L'inventeur du caillou Michaux

André Michaux

Botaniste de formation, André Michaux (1746-1802) prend en 1782 la tête d’une expédition scientifique qui l’amène à la découverte des essences orientales. C’est à cette occasion qu’il met au jour une stèle datée de la fin du IIe millénaire av. J.-C., premier monument en cunéiforme parvenu en Europe.

Détail du décor de la partie supérieure de caillou Michaux, cabinet des médailles, Bibliothèque nationale de France

Formation et premières missions

André Michaux grandit dans la ferme familiale, non loin de Versailles où il apprend à connaître les plantes et l'art de l’herboristerie. Formé par Lemonnier, médecin du roi, et par le naturaliste Jussieu au Grand Trianon, il obtient son brevet de botanique en 1779. Il accompagne le naturaliste Lamarck dans une série de missions dans les provinces françaises.

La mission en Orient

En 1782, il prend la tête d’une expédition scientifique chargée de collecter des essences rares en provenance d’Orient pour les jardins de Marie-Antoinette, à laquelle prend part le cousin de Jean-Jacques Rousseau, dit Rousseau de Perse, qui vient d'être nommé consul de France à Bassora. L’expédition le mène d’Alep aux jardins persans en passant par Bagdad. Il collecte et rapporte 400 espèces de plantes alors inconnues en Europe, et plusieurs portent aujourd’hui son nom.

La découverte du « caillou »

Lors de son voyage de retour, André Michaux séjourne trois mois à Bagdad. D’après son journal, le caillou a été découvert au sud de la ville, au bord du Tigre, dans une localité nommée alors Sémiramis (actuel village de Taq Kasra). C’est très certainement à proximité de ce village, au sud des ruines de l’ancienne Ctésiphon qu’André Michaux a découvert le kudurru.

À son retour, il publie plusieurs extraits de son journal d’expédition sous le titre Journal de mon voyage en Perse, dans lequel il décrit notamment la stèle. Le succès de cette première expédition lui vaut d’être nommé botaniste royal par Louis XVI.

Ses expéditions pour le compte du roi le mèneront ensuite en Amérique du Nord, qu'il sillonne pendant une dizaine d'année, permettant l'importation de nouvelles espèces d'arbres en France. Il décède en 1802 d'une fièvre tropicale à Madagascar, alors qu'il étudiait la flore de cette île.

En savoir plus :

Site consacré aux objets cunéiformes du Proche-Orient : pages dédiées au caillou Michaux