Influencés par les thèses de Numa Denis Fustel de Coulanges, à la fin du XIXe siècle, sur la prééminence du domaine rural antique, les archéologues ont attribué à la villa un rôle principal dans l’organisation des campagnes de la Gaule romaine. Les recherches de terrain ont confirmé que la diffusion de ce modèle architectural n’est pas limitée à la zone méditerranéenne mais touche l’ensemble des provinces. Cependant, les fouilles toujours plus nombreuses permettent d’affirmer que les villas ne sont pas seules à concourir à la mise en valeur du territoire des cités, partageant cet effort avec toute une gamme de fermes isolées ou bien regroupées dans des agglomérations.

Dès que la villa est devenue un objet archéologique, des comparaisons entre les sites ont été tentées pour mettre en évidence l’existence d’un plan-type. La grande diversité architecturale constatée a conduit à l’élaboration de typologies qui jouent sur des critères tels que la taille de la villa, la reconnaissance d’éléments structurants comme la présence d’une cour ou d’une galerie de façade, la caractérisation architecturale de la résidence et de la partie rustique, l’identification d’équipements de confort et de luxe, la mise en évidence de certains bâtiments utilitaires. Établies à partir de résultats de fouilles comme de prospections aériennes, ces tentatives semblent pertinentes à l’échelle d’une région et permettent de distinguer des expressions architecturales propres à certaines provinces gauloises.