porte dérobée permettant de sortir d'une forteresse.
- Présentation au Temple
Thème iconographique biblique tiré d'un épisode de la vie de Jésus relaté dans l'Évangile selon Luc : ses parents le présentent au Temple de Jérusalem, où il est reçu par Symeon qui l'annonce comme le « Maître » et « la lumière qui portera la révélation aux païens ».
- Prêtre exorciste
Les prêtres exorcistes ont pour fonction de conjurer le mal, en faisant appel aux dieux. Pour cela, ils utilisent des rituels combinant gestes et incantations. Il existe des « manuels » d'exorcisme depuis l'époque sumérienne.
- Pronaos
Terme grec signifiant littéralement « espace situé devant le temple », il désigne l’entrée ou le vestibule d’un temple. Son ouverture est le plus souvent constituée d’une colonnade.
- Prospection
La prospection comporte diverses méthodes de reconnaissance qui visent à identifier la présence de vestiges archéologiques et à collecter des données archéologiques.
- Prostyle
Type de plan dans lequel une rangée de colonnes borde la façade avant de l'édifice.
- Qallania
Cours d’eau, l’une des trois rivières marquant les limites méridionales du Pays d’Ayadi
- Qanats
Les qanats sont des galeries souterraines drainant l’eau d’une nappe souterraine vers la surface, grâce à la gravité.
- Qû
Unité de mesure de capacité-surface selon le système de métrologie « ancien » de la tablette de l'Esagil. Équivaut à 270 m2.
- Qû
Mesure de capacité en grains selon la surface. Selon le système de mesures "ancien" de la tablette de l'Esagil : 1 qû = 3 1/3 musharu = 270 m2
Selon le système de mesures "récent" de la tablette de l'Esagil : 1 qû = 1/6 sūtu = 75 m2
- Registre
En art, partie d'une image ou d'un panneau de décor, en forme de bande horizontale. Les décors sculptés assyriens sont parfois composés en plusieurs registres superposés.
- Rhyton
(En grec « corne à boire ») Vase donc le verseur se trouve à la partie inférieure. Au Proche-Orient ancien, les rhytons étaient souvent en forme d'animal, le liquide s'écoulant ainsi par leur gueule.
- Rituel
Les rituels sont les ensembles de gestes accomplis et de paroles prononcées lors des cérémonies religieuses, qui suivent des règles strictes. L'accomplissement des rituels est réservé à des spécialistes.
- Rowanduz
Nom désignant à la fois une ville du Kurdistan irakien, située dans le district de Soran, un cours d’eau affluent du Zab inférieur et un col permettant le passage, à travers la chaine septentrionale du Zagros, entre le plateau iranien et les plaines de Mésopotamie du nord. La ville est parfois identifiée comme l’ancienne Musasir (Muṣaṣir).
- Rusa Ier (Ursâ)
- 730-713 BCE
Roi d'Urartu. Rusa Ier (Ursâ), est le fils de Sarduri Ier et le père d’Argishti II, son successeur. À la mort de son père, son accession au trône n’est pas immédiatement acquise, et il doit s’imposer militairement, comme semble l’indiquer l’inscription figurant sur le char qu’il consacre au dieu Haldi, dans le temple de Musasir. Il est certainement originaire de la ville d’Arbu, située au nord-ouest du lac d’Ourmia. Il a par ailleurs particulièrement mis en valeur la région, en exécutant des travaux hydrauliques, permettant ainsi à la cité royale d’Ulhu, de bénéficier d’un système d’irrigation efficace. Il y construit également un palais et un jardin royal et possède un imposant bâtiment dans lequel il conserve d’importantes quantités de vins. Malgré une série d’évènements dramatiques survenue au cours de la dernière année de sa royauté, son règne signe l’apogée de la puissance militaire urartéenne. Rusa Ier est l’adversaire principal de Sargon II et le seul souverain du Proche-Orient à pouvoir lui opposer une résistance sérieuse. Il entreprend en 720 d’étendre sa souveraineté sur le pays Mannéen en cassant le système d’alliances mis en place par les Assyriens. Il remporte une première victoire en 716, au mont Wa’ush et parvient à s’emparer de plusieurs places fortes situées au Nord de l’Assyrie. À la fin de l’été 714, la seconde bataille du Mont Wa’ush tourne au désastre pour Rusa Ier, qui prend alors la fuite et se dirige vers le nord de son empire. Peu avant la fin de l’année 714, ou même au début de l’année 713, il est de nouveau défait par une armée cimmérienne. La prise de Musasir et la violation du temple de Haldi, auxquelles s’ajoutent les deux défaites de 714, poussent Rusa Ier à se donner la mort, à l’aide de son glaive, au cours des premiers mois de l’année 713.
- Sahand (Mont)
Mont volcanique qui s'élève à 3707m et situé dans le nord de l’Iran et au sud de la ville de Tabriz. Il serait l’ancien Mont Wa’ush (Wa'uš).
- Salmanazar Ier
- 1274-1245 BCE
Roi d’Assyrie. Lors d’une campagne militaire effectuée au nord de l’Assyrie, il mentionne un pays d’Uruatri, riverain du lac de Van. Il s’agit de la première occurrence du terme Urartu dans les inscriptions assyriennes.
- Salmanazar III
- 858-824 BCE
Roi d’Assyrie. Il mène deux campagnes militaires victorieuses contre l’Urartu, encore appelé le pays de Naïri.
- Salmanazar V
- 728-722 BCE
(= Salmanasar V).
Roi d’Assyrie (726-722). Il est probablement le frère de Sargon II et de Sîn-ahu-usur (Sîn-aḫu-uṣur). Il est renversé en 722 par une révolte des notables urbains.
- Sangibutu (Pays)
Province de l’Urartu dont les territoires s’étendent jusqu’aux plateaux arméniens. La province compte de nombreuses villes-forteresses, qui s’élèvent au-dessus des pics montagneux des monts Arzabia. Le Sangibutu a constitué un territoire relais pour la politique expansionniste urartéenne en Pays Mannéen.
- Sapeur
Soldat. À la différence des mineurs, les sapeurs s’attaquaient directement à la base des édifices pour les faire s’effondrer ou créer une brèche.
- Sarduri Ier
- 832-825 BCE
Roi de l’Urartu, il est le contemporain de Salmanazar III. Il parvient à consolider le royaume fondé par Aramu.
- Sarduri II
- 753-733 BCE
Roi de l’Urartu. Il affronte à plusieurs reprises Tiglath-Phalasar III qui l’assiège jusqu’à dans sa propre capitale,Tushpa. Malgré quelques revers militaires face à l'Assyrie, son règne coïncide avec une période d’essor économique pour l’Empire urartéen. Il est le père du, roi Rusa Ier, son successeur.
- Sargon d'Akkad
- circa 2300
Roi de Sumer et d’Akkad. Son règne influence considérablement la politique d’un grand nombre de souverains mésopotamiens.
- Sargon Ier d’Assyrie
- circa 2100 BCE.
Roi d’Assur (Aššur) de la dynastie de Puzur-Assur.
- Sargon II
- 721-705 av. J.-C.
Sargon II, dont le nom signifie « roi légitime », a régné sur une grande partie du Proche-Orient entre 721 et 705 av. J.-C. Son règne, bien documenté, correspond à une période d’essor politique et économique pour l’Assyrie. Roi de guerre par excellence, il mène une politique expansionniste grâce à plus d’une dizaine de campagnes militaires victorieuses dans l’ensemble du Proche-Orient. Il est également un roi bâtisseur, à l’origine notamment d’une nouvelle capitale royale : Dûr-Sharrukîn.
- Séleucos Ier
Roi grec, général puis successeur d’Alexandre en Orient. Il fonde le royaume séleucide.
- Sémitique (langue)
Le groupe des langues sémitiques (nommées ainsi d'après le nom bibilique de Sem, fils de Noé) est divisé en plusieurs sous-ensembles : l'akkadien (sémitique oriental) ; les langues nord-ouest sémitiques (ougaritique, araméen et cananéen, l'hébreu faisant partie de cette dernière) ; et les langues sud-sémitiques (arabe, sud-arabique, éthiopien).
- Shahûru
Le shahûru désigne l'étage du temple situé au sommet de la Ziggurat, dans la tablette de l'Esagil.
- Shêdu
Génie protecteur. Forme masculine associée à la vitalité et à la puissance procréatrice.
- Sigillographie
Science de l'étude des sceaux et cachets.
- simdu (ṣimdu)
Unité de mesure de capacité-surface dans le système de métrologie « ancien » de la tablette de l'Esagil. Equivaut à 81000 m2.
- Simmiriya, Mont
Première montagne franchie par les troupes de Sargon II et marquant une frontière à la fois naturelle et fantastique entre l’Assyrie et les territoires objets de la huitième campagne. D’après les données fournies par Sargon II, l’armée traverse les plaines au sud d’Erbil puis se dirigerait vers le massif de Birah-Magrun.
- Sirdakka
Principale ville du pays de Massi, l’un des royaumes du pays des Mannéens, Sirdakka est l’une des places-fortes contrôlées par Ullusunnu. Sargon II y réunit ses vassaux lors d’un banquet au cours duquel il promet de se débarrasser de la menace urartéenne.
- Situle
Récipient généralement muni d'une anse.
- Stylobate
En architecture classique, soubassement d'un édifice formant un piédestal.
- Subī, pays
Nom donné au Pays de Zaranda dans les sources assyriennes.
- Suhatu
Le suhatu, dans la tablette de l'Esagil, est un élément architectural qu'il faut interpréter comme un espace associé à la Porte Arkabinnu, qui fait partie de la Petite Cour d'Ishtar et de Zababa et en augmente la superficie.
- Sumer
Le pays de Sumer est une région située en Mésopotamie du sud, en actuel Irak, autour du Tigre et de l'Euphrate. Aux IVe et IIIe millénaires av. J.-C., cette région est peuplée par les Sumériens, qui constituent une civilisation à l'origine de nombreuses innovations qui ont durablement influencé les époques et les peuples postérieurs. Par exemple, le territoire est organisé en cités-État dominant un arrière-pays agricole. Les Sumériens sont aussi à l'origine de l'écriture cunéiforme, dont ils inscrivaient les caractères sur des tablettes d'argile avec l'aide d'un roseau taillé appelé calame.
- Sumérien
Il s'agit de la première langue connue en Mésopotamie, elle était parlée par le peuple Sumérien qui occupait le sud de l'Irak au IIIe millénaire av. J.-C. L'écriture cunéiforme a été utilisée pour noter la langue sumérienne, avant d'être employée pour la langue akkadienne. Le Sumérien n'est apparenté à aucune autre langue connue. Elle est dite "agglutinante", car elle fonctionne par l'ajout de préfixes et de suffixes sur une racine invariable. Bien que le Sumérien cesse d'être une langue vivante en Mésopotamie à partir du IIe millénaire av. J.-C., elle est toujours utilisée dans certains textes littéraires et savants après cette date, et une partie des idéogrammes sumériens sont toujours en usage.
- suppân (ṣuppân)
Unité de mesure de longueur dans le système de métrologie « récent» de la tablette de l'Esagil. Equivaut à 30 m.
- Suse
Le site de Suse est situé au sud-ouest de l’Iran actuel. Il est occupé depuis 4200 av. J.-C., et a livré d’importants vestiges qui nous renseignent sur l’histoire et le mode de vie des populations jusqu’à l’époque islamique. Au XIXe siècle, le site a été fouillé par William Loftus, puis par Marcel et Jane Dieulafoy avant que Jacques de Morgan n’y travaille.
- Sûtu
Unité de mesure de capacité selon la surface dans le système de métrologie « récent» de la tablette de l'Esagil. Equivaut à 450 m2.
- Syncrétisme
Fusion de différents cultes ou de doctrines religieuses ; tentative de conciliation des différentes croyances en une nouvelle qui en ferait la synthèse.
- Tab-shar-Assur (Ṭab-Šar-Aššur)
- 8th century.
Trésorier en chef-masennu de Sargon II. C’est à lui que l’on confie la tablette de la campagne de 714 après sa rédaction. Il joue un rôle économique important lors de la fondation de Dûr-Sharrukîn.
- Talus
En architecture militaire, empâtement de la base d'un ouvrage pour en augmenter la solidité.
- Tashmetum (Tašmetum)
Déesse mésopotamienne, épouse de Nabû dans le panthéon babylonien.
- Tell
Le mot arabe tell désigne une colline artificielle qui résulte des occupations humaines successives, chaque nouvelle occupation étant construite sur les ruines de la précédente. À la fouille, les couches les plus profondes sont donc les plus anciennes, et les plus hautes sont les plus récentes.
- Temenos
Dans l'Antiquité grecque, terrain sacré fermé par une enceinte, sur lequel sont souvent édifiés des autels, des temples.
- Temple d'Ishtar (Mari, Ville II)
Le temple d'Ishtar est le premier édifice fouillé à Mari. Il a livré un riche matériel – statues d'Ebih-Il et d'Ishgi-Mari, restes de composition de mosaïques, vases précieux… – révélant alors l'importance de Mari. Le temple d'Ishtar est situé sur le flanc ouest du site, dominant une des portes de la ville et jouxtant un espace de marché et d'artisanat. Fondé milieu du IIIe millénaire (Ville II), il a été reconstruit par les shakkanakku, après sa destruction par les armées d'Akkad. Son plan quadrangulaire d'environ 30 × 50 mètres regroupe deux lieux de culte et un espace d'habitation. Ce type de plan s'inscrit dans une tradition architecturale de Mésopotamie centrale.
- Thalamos
Le thalamos (en latin) ou adyton (en grec) est une chapelle sacrée où étaient placées les statues divines. Il a pour caractéristiques : l’emplacement dans la cella, la surélévation, la division tripartite et l’utilisation pour des exigences religieuses.
- Tiglath-Phalazar III
- 747-728 BCE
(= Tiglath-phalasar III). Roi d’Assyrie (745-727). Il parvient à mettre fin à plus d’un siècle d’expansion de l'Urartu. Il entame une campagne militaire particulièrement ambitieuse qui le mène jusqu'à la capitale Tushpa, située sur les bords du lac de Van, qu'il assiège. Il réorganise profondément l'empire assyrien en transformant en provinces d'anciens royaumes vassaux. En 729-728, il monte sur le trône de Babylone sous le nom de règne de Pulu.
- Titulature
Ensemble des titres que porte une personne ou une maison.
- Tour-maîtresse
Ce terme désigne une tour plus imposante que les autres qui renferme des fonctions défensives et résidentielles. Elle est souvent improprement appelée donjon.
- Tushpa (Tušpa)
L’une des capitales de l’empire d’Urartu, actuelle Van Kalesi, citadelle de Van (Turquie). La ville est choisie comme le centre du royaume d’Urartu par Sarduri Ier. Située sur les bords du lac de Van, elle devient la capitale impériale dès la fin du IXe siècle, et le restera jusqu’à la fondation vers 782(?) par Argishti Ier de la ville d’Erebuni. La ville de Tushpa est assiégée par Tiglath-Phalasar III au milieu du VIIIe siècle.
- Ulhu (Ulḫu)
Ville royale de l’Urartu située certainement au nord du lac d’Ourmia, dans les plaines de Khoy. Rusa Ier a effectué de nombreux aménagements dans la ville et dans sa périphérie et il y a également bâti un somptueux palais avec un jardin où poussent des arbres odoriférants.
- Ullusunnu
- 8th century.
Seigneur du pays de Massi, puis élevé au rang de roi du pays Mannéen par Sargon II. Ullusunnu est le fils d’Iranzu et le frère d’Izâ, à qu'il succède après la mort tragique en 716 à la bataille du Mont Wa'ush (Wa’uš). Ullusunnu est un vassal fragile qui subit constamment une pression de la part de l’Urartu et de ses alliés. La campagne de 714 a notamment pour objectif de lui apporter une aide-militaire. Il est réinstallé symboliquement à la tête du pays Mannéen lors du banquet de Sirdakka et son fils est envoyé en Assyrie pour y être élevé.
- Urartéen (langue)
La langue urartéenne s’écrit à l’aide des signes cunéiformes empruntés au syllabaire assyrien. C’est une langue principalement attestée dans les inscriptions royales bilingues, où elle apparaît à partir du VIIIe siècle av. J.-C., aux côtés de la langue assyrienne. Son origine géographique n’est pas déterminée avec certitude (Caucase ?), toutefois, d’après les Urartologues, elle serait apparentée à la langue hourrite (langue en usage en Turquie du sud-est, en Syrie et en Irak du nord, au cours du IIe millénaire av. J.-C.), et à la langue cassite.
- Urartu (Urarṭu)
Nom employé par les Assyriens et désormais par les historiens pour nommer l’empire du Biainili, un Empire et une puissance politique majeure, qui a dominé les territoires compris entre la Turquie orientale et les plateaux occidentaux de l’Azerbaïdjan, entre le IXe siècle et la fin du VIe siècle avant notre ère.
- Urzana
- 8th century.
Seigneur du pays de Musasir (Muṣaṣir). Urzana est présenté par Sargon II comme un montagnard sauvage qui ne respecte pas les serments prêtés aux dieux. Il incarne l’ennemi fourbe qui s’est détourné de l’Assyrie et qui a placé sa confiance en Rusa l’Urartéen. Il n’obéit pas aux ordres d’Assur (Aššur), transgresse constamment les serments prêtés aux dieux et ne reconnaît pas l’autorité légitime de Sargon II. Toutefois, Urzana demeure une importante autorité d’envergure locale, il est qualifié parfois de roi de Musasir dans la documentation. Il règne sur un territoire disputé entre l’Assyrie et l’Urartu (Urarṭu), mais outre des responsabilités politiques, il est également en charge de l’organisation du culte du dieu Haldi (Ḫaldi). Des lettres nous apprennent qu’il est l’hôte de nombreuses personnalités urartéennes et assyriennes. Le culte de Haldi ne concerne pas exclusivement les Urartéens, le temple accueille aussi bien le roi de l’Urartu que son homologue et rival le roi d’Assyrie. Urzana entreprend d’importants déplacements régionaux et rédige régulièrement des rapports sur ses activités. Il apprend ainsi aux Assyriens la défaite de Rusa Ier face aux Cimmériens. Par conséquent, il n’est pas totalement acquis au pouvoir urartéen, il est le plus souvent pris entre deux feux, parvenant à maintenir un semblant d’indépendance, uniquement grâce à une habile politique diplomatique.
- Van (Lac)
Lac salé d’origine volcanique, situé en Turquie orientale. Il couvre actuellement une superficie de 3700 km2. Il est le cœur géographique de la confédération du Biainili, territoire de Van, en urartéen.
- Vase jaillissant
Thème iconographique souvent représenté en Mésopotamie. Il se caractérise par deux flots jaillissant d'un vase, en symbole de fertilité et d'abondance.
- Vieux perse
Langue parlée en Perse du VIe au IVe siècle av. J.-C. Elle fait partie du groupe des langues iraniennes et s'écrit avec des caractères cunéiformes. Une inscription trilingue (vieux-perse, akkadien et élamite), gravée sur un aplomb rocheux à Behistun (Iran), a permis le déchiffrement du vieux perse puis de l'akkadien.
- Wa'ush, mont (Wa'uš)
Montagne située dans le pays de Washdish (Wašdiš). En 714, lors de la seconde bataille du mont Wa’ush (Wa'uš), les troupes assyriennes menées par Sargon II affrontent l’armée urartéenne commandée par Rusa Ier. Le mont Wa’ush correspondrait à l’actuel Mont Sahand.
- Wādī
Wādī : dans les régions désertiques d'Afrique du Nord et d'Asie occidentale, un wādī est une vallée traversée par un cours d'eau. Ce cours d’eau est le résultat de l’érosion de la roche. Il est vide en période sèche et se remplit lorsqu’il pleut.
- Waya’is, forteresse de
Véritable verrou marquant la frontière méridionale de l’Empire d’Urartu et la limite entre la province d’Ayadi et les territoires nord du pays de Naïri. La forteresse a une position hautement stratégique et abrite les garnisons de secours et le ravitaillement des armées urartéennes. Sargon II admire cette structure d’exception qu’il conquiert par surprise.
- Wishdish (Wišdiš), Pays de
Pays et province du pays Mannéen, comprise entre le pays de Zikirtu au sud, et le pays de Zaranda, au nord. Il s’agit d’une province récemment intégrée à l’Urartu. Le mont Wa’ush (Wa'uš) s’élève dans le pays de Washdish.
- Yanzû
- 8th century.
Seigneur du Naïri (région sud-ouest du lac d’Ourmia). Il n’hésite pas à parcourir plus de 120 km depuis sa capitale, pour venir prêter allégeance à Sargon II lors de la marche de retour en Assyrie.
- Zababa
Dieu guerrier. Epoux d’Ishtar (Ištar) selon le panthéon de la ville de Kish (Kiš).
- Zagros, monts
Les monts Zagros s’étalent sur plus de 1500 km, depuis le nord-ouest de l'Iran, jusqu'au détroit d'Ormuz, et culminent à plus de 4000 m. La chaine marque une frontière naturelle entre les plaines de Mésopotamie et le plateau iranien. Lors de la 8e campagne, Sargon II et ses troupes traversent la partie septentrionale des monts Zagros.
- Zaranda, pays de
Province du pays Mannéen intégrée à l’Urartu et limitrophe de la province du Sangibutu. Le pays de Zaranda forme un défilé et marque la limite septentrionale du pays Mannéens.
- Ziggurat
Édifice caractéristique de l'architecture religieuse mésopotamienne des IIe et Ier millénaires av. J.-C. en forme de pyramide à étages, dont le sommet, qui pouvait servir à l'observation des astres, portait un sanctuaire, et dont la fonction essentielle était probablement d'établir une sorte de niveau intermédiaire entre les dieux et les hommes.
- Zikirtu
Province du pays Mannéens, limitrophe de la province d’Andia. Ce royaume particulièrement actif est un important relais de la politique urartéenne en pays Mannéens. Les premières opérations militaires de la 8e campagne visent le Zikirtu.
- Zufâr
Région d'Oman, à la frontière entre Oman et le Yémen.