Témoignage émouvant de la vie des hommes du Paléolithique, plus d'une cinquantaine de représentations de mains ont été découvertes dans la grotte.

Mains positives et mains négatives

Elles ont été dessinées aussi bien en négatif (pochoir) qu'en positif (enduites de colorant et appliquées sur la roche). Elles sont toutes situées dans la partie droite (est) de la grotte, semblant ainsi jalonner un cheminement qui mène au Grand puits, aujourd'hui noyé, mais qui jadis constituait un gouffre obscur, profond de 24 mètres, qui a dû effrayer les premiers visiteurs de la grotte, il y a 27 000 ans.

Mains négatives à doigts incomplets

Le massif stalagmitique situé près du Grand puits noyé porte un groupe de huit mains gauches. Ces mains, aux doigts raccourcis, ressortent sur un fond de charbon de bois pulvérisé.

Le manque de phalanges apparaissant sur les mains dessinées a suscité de nombreuses interrogations. S'agit-il de témoignages de mutilations, de sacrifices rituels, de maladies circulatoires ou de doigts gelés ? Sur ces mains aux doigts incomplets, le pouce est toujours intact, ce qui élimine d'emblée l'hypothèse de gelures graves ayant entraîné la nécrose des phalanges. Aucun squelette du Paléolithique supérieur retrouvé à ce jour ne présente des mains aux phalanges incomplètes.

L'hypothèse la plus probable serait alors que les mains étaient dessinées avec les doigts repliés, signe de reconnaissance ou langage codé vraisemblablement lié à la chasse et à divers rites, langage silencieux jadis utilisé par des peuples chasseurs, tels les San d'Afrique du Sud ou les Aborigènes d'Australie.