L’essor de la photographie joua un grand rôle pour documenter les fouilles archéologiques dès la fin du XIXe siècle, et encore plus après la seconde guerre mondiale. La couverture photographique de la dizaine de campagnes dirigées par Max Mallowan est abondante, bien que dispersée.

Photographier les fouilles

Dans les années 1930, Agatha Christie prenait les photographies sur les chantiers de Max Mallowan en Syrie et les développait, une charge qu’elle reprit à Nimrud en 1949. Dans son autobiographie, elle décrit les difficultés du développement des négatifs liées à la chaleur et à la poussière.

À partir de l’année suivante, ce travail fut assumé par un autre membre important de la mission, Barbara Parker. Agatha Christie continua néanmoins de documenter la vie sur le chantier avec ses deux appareils Leica, dont l’un utilisé avec des négatifs couleurs à partir de 1952. Entre 1952 et 1957, elle réalisa également un film documentaire sur la maison de fouille et le chantier.

Photographier la vie de chantier

À côté des photographies archéologiques, qui se concentraient sur les objets importants découverts et sur les étapes du dégagement des édifices, on dispose ainsi aujourd’hui de photographies plus pittoresques sur les conditions de vie et de fouille sur le site.

N’ayant plus à documenter scientifiquement la progression des chantiers, Agatha Christie s’intéressa particulièrement aux statues monumentales de lamassu et aux inscriptions, aux ouvriers au repos et aux événements marquants de la vie du chantier : l’arrivée du bulldozer emprunté pour dégager les déblais des fouilles anciennes, la construction de fours pour cuire les tablettes d’argile mises au jour, trop fragiles pour être conservées en l’état, ou encore la venue des visiteurs. D’autres clichés renseignent sur les visites de l’équipe autour de Nimrud pendant leur jour de relâche.

Contributeur(s)