Les archéologues ont donné le nom de villa à toute une série de sites repérés lors de prospections pédestres ou aériennes, fouillés en partie ou totalité. Ces établissements ruraux répondent tous à une même définition : une exploitation agricole comportant une partie résidentielle plus ou moins importante et bâtie en dur, more romanorum selon des plans et des techniques de construction en usage dans le monde romain.

La consultation de la Carte Archéologique de la Gaule, coéditée par l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres et le ministère de la Culture et de la Communication, convaincrait que les sites de villas ont attiré depuis au moins la fin du XVIIIe siècle l’attention des antiquaires. Le XIXe siècle verra la réalisation de nombreuses investigations, mêlant recherches d’objets et dégagements de vestiges. Dès 1830, A. de Caumont développe une approche comparative des premiers plans de villas de l’Ouest de la France et d’Angleterre. 

Après la Seconde Guerre mondiale, les fouilles de villa connaissent un nouvel engouement de la part de toute une génération d’archéologues bénévoles. Les chantiers autorisés jusque dans les années soixante-dix sont le plus souvent concentrés sur les mosaïques de la résidence ou les thermes. L’évolution des exigences de la recherche et la professionnalisation de l’archéologie ont permis de reprendre ces dossiers avec de nouvelles perspectives, même si subsiste encore l’idée qu’il n’est plus productif de fouiller ce type de site.