Tout de suite après la déclaration faite par Henri Cosquer, une opération d’expertise a été organisée à la demande du ministère de la Culture.

19-21 septembre 1991 : l'expertise

L'opération d'expertise, conduite par Jean Courtin (CNRS), du 19 au 21 septembre 1991, a permis d’authentifier les figurations et, par des prélèvements de charbon, d’établir une première datation des dessins à 18 440+/-400 14C BP.

Classement au titre des monuments historiques

La grotte est classée au titre des monuments historiques par arrêté du 2 septembre 1992. La mesure de classement porte sur la « parcelle et l’ensemble des vestiges archéologiques qu’elle contient et notamment les grottes Cosquer, de la Triperie, du Figuier, du Renard et leurs réseaux (cad. K111) ».

Relevés, travaux de mise en sécurité, conservation

Des campagnes de relevés et d’études ont eu lieu en 1992 et en 1994 sous la responsabilité scientifique de Jean Courtin (CNRS) avec la participation du DRASSM. Une datation plus ancienne est établie en 1992 sur des mains noires : +/-27 000 14C BP (Gravettien)

Une équipe formée par Luc Vanrell a assumé l’organisation de tous les travaux (mise en sécurité, conservation, relevés de données et maintenance des appareils de mesure disposés dans la grotte), tout d’abord sous le contrôle du DRASSM (de 1995 à 2000), puis de la DRAC PACA/SRA (à partir de 2000).

Responsabilité administrative de la grotte

De 1991 à 2000, c'est le DRASSM qui assure le suivi de la grotte au nom du ministère de la Culture. En 2000, la grotte passe sous l’administration du service régional de l’archéologie de la Direction régionale des affaires culturelles PACA.

Les recherches archéologiques

Entre 2001 et 2005, cinq opérations de recherches archéologiques programmées sont organisées, sous la responsabilité de Luc Vanrell avec la participation de Xavier Delestre et Michel Olive (DRAC PACA/SRA). Jean Courtin et Jean Clottes ont été invités à participer à ces opérations entre 2002 et 2003.

De 2005 à 2010, seules des visites de contrôle et de surveillance sont effectuées.  

Entre 2010 à 2020, cinq opérations archéologiques programmées ont été menées sous la responsabilité de Luc Vanrell et Michel Olive pour assurer la poursuite des travaux de conservation et des relevés ainsi que la maintenance des appareils de mesure et l’organisation d'importants travaux de sécurisation. À ces occasions, le corpus des œuvres et la connaissance de la grotte ont été enrichis par de nouvelles découvertes et la chronologie consolidée.

Suivi climatique et sismique

En 2010, à la suite de nombreux évènements climatiques et sismiques puissants et de leur impact bien visible dans la grotte, une campagne de surveillance systématique est conduite. Parallèlement, une étude est menée à l’initiative de la DRAC PACA/SRA afin de réaliser un relevé tridimensionnel par laser de la grotte. Une expérimentation en très haute définition (12 µm de finesse) a été faite dans la zone du Panneau des chevaux avec l’implantation de points topographique sur l’ensemble de la surface de la grotte.

Topographie et localisation géographique

En 2011, une étude est entreprise pour situer le plus précisément possible la grotte dans le karst littoral et la raccorder au réseau géographique national. Des émetteurs à ondes courtes sont placés dans la grotte et géolocalisés depuis l’extérieur par les coordonnées GPS.

En 2017, une campagne de relevés de la totalité de la cavité a commencé, poursuivie en 2018 par des relevés subaquatiques sous la responsabilité de la DRAC PACA (CRMH et SRA). 

Les relevés par scan laser sont terminés en 2020. Les relevés photogrammétriques seront achevés en 2022. Les relevés topographiques sous-marins sont en cours.  

Programme scientifique ambitieux

Le ministère de la Culture a désigné, en juillet 2020, une équipe scientifique dirigée par Cyril Montoya (ministère de la Culture/UMR 7269-LAMPEA) pour mettre en place un programme de recherche. 

Les rapports scientifiques sont accessibles sur demande auprès du service régional de l'archéologie de la DRAC PACA.