Entre 3700 et 3500 av. J.-C, le sommet du tell est réoccupé par un grand complexe d’habitat qui peut être interprété comme une ferme.

Un complexe d’habitat à résidence de plan tripartite

Très mal conservé mais suffisamment pour être restitué, l’ensemble architectural planifié se déploie sur une superficie de 425 m² (Niveau 2). Son plan est très proche des complexes urukiens que l’on connaît à la fin du IVe millénaire. Au nord-ouest se trouve l’habitation proprement dite, de plan tripartite hérité de l’époque obeidienne, dont il ne reste que le tiers sud-est. Elle est flanquée à l’est par un enclos, au sud par la cour centrale. Partant de cette dernière, un escalier permet d’accéder aux terrasses qui surmontent une série de petites pièces. Au sud se trouve l’entrée du complexe. Une grande pièce à l’ouest de la cour pouvait être un salon de réception. Le bâtiment a, par la suite, fait l’objet d’une reconstruction complète.

Le maître des lieux était probablement d’un statut social élevé au vu de la localisation, de la taille du bâtiment et des objets découverts sur place (cachet, scellements et masse d’arme en marbre).

Un hameau agricole de Tell Brak

L’analyse de la répartition des poteries montre qu’en dehors de l’habitation, la plupart des autres pièces étaient destinées au stockage. La présence concomitante d’importants greniers collectifs semble indiquer que le complexe fermier produisait désormais surtout pour le site voisin de Tell Brak, devenu, entre temps, un véritable centre urbain. Tell Feres se transforme alors en simple hameau dédié à la production agricole.