Construite en 1967, elle est constituée d'une succession de pièces juxtaposées ouvrant sur une cour rectangulaire dont le dallage de briques cuites est en partie démantelé et dans laquelle on entre par un passage large de trois mètres environ ménagé à l'opposé des vents dominants.

Les briques des murs, liaisonnées au pisé et au ciment sont tout simplement des briques antiques provenant des ruines du site dont le Service des Antiquités a plus ou moins autorisé l'utilisation en raison de l'absence de matériaux de construction dans cette région déserte.

Le bâtiment est d'une architecture simple, géométrique, sans fioriture, mais qui semble adaptée au mieux à l'environnement et au climat des lieux. Des esprits tatillons la trouveraient certainement minimaliste, mais quand on sait que la bâtisse a été construite avec les moyens du bord et par les membres des premières missions qui n'étaient ni maçons, ni charpentiers et qui avaient par ailleurs d'autres tâches plus archéologiques à assurer dans le même temps, force est de reconnaître qu'on est là devant une œuvre méritoire, bien pensée, fonctionnelle et apparemment solide puisqu'elle est intacte après avoir résisté seize ans à la rugosité de l'environnement en restant abandonnée et sans entretien la plupart du temps.

D'un aspect austère, presque carcéral, elle sera pendant deux mois le lieu de vie et de travail des membres de la mission qui, après avoir démuré portes et fenêtres, la nettoieront de fond en comble et auront soin d'assurer les menues réparations.

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